samedi 10 octobre 2009

A night of rest... or not

Callystus était toujours très paniquée. J’essayais de la rassurer du mieux que je le pouvais en la patant et en lui frottant le dos, mais ça ne marchait pas fort. Elle tremblait comme une feuille et se tenait le plus loin possible du père Laurian. J’ai fini par lui demander ce qui lui faisait peur. Quand elle m’a répondu… Jamais je ne me serais attendue à de telles révélations. Le prêtre est…? Et il…? La discussion n’a duré que deux minutes, mais ça a suffi pour me faire déconnecter. Quand Callystus a fini de parler, je lui ai sorti une excuse bidon comme quoi j’avais besoin d’un peu de temps pour que mon cerveau analyse l’information et que j’allais aller me promener. Je n’avais bien sûr besoin d’aucun temps pour savoir ce que j’allais faire. J’allais faire regretter à ce salopard de s’être approché un peu trop près de Callystus. J’allais lui faire regretter d’exister. Callystus l’a compris tout de suite et elle a essayé de m’empêcher d’agir, mais je ne l’ai pas écoutée.

Je me suis dirigée vers le prêtre d’un pas que je voulais calme. Je ne voulais surtout pas que quelqu’un du groupe tente de m’arrêter. J’allais passer pour une cinglée, mais tant pis.

Dès que je suis arrivée près du prêtre, je me suis mise à le frapper de toutes mes forces. Je ne pensais plus à rien d’autre qu’à écrabouiller sa tête de misérable menteur. Arzhvael a voulu m’arrêter, mais je m’en suis à peine rendue compte. J’ai aussi entendu des personnes crier, mais je n’ai pas compris ce qu’elles disaient. Tout ce à quoi je pensais c’était : taper, taper, taper, taper… Et dire que j’avais prévu de m’excuser de lui avoir dit des trucs méchants et de l’avoir frappé sans raison! Et dire que j’aurais aimé arrangé les choses pour que nous soyons peut-être amis! Quelle conne…

Le prêtre s’est transformé et il a arrêté mes deux poings. Humph! Like I’m going to let him stop me like this! Je lui ai assené un coup de tête qui lui a fait plus mal qu’à moi, mais sans plus. Arzhvael a passé son bras autour de mon cou pour que je ne puisse plus bouger. Peu importe. Il me reste toujours mes jambes! J’ai donné un élan à ma jambe droite et puis quand j’ai donné me coup… j’ai frappé dans le vide et j’ai failli faire un vol plané. WTF??? C’était comme si je m’étais retrouvée en une fraction de seconde quelques pas en arrière. Je n’ai pas trop compris ce qui s’était passé, à part que je venais de rater ma chance de repeindre les murs de la caverne avec le sang du prêtre.

Raïko était en colère, pour ne pas dire furieux. Il a dit que ce n’était pas le temps pour les querelles raciales. Il lui importait peu que Laurian mérite ce que je lui avais fait. Ne t’attends pas à ce que je m’excuse, parce que jamais je ne le ferai. Tant pis je ça me fait passer pour une fille complètement cinglée qui est un danger public et qui tape sur tout ce qui bouge. Après ce que je viens de faire, personne ne me croira si j’essaie de parler de celle que je suis vraiment… Raïko a dit que si nous ne nous calmions pas, il nous enfermerait en-dehors de la grotte et laisserait les guerriers qui nous couraient après s’occuper de nous. Laisser ces guerriers massacrer le prêtre? Tentant… Ça a été un peu drôle de le voir fâché surtout contre «Laurian» alors que c’était moi qui avait frappé. Un vrai gentilhomme, même dans les pires moments…

Je suis retournée près de Callystus, le plus loin possible du prêtre. Nous ne partirions pas avant le lendemain matin, mais nous avions d’abord quelques préparatifs à faire. Il fallait que tout le monde passe pour des habitants de ce monde. Traduction : nous teindre les cheveux en noir. Muuu… Mes beaux cheveux rouges… J’avais envie de pleurer. Nous devions aussi laisser derrière ce qui n’était pas absolument nécessaire, aka tout ce qui ne pouvait pas passer pour un objet venant de ce monde. Je savais que je me ferais probablement étrangler si c’était découvert, mais je ne pouvais pas me départir des objets qui me rappelaient Kira. J’avais trop de souvenirs qui y étaient rattachés, mes seuls bons souvenirs en fait…

J’ai fini par aller jeter un coup d’œil à la boule de darkness qui recouvrait Zaphira. Elle venait d’ailleurs de se réveiller. Elle était toute désorientée et quand j’ai voulu l’approcher, elle est allée se cacher derrière Kaïtos. Je suis donc allée vers lui. Quand je lui ai dit que je voulais flatter Zaphira, il s’est fâché et il a exigé que je sois plus respectueuse. Les guardians ne sont pas des chats, a-t-il dit. J’ai donc dû lui préciser que je cherchais seulement à la réconforter. Il ne lui en fallait pas plus pour qu’il pousse Zaphira dans mes bras.

Je suis retournée où Callystus était tout en continuant à rassurer Zaphira en la flattant (je suis certaine qu’elle n’en sera pas insultée) et en lui parlant. Elle a fini par se coucher en boule sur mes jambes (trop cute!!!) et nous nous sommes mises à parler de choses et d’autres : zombies, squelettes, fantômes, morts, darkness, trucs creepy… Ça a été très agréable, car je ne pouvais pas vraiment avoir ce genre de conversation avec quelqu’un du groupe.

Je ne sais pas trop quand le maître de Sio est arrivé. Un instant il n’était pas là et l’autre, il était apparu. J’ai cru comprendre que c’était un mage qui manipulait le temps. C’était un homme qui avait sans conteste le dialogue très facile, mais il m’a quand même déplu au plus haut point dès le premier instant. Cet homme semblait laisser ses actions lui être dictées par les jolies femmes qu’il retrouvait sur son chemin. Il a même osé demander à Callystus d’aller prendre un café avec lui. Cours toujours! Voir que je vais te laisser l’approcher assez près! Mais le pire dans tout ça ce n’est pas qu’il a proposé, mais plutôt que Callystus a accepté sans poser de question, ne voyant pas où était le problème! Le problème? Le problème c’est qu’il va flirter sans s’intéresser à toi réellement et qu’il va sans aucun doute essayer de mettre ses mains là où il ne devrait pas. Please don’t make me explain this to you…

Le pire, c’est que je ne le déteste pas vraiment. À part quelques personnes bien particulières, je ne sais pas si je serais capable de détester qui que soit. Je suis simplement inquiète pour Callystus… et pour moi-même. Ça me rend profondément mal à l’aise que quelqu’un s’intéresse à moi de cette façon. Je ne serai jamais intéressée, là n’est pas le problème, mais j’ai tellement perdu l’habitude de ce genre de situation que je ne suis pas certaine de savoir quoi dire ou faire pour m’en sortir…

Monochrome ne croyait pas du tout à la prophétie, contrairement à nous tous, et il ne voyait pas pourquoi il devrait laisser Sio avec nous. Si Sio désire rester, je ne vois pas où est le problème. Il commençait vraiment à me taper sur les nerfs et j’avais de plus en plus envie de le frapper, mais personne n’était d’accord pour que je mette mes menaces à exécution. Monochrome a dit que la violence était l’apparat des faibles d’esprit. Est-ce que… tu viens juste de me traiter de faible…? Taper, taper, taper!!! Il a aussi insulté Ravenelle. C’est vrai qu’elle n’avait pas compris la subtilité de sa blague (si moi je suis trop prompte à frapper, elle, elle est trop prompte à dire ce qu’elle pense et de façon générale ce n’est pas toujours une bonne chose), mais de là à l’insulter… Et il n’a pas arrêté d’insinuer qu’elle ne connaissait rien à la «magie». C’est un genre de mage alors je crois que oui.

Sio est allé parler à son maître à l’écart des oreilles indiscrètes et quand il est revenu, il est allé parler à Callystus… très à reculons m’a-t-il semblé. Il l’a même appelée Callystus et pas «princesse» comme il le fait toujours. Il lui a dit qu’il pourrait rester une semaine de plus si elle acceptait de sortir une fois avec son maître. Elle a dit oui tout de suite et moi j’ai dit non. Sio m’a répondu que ça ne me regardait pas. Mon intervention m’a valu d’être upgradée de «femme dragon» à «femme dragon avec épée». Désolée de te décevoir, mais ça me regarde. Je ne vais pas laisser Callystus seule avec un homme qui risque de la tripoter. Monochrome m’a assurée qu’il ne ferait jamais une chose pareille. Bien sûr que je vais vous croire… Comme je voulais garder un œil sur Callystus en tout temps, moi et mon épée l’accompagnerions lors de sa sortie. Monochrome semblait plutôt heureux d’avoir une double date avec nous deux. Euh… C’est parce que ce n’est pas une double date… J’y vais pour la protéger et rien d’autre… En promettant de revenir nous chercher dans exactement une semaine pour nous emmener au Plaza (C’est quoi ça?), Monochrome est parti.

Tout s’est ensuite recouché et moi je suis retournée jaser de cadavres avec Zaphira. Nous étions encore en train de parler quand Callystus est venue me chercher. Raïko s’était endormi près de la porte et elle voulait savoir si je voulais monter la garde à sa place. Elle m’a aussi proposé de le faire elle-même. Pas question! C’est moi la garde du corps alors voir que je vais te laisser faire le boulot à ma place! J’ai déposé Zaphira par terre et je suis allée me poster devant la porte. J’ai jeté quelques coups d’œil dehors, mais je n’ai rien vu de suspect. Je me suis fait piquer par des moustiques et j’ai commencé à me sentir très lasse.

(Cette scène n’aurait pas dû se passer comme Nariko est immune à sleep, mais comme c’était beaucoup trop amusant à jouer, j’ai décidé de l’écrire quand même. Prétendons donc seulement que Nariko était très fatiguée).

Mes yeux se fermaient tous seuls et toute la pièce commençait à tourner. Je ne m’étais pas rendue compte que les murs bougeaient… Callystus aussi bouge bizarrement. On dirait même qu’elle a une sœur… Callystus et sa sœur jumelle voulaient que j’aille me coucher, mais j’ai refusé catégoriquement. Je suis votre garde du corps alors pas question que j’aille me coucher pendant vous allez rester debout. J’en étais rendue à me tenir après le mur à deux mains pour ne pas tomber, mais je ne voulais toujours pas aller dormir. Je peux y arriver… Je peux y arriver… quand un truc m’a frappé dans les jambes, j’ai d’abord cru que j’hallucinais, mais la sensation de la terre sur ma peau et son goût dans ma bouche étaient beaucoup trop réels pour que je sois en train de rêver. Quand j’ai levé les yeux, je me suis retrouvée nez-à-nez avec une boule de poil blanche et orange. Kaïtos? Mais qu’est-ce qu’il fait là? Comme d’habitude, il avait l’air très fâché. Il m’a demandé (ou plutôt exigé) que j’aille me coucher, car j’étais devenue inutile. Mais vous n’étiez pas à l’autre bout de la pièce? Qu’est-ce que vous faites ici? C’est devenu votre passe-temps? Vous me surveillez de loin et quand je suis trop têtue à votre goût vous intervenez? Et puis je parfaitement capable de tenir le coup! Je peux même me lever toute seule! Je peux… Et c’est tellement confortable par terre… Dodo…


Suite avec le post de la prochaine game.

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Ravenelle a dit…

Vivement la suite hé hé hé... ^^
Espèce de cinglée qui frappe les gens sans raison lol.