lundi 24 mai 2010

J'espère qu'il ne s'en voudra pas

Les choses ont failli tourner à la catastrophe, sur à peu près tout ce qui s’est passé. Callystus et moi avons trouvé Laurian sous les décombres d’une maison. Il n’avait pas l’air content que nous l’ayons sorti de là. Il m’a regardé bizarrement sans rien dire quand j’ai dit que j’aurais abandonné les villageois pour que nous puissions nous sauver. Aussi froid et cruel que ça puisse paraître, c’est bien ce que j’aurais fait. Dans la mesure du possible, je veux bien sauver tout ceux que je croiserai, mais pas au péril de ma mission, pas quand mon but final est de sauver le monde.

Laurian est resté derrière et Callystus et moi sommes parties chercher Raïko. J’ai ramassé un cadavre pour que Callystus puisse l’échanger avec Raïko. Elle a fait un sort, mais elle ne le repérait plus. La personne avec la croix s’est retournée vers nous. J’ai dit à Callystus de partir rejoindre Arzhvael. Mieux valait qu’au moins une de nous deux ne se fasse pas prendre.

J’ai finalement décidé d’aller rejoindre Laurian. Nous sommes retournés à la maison où Callystus et moi l’avions trouvé. Il a enlevé le feu et après je l’ai aidé à enlever les décombres. Il a sorti une femme et un enfant blessés. Mais Sister Hell, car il s’agissait malheureusement d’elle, s’est retournée vers nous. J’ai dit à Laurian de partir, ce qu’il a fait sans attendre. J’étais toujours invisible, ce qui me donnait un petit sursit, mais pour combien de temps? Moi, face à une prêtresse? Si je pouvais au minimum la retarder, je m’en contenterais.

J’ai commencé à avancer vers elle quand elle a commencé à faire je ne sais pas quoi avec sa croix. Ça ne me rappelait pas de très bons souvenirs alors j’ai couru le plus vite possible dans la direction opposée. Malheureusement, le dôme s’est formé autour du village avant que je ne puisse m’enfuir. C’était un dôme de light exactement comme celui qu’il y avait eu à Kotou. Pourquoi moi…? Comme si ce n’était pas assez, des beasts avec des paladins sur leurs dos sont arrivés et se sont éloignés dans toutes les directions. Mais pourquoi moi…? Une prêtresse et un dôme de light… Je n’avais pas besoin de paladins en plus.

Je me suis sauvée (aka j’ai couru dans n’importe quelle direction) en essayant de trouver les autres. Je me suis roulée dans des cadavres en espérant que ça me dissimulerait des beasts. Ce n’était pas super agréable, mais je l’ai à peine remarqué. Mais quand même : une chance que personne ne m’a vue. La majorité des gens ont un problème avec la mort et tout ce qui est morbide.

J’ai retrouvé Arzhvael, seul, qui jouait au cadavre ambulant, en suivant un loup. Je l’ai laissé près d’une maison dont la porte venait de se faire défoncer et je suis partie chercher les autres membres du groupe. J’ai traversé de l’autre côté de la rue et j’ai vu un cadavre se mettre à courir. Soit c’était un villageois, soit c’était un membre du groupe. Je me suis mise à courir après. Au détour d’un tournant, je suis tombée face à face avec un paladin et un loup qui tenait un cadavre aux cheveux roses dans sa gueule. Le paladin a pointé sa lance émanant le light à deux pouces de ma tête et m’a ordonnée de me rendre. Callystus m’a crié de partir, mais j’étais figée par la peur. J’ai fini par m’en aller, mais je n’étais pas certaine d’avoir pris la bonne décision. Je viens d’abandonner Callystus, tout ça parce que je suis incapable de surmonter ma peur.

J’ai retrouvé Callystus plus tard. Elle était en mauvaise posture face à Sister Hell. Je n’allais quand même pas laisser mon amie se faire tuer alors pendant que la prêtresse me tournait le dos, je me suis jetée sur elle. J’allais sans doute avoir mal, mais ça en valait la peine. J’ai réussi à lui faire plutôt mal, mais une explosion m’a projetée dans le décor, m’empêchant de continuer. Après ça, Sister Hell et tous les autres sont partis. Ce n’est pas moi qui allais m’en plaindre, mais dieu sait qu’ils auraient eu les moyens de nous arrêter.

Après leur départ, nous avons enterré les villageois. Je me suis concentrée sur mon travail, me tenant le plus loin possible de Kaïtos. J’étais tellement gênée de ce qui s’était passé entre nous que je n’osais pas le regarder et encore moins m’en approcher. Laurian a dit quelques mots à la fin. Je n’ai jamais été une personne religieuse, alors je n’aurais pas su quoi dire. Reposez en paix? Ça aurait été potable. Nous vengerons vos morts? Ou encore : nous sauverons ceux qui se sont fait emmener? No, that would be empty promises.

Nous devions retrouver ceux qui manquaient au plus vite. J’ai retrouvé Sio à l’auberge, complètement soûl. Je l’ai jeté dans un banc de neige, espérant le réveiller, mais ça n’a pas du tout marché. Je l’ai donc confié à Gale et je suis retournée chercher des rations pour tout le monde. Laurian a ensuite fait un sort qui nous a ramenés au château. Nous sommes retournés dans la même pièce (là où j’avais, la première fois, huggé Kaïtos à mort durant mon sommeil). Un feu a été fait dans la cheminée, mais je m’en suis tenue éloignée le plus possible.

Kaïtos était perché sur le dessus du foyer. Le regarder ou même seulement rester près de lui m’aurait rappelé tout ce qui s’était produit. Nous allions devoir en parler tôt ou tard, mais pas maintenant, et pas devant tout le monde. Je me suis installée dans un coin pour m’occuper de mes blessures. J’aurais pu simplement attendre que mes plaies se régénèrent, mais tout pour me tenir occupée. Callystus m’a rejoint et elle s’est occupée de mes blessures pendant que je m’occupais des siennes.

Finalement, la tentation a été trop forte. J’ai de nouveau senti l’odeur de Kaïtos et je n’ai pas pu y résister. Il sent tellement bon… Il faut que je l’emmène loin d’ici, là où personne ne pourra nous déranger. Pendant que tout le monde avait l’air occupé, je suis allée agrippée Kaïtos et je me suis sauvée. Je ne savais pas où j’allais. Tout ce que je voulais, c’était m’éloigner le plus possible de tout le monde. J’avais assez été interrompue, pas question que ça recommence.

Je me suis ramassée dans une chambre complètement gelée. Le lit avait l’air confortable, alors ça ferait l’affaire. J’ai demandé à Kaïtos de dégeler le lit, mais grâce à sa simple présence dans la pièce, la glace avait déjà commencé à fondre. Il s’est ensuite transformé et il m’a sautée dessus. La première fois, nous ne nous sommes même pas rendus au lit. Je crois que c’était un bureau. Ou une table. Je m’en fichais. Je pouvais m’assoir dessus, les jambes passées autour de Kaïtos, alors je n’en demandais pas plus. Une chance que je n’avais pas remis de sous-vêtements, parce que vu la vitesse à laquelle Kaïtos m’a déshabillée, ils n’auraient pas survécu.

Pour le reste de la nuit, je me contenterai de dire que ce fut aussi agréable que ce que nous avions déjà fait, peut-être même plus en fait. Le lit était beaucoup plus confortable que la paille dans la grange l’avait été, que je sois sous Kaïtos, sur Kaïtos, à quatre pattes, à moitié sur le lit et à moitié par terre… Oui, définitivement plus confortable.

Nous nous sommes endormis aux petites heures du matin et j’ai eu l’impression de me réveiller à peine quelques heures plus tard. J’ai à peine ouvert les yeux que j’ai réalisé ce que je venais de faire. Mais qu’est-ce que j’ai fait? Ou plutôt : qu’est-ce que j’ai encore fait? Merde! J’ai vraiment été conne! J’ai encore été incapable de me contrôler. Fait étrange : autant la veille j’avais envie de Kaïtos, autant maintenant je n’avais plus qu’une envie et c’était de m’en aller le plus loin possible de cette pièce et de lui.

J’ai essayé de sortir subtilement du lit, mais Kaïtos ne m’a pas laissée faire. Je me suis transformée en ombre pour lui échapper. Quand je suis réapparue, je me suis couvert avec son chandail. J’ai essayé de le raisonner, mais sans succès. Il m’a rentrée dans un mur, bien décidé à faire ce qu’il voulait avec moi. J’ai commencé à avoir peur. Kaïtos était brutal. Ce n’était pas qu’il me faisait mal, il me faisait seulement très peur. Il n’était plus lui-même. Si je ne réagissais pas rapidement, il allait… J’ai voulu l’assommer, mais je n’ai même pas réussi à le toucher. Je n’ai donc pas eu le choix de me rendre incorporelle et de me sauver.

Au détour d’un couloir, je suis tombée sur Laurian et Sio. Laurian m’a prêté son manteau pour que je ne gèle pas sur place. J’ai réussi à lui faire comprendre que nous ne pouvions pas aller chercher mes vêtements (le nom de Kaïtos produit un effet très dissuasif sur les gens) et nous sommes retournés dans la pièce avec tout le monde. Leurs regards valaient tout dire. J’ai demandé à Callystus de sortir un paravent pour que je puisse me changer. Pourquoi moi? Je déteste trop en montrer aux gens et ces temps-ci je n’arrête pas de me retrouver à moitié ou complètement nue devant pleins de gens.

J’ai dû remettre mes anciens habits, ayant laissé mes nouveaux dans la chambre. Je crois que je vais arrêter de m’acheter des jolis vêtements, parce qu’ils finissent toujours par être abîmés, brûlés, abandonnés… Je finissais de mettre mes bas quand j’ai senti une odeur de brûlé. La fumée sous la porte a rapidement suivi. Merde! Il m’a suivie! J’avais très peur qu’il s’en prenne aux autres, alors j’ai fait la seule chose que je pouvais faire pour sauver tout le monde : je me suis mise incorporelle et je suis sortie dans le corridor. Je suis arrivée à temps pour voir la porte exploser.

Avant que Kaïtos ne fasse quelque chose de pire, je l’ai tourné vers moi et je l’ai embrassé à pleine bouche. Ça a eu l’air de le calmer. Je l’ai donc entraîné dans une autre pièce, essayant de me montrer la plus aguichante possible pour qu’il ne retourne pas son attention vers les autres. Sitôt dans la pièce, il m’a plaquée contre un mur et il m’a embrassée. Pas passionnément comme hier. Brutalement, sauvagement. Il n’essayait plus de me faire plaisir. Il voulait juste se satisfaire.

J’ai encore essayé de l’assommer, mais je n’ai encore pas réussi. Comme je savais que je ne réglerais rien en me sauvant, je l’ai laissé faire. J’avais horriblement peur, pas de Kaïtos (je savais bien qu’il n’était plus lui-même), mais de ce qui était en train de se produire. Kaïtos allait me violer. J’étais en train de laisser Kaïtos m’agresser pour sauver tout le monde. C’était exactement comme autrefois : des mains me caressant presqu’à m’en faire mal, mes vêtements se faisant pratiquement arracher de sur mon dos, mes jambes qui se faisaient écarter… J’ai fermé les yeux, incapable de le regarder plus longtemps. Les larmes se sont mises à couler toutes seules. J’espère que ça va être rapide, j’espère que je n’aurai pas mal…

J’étais prête à subir les assauts de Kaïtos quand la porte s’est ouverte. Callystus? Mais qu’est-ce que tu fous ici? Va-t-en! L’ordre ne s’est pas rendu. Je lui ai répété à plusieurs reprises de partir, mais elle ne m’a pas écoutée. C’est un ordre, bordel! Une chance que Gale était avec elle. J’ai réussi à lui faire comprendre qu’il devait emmener Callystus loin d’ici et que moi j’allais m’occuper de Kaïtos. Ils sont partis, mais il était trop tard. Kaïtos avait remarqué Callystus et m’avait jetée comme un vieux chiffon. Je me suis accrochée après lui, mais il m’a repoussée violemment.

Je l’ai suivi dans le corridor. Il avait tellement perdu l’esprit qu’il s’était transformé en torche humaine. Il y avait beaucoup de fumée partout et je n’avais aucune idée d’où pouvait se trouver Callystus. Je l’ai cherchée tout en suivant Kaïtos, mais elle n’était nulle part. J’ai rattrapé Kaïtos devant une partie du plafond qui s’était effondré. Je pouvais apercevoir le manche de Gravity dépasser des pierres et Sio était devant Kaïtos. Je me suis placée entre les deux pour que Sio puisse s’occuper de Gale, où qu’il soit. Quand il est parti, j’ai encore essayé de raisonner Kaïtos, lui disant que nous pouvions retourner dans la chambre, que je le laisserais faire tout ce qu’il voulait. Pour ajouter du poids à mes arguments, j’ai commencé à me déshabiller. Peut-être que voir le plus de peau possible achèverait de le convaincre. J’avais complètement ouvert mon habit et ma chemise quand Laguna est arrivée.

Elle a tenté de raisonner Kaïtos de la seule manière possible : en lui tapant dessus. Le combat a été plutôt féroce. Toutes les fenêtres ont éclaté sous le poids de l’eau qu’elle a utilisé. J’ai décidé de m’en mêler et j’ai frappé Kaïtos. Cette fois-ci j’ai réussi et il est tombé. Il a piqué toute une colère, mais avant qu’il ne se relève et la passe sur nous, il s’est transformé en chat. Je l’ai pris dans mes bras. Il devait vraiment faire pitié à voir parce que Laguna m’a demandé s’il était toujours en vie. Quoi? D’une main tremblante, j’ai vérifié son pouls : il battait toujours, mais faiblement. Please be okay. I don’t want you to die…

J’ai expliqué la situation à Laguna. J’avais peur qu’elle se mette en colère, mais ça n’a pas été le cas. Elle comprenait que ce n’était si de ma faute ni de la faute de Kaïtos. Il ne me reste maintenant plus qu’à espérer que Kaïtos le comprendra aussi.

samedi 15 mai 2010

Votons pour le plus con de la soirée: je propose tout le monde

J’ai continué à m’amuser avec Kaïtos (c’était tellement agréable, alors pourquoi je m’en serais privée?), puis j’ai fini par m’endormir à côté de lui. J’ai hâte de me réveiller…

J’ai en effet fini par me réveiller, mais pas parce que j’avais certaines envie qui revenaient. Je veux dire, oui, elles revenaient, mais ce n’est pas pour ça que je me suis réveillée. J’ai entendu du bois craquer, des pas et des voix. J’ai à peine eu le temps de me couvrir avec les premiers vêtements que j’ai pu attrapés que Gale est arrivé. Sio et un kid (?) étaient aussi là Mais c’est quoi ton problème Gale? C’est quoi votre problème à tous de toujours vouloir m’empêcher de me satisfaire? Fous le camp et laisse-moi continuer ce que je m’apprêtais à continuer avec Kaïtos! J’ai pleins d’idées et je veux les mettre en pratique! Et je ne veux pas de public, alors va-t-en!

Gale m’a répondu qu’il allait s’occuper de Kaïtos et qu’il allait me revenir après. Euh… quoi? C’est parce que… non. C’est Kaïtos qui m’intéresse, pas toi. Et puis, pour qui tu te prends de vouloir attaquer mon mâle? J’étais vraiment fâchée que Gale puisse penser avoir une chance avec moi contre Kaïtos. Je n’avais plus qu’une envie, c’était de le faire partir, d’une façon ou d’une autre.

J’ai mis le chandail de Kaïtos et j’ai attaqué Gale. J’avais à peine commencé à lui péter la gueule que j’ai été soulevée dans les airs. Quand je suis retombée, il n’y avait plus personne à part Kaïtos, qui avait l’air très (c’est un euphémisme) en colère. Il a pris en feu et il s’est de nouveau retrouvé habillé, mais j’avais toujours un chandail sur le dos.

Il est descendu en bas et il est sorti de la grange. Moi je me suis habillée et je suis descendue. Je ne pouvais pas le suivre, parce que je n’avais aucune protection contre le froid. Mais même si je l’avais pu, je ne l’aurais pas fait. Je commençais à réaliser… tout ce qui venait de se passer. Oh mon dieu… Qu’est-ce que j’ai fait? J’ai couché avec Kaïtos… J’ai fait… je lui ai fait pleins de… choses… Seigneur… Qu’est-ce qu’il va penser de moi? Il va me prendre pour une dévergondée finie, pour une fille facile qui perd le contrôle à la moindre épreuve. Je n’oserai plus jamais le regarder en face. J’espère qu’il ne me détestera pas.

Mais mis à part ça, qu’est-ce que j’ai fait bordel? J’ai tout gâché. C’est sûr que je vais devoir lui raconter ça. Mais comment pourrait-il encore vouloir de moi quand je lui aurai tout dit? Comment pourrait-il encore croire en moi? Je l’ai perdu, définitivement… Mais peut-être… peut-être que si j’arrive à lui prouver qu’il s’agissait d’un épisode totalement hors de mon contrôle et sans conséquence. Oui… Je connais les herbes qu’il faut prendre, alors je vais faire ce qu’il faut faire pour qu’il n’y ait pas de conséquence fâcheuse. Mes envies ont l’air d’être parties alors tout devrait bien aller. Laguna avait raison. Une fois qu’on est… satisfait, les chaleurs finissent par disparaître. Tout n’est peut-être pas perdu…

Laguna est arrivée à la grange avec le kid qui était avec Gale tout à l’heure. C’est déjà assez gênant d’avance, alors arrêtez de me regarder comme ça Laguna… Je leur ai dit que Gale et Kaïtos n’étaient plus là. Le kid est allé dehors pour vérifier. Le kid c’est Laurian? J’aurais dû y penser tout de suite, mais j’avais l’esprit légèrement… préoccupé. Laguna m’a enfermée à l’intérieur. Vous voulez que j’aille où de toute façon? Laguna et Laurian sont partis les chercher. Avant de partir, Laguna m’a demandé de rester là. Je repose ma question : vous voulez que j’aille où?

Je ne voyais pas ce que je pouvais faire d’autre à part attendre des nouvelles du groupe, nouvelles qui n’ont pas tardé à arriver par un message de Xao-Yu. Un portail était apparu. Des gens en étaient sortis et ils n’étaient pas nos alliés. Le groupe quittait l’auberge. Bonne chance! J’ai entendu des échos de coups de feu, mais même habillée comme il faut, ça aurait été du suicide de sortir. J’ai reçu peu après un message de Callystus qui me disait à peu près la même chose que Xao-Yu, à la différence près que le groupe en était maintenant rendu à s’enfuir du village. J’ai ouvert la porte et je leur ai crié «bonne chance».

Mais qu’est-ce qui me prend de rester là à ne rien faire? La maison de Lisa et de son père n’était pas loin. J’allais courir le plus vite possible et si jamais j’avais trop froid, je me transformerais en ombre. Je suis entrée dans la maison sans cogner, causant tout un choc à ses occupants. Je leur ai raconté ce qui était en train de se passer au village. Dieu merci pour moi, je n’ai pas eu à les convaincre de ne pas aller au village pour aider. Ils ont rassemblé leurs affaires pour partir et se mettre à l’abri. Ils ont pu me donner ce dont j’avais besoin pour affronter le froid alors je suis partie de mon côté.

J’ai utilisé mes pouvoirs pour savoir quelle direction m’était plus favorable pour retrouver Callystus. Je suis partie par-là, essayant de prêter le moins d’attention possible aux échos de coup de feu et aux explosions qui venaient du village. Ma priorité était de retrouver Callystus, pas d’aller porter secours aux villageois. Aussi cruel que ça puisse paraître, je ne pouvais rien faire pour eux. J’avais plus de chances de les sauver en ne m’en mêlant pas. Si un portail s’était ouvert ici, dans un monde sans magie, j’étais certaine que c’était à cause de nous. À quoi ça servirait que j’aille au village, à part que les villageois se fasse menacer pour que je me rende?

Callystus m’a contactée par magie et m’a orientée plus précisément dans sa direction. Quand je l’ai retrouvée, elle était avec Sio, Gale, Arzhvael, Ecko, Hayaté et Tania. Aucune trace de Kaïtos ou de Laguna. Quant à Raïko, il n’aurait pas pu choisir de pire moment pour être honorable. Mais à quoi tu pensais, merde? Les gens qui sont sortis de ce portail sont évidemment ici pour nous et à voir ce qui a l’air de se passer au village, nous n’avons ni le nombre ni les capacités suffisantes pour les tuer tous et sauver les villageois. Désolée d’avoir à le dire, mais nous avons beaucoup plus important à faire. Retrouver des armes élémentales…? Sauver le monde…? Si l’un d’entre nous meure c’est fini…?

Avec Laurian parti après Raïko, nous étions complètement éparpillés. Ok… Priorité #1 : retrouver les deux tatas perdus au milieu de l’ennemi et nos deux guardians. Priorité #2 : Foutre le camp au plus vite, le plus loin d’ici possible. Mais il fallait aussi protéger ceux qui ne pouvaient pas se défendre (aka Ecko et Hayaté). Arzhvael voulait s’en charger et il n’avait aucune envie que je reste avec lui. Il me l’a bien fait comprendre, en étant particulièrement bête. Fuck you! Qu’est-ce que je t’ai fait? Je suis embarquée sur un des chiens de neige créés par Hayaté avec Callystus, qui était très inquiète pour Raïko. Sio a dit que ce n’était pas une bonne idée, parce qu’ils allaient me sniffer. Euh, quoi? Pourquoi tu en parles devant tout le monde? Comment ça se fait que tout le monde soit au courant? Vous en avez parlé pendant que je n’étais pas là? Fuck you à tout le monde!

J’ai dirigé le chien vers la ville sans écouter le restant de la conversation. De toute façon, c’est fini, alors personne ne pourra me sniffer. En ville, nous avons vu beaucoup de beasts, du genre des winter wolfs et des personnes qui tenaient en joue les villageois. Astaroth était couché par terre dans une mare de sang, un beast penché au-dessus de lui. Callystus a détecté Raïko dans cette direction et le prêtre plus loin dans la ville sous des décombres. Mon idée initiale était d’aller secourir Raïko pendant que Callystus allait chercher le prêtre, mais quand j’ai vu la croix dans le dos d’un des humains, j’ai changé d’avis. Oh merde… Est-ce que c’est moi ou est-ce que cette croix ressemble à la croix de la sœur de Raïko? Même si ça n’était pas sa croix à elle : oh merde… Oh merde, très intense. Finalement, je pense que nous allons faire comme tu voulais Callystus : nous mettre invisibles et aller chercher le prêtre. Maintenant!

vendredi 7 mai 2010

Uncontrollable losses of control-part 2

Pour public averti...

Les bouts qui sont en jaune pâle, c'est pour Miki et Véro: c'est ce que j'ai modifié/ajouté par rapport à ce que vous avez lu jeudi.

J’étais bien décidée à me satisfaire, mais pas question que je lui laisse la chance de s’échapper. Pendant que Kaïtos regardait Laurian s’éloigner, je me suis avancée derrière lui et je l’ai retourné vers moi en le tenant par l’épaule. J’ai passé mon autre main derrière sa tête et je l’ai embrassé. Tout en le tenant, je l’ai fait basculer sur le sol pour qu’il soit sur moi. Il s’est débattu, mais il n’était pas question que je le laisse m’échapper. Je n’avais qu’un but : terminer ce que j’avais commencé.

J’ai commencé à déshabiller Kaïtos tout en continuant de l’embrasser, sur la bouche, dans le cou, sur chaque centimètre de peau que je voyais… Dès que j’ai pu, j’ai glissé mes mains sous son chandail pour le caresser. Je voulais le toucher, partout, et de toutes les façons possibles. Son torse, son dos, ses fesses… Rien n’a échappé à mes doigts.

Kaïtos se débattait toujours, mais de moins en moins. Pour achever de le convaincre, j’ai commencé à me frotter contre lui, une jambe passée autour de sa taille. J’ai fini par le gagner à ma cause. Il m’a agrippée par les deux poignets et m’a plaquée sans ménagement sur le sol. Il a plaqué ses lèvres sur les miennes presqu’aussitôt. Je croyais avoir réalisé à quel point j’avais envie qu’il réponde à mes baisers, mais je me trompais. Dès qu’il s’est emparé de mes lèvres et que j’ai senti sa langue se glisser dans ma bouche, je n’ai pas pu m’empêcher de gémir.

Tandis qu’il m’embrassait, il s’est plaqué contre moi, on aurait dit le plus qu’il le pouvait. Je sentais qu’il me voulait autant que moi je le voulais. Si nous n’avions pas été encore habillés (en partie), je crois qu’il m’aurait prise sur-le-champ. J’avais très envie qu’il le fasse, mais d’un autre côté, ses lèvres et ses mains sur ma peau m’excitaient au plus haut point.

Quand il a finalement arrêté de m’embrasser, j’ai pu de nouveau respirer, mais seulement pour un court instant. Quand il a recommencé à m’embrasser, je l’ai senti encore plus empressé qu’il y a à peine quelques instants. Je croyais que j’allais perdre mon souffle quand ses lèvres sont finalement descendues le long de mon cou. De lui-même, mon corps s’est adapté au plaisir que Kaïtos me donnait. J’ai penché la tête par en arrière pour mieux lui offrir mon cou et je me suis cambrée contre lui.

Mes poignets étaient toujours immobilisés, mais seulement par une de ses mains. Son autre main est descendue sur ma poitrine et m’a enlevé, je pourrais même dire arraché, le peu qu’il me restait pour la couvrir. Ses doigts ont pétri mes seins et il s’est mis à jouer avec les pointes jusqu’à ce qu’elles durcissent. C’est à ce moment-là qu’il a lâché mes poignets pour pouvoir me caresser de ses deux mains. Sans être doux, il n’était pas violent et c’était parfait comme ça.

J’ai glissé mes doigts dans ses cheveux, m’accrochant à lui de toutes mes forces. Quand ses mains sont descendues sur mon ventre, c’est sa bouche qui a pris le relais. Il m’embrassait et me mordillait, me faisant gémir, appeler son nom et pousser des petits cris de protestation, pas parce que je n’aimais pas ce qu’il me faisait, mais parce que je voulais au contraire qu’il continue et même qu’il aille plus loin. «Continue», l’aie-je supplié d’une petite voix, entre deux gémissements. Comme s’il avait besoin que je lui dise pour le faire…

Mais avant toute chose, il fallait que je mette Kaïtos plus à l’aise. Il n’y avait pas de raison pour que je sois la seule qui soit à moitié nue. J’ai donc fait remonter son chandail et je l’ai forcé à lever les bras pour que je puisse le lui enlever. That’s better… J’ai ensuite pu caresser son dos comme je le voulais, glissant mes mains petit à petit jusqu’à ses fesses pour les agripper.

Les mains de Kaïtos descendaient aussi, me rapprochant de plus en plus –je le croyais- du moment où je serais complètement nue. Mon pantalon était en effet complètement détaché et je croyais qu’il s’apprêtait à me l’enlever et à faire subir à ma culotte le même sort qu’à ma brassière. Mais au lieu d’achever de me déshabiller, il a glissé une de ses mains dans mes sous-vêtements. Personne ne m’avait jamais touchée à cet endroit, en tout cas pas de cette façon. J’ignorais que ça pouvait se faire et surtout que ça pouvait procurer autant de plaisir. Ses doigts se sont insinués en moi et il s’est mis à me caresser avec son pouce en faisant des petits cercles, à cet endroit si sensible.

Sans même que je ne m’en rende compte, je me suis mise à crier. Mais je n’avais pas mal, bien au contraire. Tout était nouveau pour moi, mais je me suis complètement laissé aller. Plus je criais et plus il me caressait. Plus il me caressait et plus je criais. C’était comme un cercle sans fin. Mon corps a cessé de m’appartenir. Il appartenait à Kaïtos et au plaisir qu’il me donnait. Je ne contrôlais plus rien. Je ne faisais que crier et me tortiller sous ses caresses, tandis que je sentais une vague de plaisir de plus en plus forte monter en moi. Je me sentais sur le point d’exploser quand Kaïtos a tout arrêté. What? Why are you stopping? It’s torture...

Il ne m’a pas répondu et il s’est éloigné de moi. Je t’interdis de t’éloigner. Je… Oh. Il voulait seulement achever de me déshabiller. Enfin… Quand j’ai été nue, j’ai agrippé la ceinture de son pantalon pour pouvoir le tirer vers moi. Une fois à mon niveau, je l’ai embrassé et j’ai entrepris de détacher son pantalon. L’empressement me rendait très maladroite. Kaïtos m’a aidée, mais il était aussi fébrile que moi.

Son pantalon a à peine eu le temps d’être détaché et ouvert que Kaïtos se penchait sur moi et me prenait. Jusqu’à ce moment-là, une petite partie de moi avait peur, peur que ça fasse mal. Mais je m’en suis fait pour rien, à tous les points de vue. Il s’est mis à aller et venir avec vigueur, on aurait dit plus profondément à chaque coup de rein. J’ai essayé de faire descendre son pantalon le plus possible avec mes pieds et quand j’ai fini par abandonner, j’ai passé mes jambes autour de lui. J’ai passé mes doigts dans ses cheveux pour tirer sa tête vers la mienne et l’embrasser jusqu’à ce que ce soit lui qui en perde le souffle. Ses mains à lui se promenaient sur mon corps de haut en bas et laissaient leur marque partout, comme si Kaïtos voulait que je lui appartienne dans les moindres détails.

J’ai fini par perdre toute notion du temps. Nous nous roulions l’un sur l’autre, nous embrassant, nous caressant, nous accrochant l’un à l’autre comme si c’était la dernière chose que nous faisions… Je sentais que je perdais de nouveau le contrôle de mes réactions : je respirais de plus en plus rapidement, mon cœur battait à très grande vitesse. Je me suis mise à gémir, de plus en plus souvent, appelant son nom entre chaque cri. Puis il y a finalement eu l’explosion. Alors c’est ça un orgasme? Whoa…

Kaïtos s’est laissé tombé sur moi et il y est resté quelques instants, jusqu’à ce qu’il se laisse rouler sur le côté. Je ne savais pas ni quoi dire ni quoi faire, alors je suis restée allongée près de lui, savourant le calme qui revenait en moi. Quand tout est revenu à la normale, mes pensées ont dévié sur ce qui venait de se passer et sur Kaïtos, allongé à côté de moi, nu. J’ai recommencé à avoir des envies, des envies d’abuser de Kaïtos, mais aussi des envies de m’amuser un peu avec lui. J’avais envie de le toucher à certains endroits. Je voulais savoir jusqu’où je pouvais le faire réagir.

J’ai étiré ma tête jusqu’à lui et j’ai embrassé et mordillé son épaule, pour attirer son attention. Quand il s’est tourné vers moi, j’ai commencé à faire glisser mes doigts le long de son bras, pour le faire frissonner. Tout en gardant mes yeux sur son visage, j’ai fait remonter mes baisers de son épaule jusqu’à son cou, puis je suis redescendue jusqu’à son torse. J’étais accotée sur un coude et de mon autre main je l’ai caressé, partout où je le pouvais. Son visage, son cou, ses épaules… Puis je suis tranquillement descendue de son torse, à son ventre, à plus bas…

Je l’ai d’abord touché tout doucement, avec mes doigts, jusqu’à ce que je sente Kaïtos réagir. Puis j’ai refermé ma main dessus et j’ai entamé un mouvement de va-et-vient de bas en haut. C’était très excitant de le sentir se durcir sous mes caresses et surtout d’entendre Kaïtos réagir à ce que je lui faisais. Je voulais voir jusqu’où je pouvais le faire réagir alors j’ai accéléré le rythme. Mais Kaïtos ne m’a pas laissé aller jusqu’au bout. Il m’a agrippée par les hanches et m’a installée sur lui. Pour éviter qu’il ne prenne le contrôle, je me suis penchée vers lui et tout en l’embrassant, j’ai repris son entrejambe dans ma main et je l’ai introduit en moi.

C’était à moi d’agir cette fois-ci. Je me suis redressée et j’ai commencé à bouger. Je me sentais un peu maladroite, je n’étais pas totalement certaine de la façon dont je devais bouger, mais Kaïtos savait quoi faire. Il a placé ses mains sur mes hanches et m’a guidée. Son aide m’a été précieuse, mais bien vite j’ai pu me débrouiller seule. J’ai laissé mes mains à plat sur son ventre, essayant de bouger pour qu’il soit le plus profondément possible en moi, me penchant parfois vers lui pour l’embrasser, mais le plus souvent le regardant de haut et joignant mes mains aux siennes pour me caresser.

De lui-même, mon corps a accéléré le rythme jusqu’à ce que j’aie mon orgasme. À ce moment, j’ai enfoncé mes ongles dans sa peau et je me suis cambrée. Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu retenir le cri de plaisir qui s’est échappé de mes lèvres.

Je suis restée au-dessus de Kaïtos jusqu’à ce que ma respiration cesse d’être haletante. Je me suis ensuite laissée glissée lentement sur lui jusqu’à ce que je sois couchée sur lui, ma tête au creux de son épaule. J’étais si bien que je me suis blottie contre lui et j’ai fermé mes yeux.

Je pense que je me suis endormie, parce que quand j’ai de nouveau ouvert mes yeux, j’étais couchée sur le côté et Kaïtos était derrière moi, dans la même position que moi, une main posée sur ma hanche. Je ne sais pas s’il était endormi, mais peu m’importait. Il ne me restait qu’à espérer qu’il aimait se faire réveiller de cette façon…

J’ai arqué mon dos pour que mes fesses se retrouvent collées contre son bassin et j’ai commencé à me frotter dessus. Il n’en fallu pas longtemps pour que j’en sente les effets... Kaïtos a déplacé sa main sur ma hanche pour saisir ma jambe sous la cuisse et la soulever et il m’a prise dans cette position. Quand il s’est mis à bouger, je me suis accotée sur un coude et j’ai tendu mon autre bras vers lui pour lui agripper une fesse, parce que j’avais envie de le caresser et aussi parce que je voulais le garder contre moi.

Je venais de trouver ma position confortable quand Kaïtos m’a lâchée et qu’il s’est retiré. J’ai à peine eu le temps de lui demander ce qu’il foutait qu’il m’a retournée sur le ventre. Il a ensuite placé ses deux mains sur mes hanches et il m’a tirée vers lui, assez vite pour m’écorcher les genoux sur le plancher. Il avait l’air tellement pressé que j’ai eu un peu peur. Mais je m’en faisais encore pour rien. Oui, il était rough, sensiblement plus qu’au début, mais il ne me faisait pas mal, et jamais il ne me serait venu à l’idée qu’il puisse être violent. Je l’ai donc «laissé faire ce qu’il voulait», adaptant mon corps du mieux que je le pouvais au sien.

De toute façon, pourquoi aurais-je protesté quand c’était si agréable? Si j’avais eu le malheur d’ouvrir la bouche pour autre chose que gémir ou crier, je ne doutais pas que Kaïtos aurait su me toucher là où il le fallait pour me faire taire.

Quand il en a eu fini avec moi, mes genoux m’ont lâchée et je me suis laissé tomber sur le plancher. Je me sentais faible… Et j’avais mal partout… Mais c’était un mal dont je ne me plaignais pas, au contraire. J’aurais recommencé tout de suite si je ne m’étais pas sentie aussi faible.

I was disappointed, but not worried.

And I was right.

Time went by and we went on, and on, and on...

mardi 4 mai 2010

Uncontrollable losses of control-part 1

Un petit quelque chose pour vous faire patienter jusqu'à ce que j'ai écrit le meilleur... ^^


Quand je me suis réveillée, accrochée au cou de Kaïtos, ça ne m’a pas étonnée. J’avais passé toute la nuit à rêver que je descendais le voir et que nous nous étendions ensuite devant le feu pour… vous savez… J’étais tellement bien accrochée après lui que j’ai commencé à me frotter sur lui. Mon intention initiale était seulement de me coller un peu plus sur lui, mais ça a été tellement agréable de me rapprocher que j’ai eu envie d’en avoir plus. Et quand il a décidé de me repousser, j’ai décidé de ne pas me laisser faire. J’ai agrippé sa tête et je l’ai embrassé à pleine bouche. Je serais restée là des heures, mais un son très aigu (Xao Yu) m’a ramenée à l’ordre. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire? Je suis en train de développer de très sérieuses envies d’agresser Kaïtos. C’est mal…

Ça, ce n’était que le début.

Des villageois sont entrés dans l’auberge et ils se sont montrés très insistants. Nous avons essayé de leur faire comprendre gentiment que j’étais prise, mais l’information ne s’est jamais rendue jusqu’à leurs cerveaux. Puis il y a eu ce très beau mec qui les a tous foutus en-dehors de l’auberge comme s’ils n’étaient que des plumes. Salut… le beau type m’a prise dans ses bras. C’était tentant d’y rester, mais j’avais plus envie d’être près de Kaïtos. Je me suis donc transformée en ombre et je suis retournée près de lui. Mais je n’ai pas eu le temps de rien faire parce que Kaïtos est monté à l’étage. Je suis fière de moi, parce que j’ai réussi à me contrôler. C’était très tentant de le suivre, mais je savais que ça aurait été une très mauvaise idée. Je me suis donc contentée de le regarder monter les marches. Belle vue…

Ça, c’était l’intermède.

Le beau type m’a reprise dans ses bras et il nous a téléportés dans une chambre, où il s’est transformé en Laurian. J’aurais dû m’en douter. Ses intentions étaient très claires, mais je ne pensais pas que c’était une bonne idée. Je lui ai demandé de se transformer en enfant. J’ai essayé de lui faire comprendre que les choses se calmeraient s’il était un enfant, mais il m’a regardé de plus en plus bizarrement au fur et à mesure que je parlais. J’ai fini par m’énerver et lui dire qu’il n’était pas dans son état normal, que c’était mes chaleurs qui causaient tout ça, mais je ne crois pas qu’il ait compris. J’ai voulu sortir, mais le prêtre m’en a empêchée. Quand il m’a embrassée, j’ai eu une tellement intense montée de désir que j’ai répondu à son baiser, accrochée à lui comme si c’était la fin du monde. Je ne pouvais plus attendre, alors j’ai commencé à le déshabiller. Plus les couches de vêtements tombaient et plus j’étais excitée. Je savais bien qu’il était plus beau avec moins de vêtements sur le dos. Dès que j’ai vu son torse, je me suis mise à le caresser tout en continuant à le déshabiller de l’autre. Laurian, de son côté, faisait la même chose. Mais il n’allait pas assez vite à mon goût, alors je l’ai renversé sur le plancher. Il m’a tout de suite fait rouler pour pouvoir se trouver sur le dessus. Vite, détacher son pantalon… Détacher son pantalon…

J’étais plus que satisfaite de la tournure des événements, mais il a fallu que Gale, Sio et Laguna viennent tout gâcher. Ils ont défoncé la porte, nous interrompant ainsi dans notre élan. Mais c’est quoi votre problème? Vous ne voyez pas que vous dérangez? Foutez le camp! Quand Gale a emmené mon prêtre, j’ai essayé de m’accrocher à lui. Je veux finir ce que j’ai commencé, alors lâche mon prêtre! Sio m’a gelée dans le temps et quand j’ai repris mes esprits, gracieuseté d’une claque de Laguna, Laurian n’était plus là. Seigneur… Qu’est-ce que je viens de faire? J’ai failli coucher avec Laurian. Ça devient vraiment hors de contrôle.

Laguna a décidé qu’il était préférable que je reste enfermée jusqu’à ce que le pire soit passé. Elle a aussi décidé que Sio serait mon surveillant, comme il n’était pas affecté. Je voyais bien que ça ne lui plaisait pas, alors j’ai suggéré que Tania et Callystus me surveillent. Je ne doutais pas qu’elles allaient avoir plus de self-control que moi, alors leur présence ne ferait pas de tort. Finalement, Sio, Tania et Callystus sont restés avec moi, avec pour instructions très claires de ne pas laisser aucun homme m’approcher et vice-versa. Sio avait compris qu’il était question de chaleurs, mais Tania et Callystus n’étaient pas au courant. Laguna et moi avons fait clairement comprendre à Sio qu’il ne devait rien dire et nous n’avions pas non plus l’intention de dire quoi que ce soit. C’était beaucoup trop gênant. Callystus et Tania devraient donc se contenter de me surveiller sans poser de question.

J’étais en train de gratter la porte. Je sentais Kaïtos juste de l’autre côté. J’avais très envie d’aller le retrouver, mais je savais que je ne devais pas. Mais j’en ai tellement envie… Mais ça serait mal… Peut-être que je pourrais encore me transformer en ombre et… Je n’ai pas eu le temps de mettre mon plan à exécution parce que je me suis de nouveau retrouvée dans la chambre du prêtre… avec le prêtre. Dès que je l’ai vu, je lui ai sauté dessus pour l’embrasser. Presque tout de suite, nous nous sommes retrouvés sur le sol, à nous caresser et à nous déshabiller.

Nous étions rendus au même point que tout à l’heure quand la porte a encore été défoncée. Vous allez nous foutre la paix, bordel?! Pourquoi ça vous pose tant problème que nous couchions ensemble? Laurian a réparé la porte et nous avons pu continuer nos ébats. Mais ça continuait de crier de l’autre côté de la porte. Et puis faites donc ce que vous voulez! Restez là si ça peut vous faire plaisir, mais laissez-nous finir ce que nous avons commencé!

Puis Callystus a décidé de s’en mêler. Elle est apparue dans la chambre. Je crois qu’elle a essayé de nous dire quelque chose, mais je n’ai pas compris quoi. En fait, je ne l’ai pas écoutée parce que je me foutais complètement de ce qu’elle avait à dire. Si tu veux rester, fine. Mais ne nous interromps pas!

Laurian a dû se dire qu’il y avait trop d’agitation, parce qu’il nous a transportés ailleurs. Je n’avais jamais imaginé faire ça dans une grange, mais ici où ailleurs… Nous avons donc pu en toute tranquillité continuer à nous donner de plus en plus de plaisir. Plus les vêtements disparaissaient et plus je devenais excitée. Le corps de Laurian sous mes mains… Ses mains me caressant, se glissant sous mes vêtements… S’il te plaît, prend-moi, tout de suite. Je n’en peux plus…

Nous étions en bonne voie de conclure quand Kaïtos est arrivé. Il a rappelé à Laurian les menaces qu’il lui avait faites et il l’a jeté en bas. Mais… pourquoi vous l’avez jeté en bas? Je voulais qu’il reste moi… Mais d’un autre côté… Si Laurian n’est plus là, Kaïtos l’est toujours. Et il est beaucoup plus attirant que le prêtre. Mmmm…

dimanche 2 mai 2010

From bad, to worse, to hell

Pourquoi, dès qu’on se met à penser que les choses ne pourraient pas être pires, elles le deviennent automatiquement? C’est une loi de la nature, au même titre que la gravité? Tout ce qui fait chier doit faire chier encore plus? Ou alors c’est juste mon karma? Quand les choses vont mal dans ta vie, elles doivent continuer d’aller mal jusqu’à ce que tu ais le goût de te tirer une balle dans la tête et c’est seulement après ça que ça va aller mieux?

Hayaté a décidé de venir avec nous. C’est bien pour le groupe, mais très mauvais pour moi. Pourquoi ce nouvel ajout devait être un homme? Un bel homme qui plus est et qui a l’air très bien formé de tous les côtés et avec qui j’aimerais bien… Merde, ça recommence déjà. Donc, Hayaté nous accompagne, mais il voudrait trouver un remède contre la maladie qui affecte les siens. Alors nous l’aidons et il nous aidera aussi.

Comme nous n’en savions pas plus sur les dimensions contenant les armes, nous avons décidé de nous rendre là où Blue Diamond avait été trouvé. Nous n’avions pas encore quitté le château que les problèmes avaient déjà commencé. J’ai décidé d’apprendre à Callystus à se servir de l’équipement pour grimper. Les petits animaux n’ont pas arrêté de me coller. Callystus pensait que c’était à cause du sang sur mes vêtements. Je me suis dépêchée de me ranger de son avis.

Comme la seule personne qui pouvait créer de l’eau sans s’épuiser était Laurian, j’ai demandé à Callystus de lui faire croire que le bain était pour elle. J’avais trop peur des conséquences possibles si jamais je faisais la demande moi-même. Je me suis tenue occupée le temps que ça soit fait. Je devais avoir l’air un peu folle à faire n’importe quoi, mais je devais être occupée pour éviter à mes pensées de dérailler. Taper sur l’arbre et ne pas penser à Kaïtos... Taper sur l’arbre et penser à Kaïtos… Regarder Kaïtos et… Shit.

Callystus est venue me chercher et quand j’ai été seule dans la pièce avec le bain, j’ai d’abord verrouillé la porte, puis je l’ai barricadée. J’ai fait la même chose avec les fenêtres, alors l’eau était gelée quand est venu le temps de prendre mon bain. J’avais du givre dans les cheveux quand je suis sortie, alors Callystus m’a prêté son séchoir à cheveux. Elle m’a montré comment il fonctionnait et elle est repartie. J’ai barricadé la porte avec tout ce que j’ai pu trouver. Même après que mes cheveux aient été séchés, je suis restée là. Plus j’évite les contacts avec les hommes et mieux ce sera.

Quand Callystus est venue me chercher, j’ai accepté de la suivre pas à cause du feu qu’il y avait dans la pièce, mais parce qu’elle m’a promis que la salle était assez grande pour que je puisse être seule dans mon coin. Elle s’est inquiétée de mon attitude, mais elle n’a pas posé de question. Et devant les autres, elle m’a beaucoup aidée en disant que je restais seule parce que j’avais besoin d’un moment d’intimité féminine.

Quand je me suis endormie, rien ne présageait que je passerais une telle nuit. J’ai fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de rêves avec Kaïtos. Ou plutôt, j’ai fait le même rêve, mais avec plusieurs variantes. Dans le premier, j’étais dans la même pièce, mais il n’y avait plus personne à part lui et moi. Il me prenait dans ses bras et m’emmenait jusqu’à un lit. Et là il… vous savez… Dans le deuxième, il ne m’a pas prise dans ses bras. Il m’a tirée jusqu’au lit et il m’a jetée dessus. Et il ne m’a même pas enlevé tous mes vêtements avant de… Dans le troisième, nous ne nous sommes même pas rendus jusqu’au lit. On aurait dit que plus la nuit avançait et plus il était… empressé. Ça a fini que j’avais à peine le temps de bouger qu’il m’enlevait déjà mes vêtements et qu’il… vous savez… là, contre le mur… de plusieurs façons différentes… Mais je ne m’en plains pas parce que c’était vraiment très agréable…

Quand j’ai commencé à me réveiller, j’avais chaud. Rien d’étonnant là-dedans : j’avais eu des montées de chaleur toute la nuit. Mais là, j’avais vraiment chaud, vraiment très chaud. J’ai ouvert mes yeux et j’ai d’abord vu Kaïtos. Puis je me suis vue moi, collée contre lui, ou plutôt accrochée à lui de toutes mes forces. En m’éloignant, j’ai eu le temps de m’excuser et de promettre de ne plus recommencer au moins dix fois. Pourquoi il y a d’autres personnes dans la pièce? Si nous avions été seuls, j’aurais pu rester là et peut-être même… Merde, ça recommence.

Laguna m’a dit qu’ils avaient essayé de me décrocher, mais sans succès. J’ai été tellement gênée que je suis sortie dehors. Quand j’ai dit aux autres que j’allais me rouler dans un banc de neige, j’étais sérieuse. Je me suis jetée dans la neige la tête la première. Comment j’ai pu me retrouver collée contre lui? Si je n’ai aucun souvenir de m’être déplacée, c’est que je l’ai fait en dormant. En dormant! Je dormais, je rêvais de Kaïtos et mon subconscient avait tellement envie d’être à côté de lui que mon corps s’est déplacé de lui-même. Ça commence à être grave.

Sur le chemin jusqu’au village (nous avions besoin d’équipement), les choses ont encore empiré. Kaïtos était de plus en plus beau et je devais me retenir pour ne pas soupirer trop fort. Mais si ça n’avait été que ça… Il y avait de plus en plus d’animaux autour de nous et de plus en plus gros. J’ai arrêté de me gêner et j’ai commencé à les kicker. Kaïtos le faisait déjà depuis un moment. Pourquoi vous ne reprenez pas votre forme animale? Vous êtes tellement beau… Vous êtes beau quand vous marchez, quand vous respirez, quand vous vous fâchez… Vous êtes même beau quand vous lancez les animaux. Je vous regarde et j’ai envie de vous sauter dessus pour vous… faire des choses que je n’aurais jamais imaginé vous faire en temps normal. Alors pourquoi vous ne vous transformez pas…?

À un certain moment, Arzhvael a voulu s’approcher, mais Kaïtos ne l’a pas laissé faire. Il a été on ne peut plus clair : you touch her, you die. J’adore quand vous prenez ma défense comme ça. Vous êtes vraiment beau quand vous vous fâchez. Je vous ai déjà dit que vous étiez beau quand vous vous fâchiez? Et sexy aussi? Plus tard, je ne sais plus pourquoi, la discussion s’est orientée vers… vous savez quoi. Mais pourquoi vous parlez de ça? Arrêtez, s’il vous plaît… Si ça continue comme ça, je vais lui sauter dessus et l’agresser devant tout le monde. Laurian et Arzhvael ont fini par faire comprendre à Callystus que c’était un sujet tabou ici. Merci. Je commençais vraiment à avoir des montées de chaleur.

La nuit tombait quand nous avons aperçu les lumières du village au loin. C’est là que j’ai eu une révélation. Village=habitants. Habitants=un certain % d’hommes. Hommes=mauvais pour moi. Donc village= grosse merde en perspective si j’y vais. J’ai donc décidé de rester cachée sagement derrière un arbre. Kaïtos était aussi arrivé à cette conclusion et il m’a pris la main pour m’entraîner dans la forêt pendant que les autres entraient au village. Je suis seule avec lui… Il me tient la main… Et il est tellement de plus en plus beau… Je vous veux… Comment? N’importe comment. Où et quand? Ici et tout de suite si possible.

Comme nous étions seuls, j’ai décidé de lui demander pourquoi il restait sous cette forme. Et je l’ai pratiquement supplié de se transformer en chat. Plus le temps passe et plus j’ai envie de vous arracher vos vêtements et… disons que je ne savais pas que j’avais autant d’imagination. Il m’a répondu qu’il restait comme ça à cause qu’il y avait trop d’animaux. Oh… C’est vrai que ça serait problématique si… Il m’a ensuite demandé, très sérieusement, si cette forme me posait un problème. Je lui ai répondu, très sérieusement aussi, que non, parce qu’il était vraiment, vraiment beau comme ça. Je crois que ma réponse l’a mis mal à l’aise. En fait, il avait l’air de plus en plus mal à l’aise en ma présence. Je me suis aussi excusée à l’avance de tout ce que je risquais de dire et de faire. Il avait l’air de penser que je ne faisais pas beaucoup d’efforts, mais quand je lui ai dit que d’habitude je m’enfermais jusqu’à ce que ça passe, il a eu l’air de comprendre.

Il a décidé qu’il valait mieux que nous ne soyons plus seuls tous les deux. Ben là… Pourquoi? Ça ne me dérangeait pas moi. Quand il s’est éloigné, je suis restée accotée contre mon arbre, comme il me l’avait demandé. Ce n’est pas ma faute s’il n’a pas précisé que je devais restée accotée contre le même arbre… Alors à chaque fois qu’il s’éloignait un peu trop à mon goût, je m’avançais aussi et je m’accotais contre un autre arbre.

Quand Laguna est arrivée, je n’ai donc pas menti en disant que j’étais restée contre mon arbre, comme Kaïtos le voulait. Mmmm, contre un arbre… Laguna voulait me parler alors elle m’a traînée un peu plus loin. Ben là… Pourquoi vous m’éloignez de Kaïtos? C’est méchant… On pourrait parler en restant proche de lui, non?

Je crois que Laguna a essayé de me faire passer un message, mais je ne sais pas lequel. J’étais trop occupée à regarder Kaïtos et à nous imaginer contre cet arbre. J’avais déjà compris que mes chaleurs me venaient de mon côté guardian. Que ce soit une idée sick des dieux de donner un côté animal aux guardians je l’ignorais, mais de toute façon je m’en fous. Laguna a dit que ça serait catastrophique si… je me laissais aller avec Kaïtos parce qu’il y avait de fortes chances que je tombe enceinte et le bébé aurait beaucoup de sang de guardian. C’est moi ou elle panique? Je n’ai pas l’intention de tomber enceinte. Je sais ce qu’il faut faire pour l’éviter et je vais le faire. Je veux seulement… me laisser aller, pas tomber enceinte. De toute façon, vous ne venez pas de dire que je devais me satisfaire pour que ça arrête? Moi je n’ai pas de problème avec ça…

Finalement, Laguna m’a traînée jusqu’à l’auberge. Je me suis laissé faire. Je savais au fond de moi qu’elle avait raison, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir quand même envie de rester. À l’auberge, Laguna a décidé que je devais aller dans une chambre et ne plus en sortir. Elle m’a donné le numéro de la chambre des filles. J’y suis allée, mais ce n’était pas Callystus et Tania qui étaient là, mais plutôt Raïko et Laurian, Raïko qui était torse nu et Laurian qui sortait du bain. J’ai essayé d’ouvrir la porte et quand j’ai vu que ça ne marchait pas, je me suis mise à cogner dedans comme une malade et à supplier Laguna de me laisser sortir. Je n’ai pas arrêté de lui dire que ce n’était pas la bonne chambre et que je devais absolument sortir, mais elle ne me croyait pas.

S’il vous plaît, laissez-moi sortir… Si je reste ici une minute de plus, je vais… avoir certaines envies comme celles que j’ai en ce moment parce que Raïko vient de mettre sa main sur mon épaule. Lui aussi il a des belles mains et être torse nu lui va vraiment bien… Merde, ça recommence encore. Il faut que je sorte d’ici! Je me suis transformée en ombre et je suis retournée dans le couloir. Laguna a bien fini par se rendre compte qu’elle s’était trompée et elle m’a envoyée dans une autre chambre… où se trouvaient Arzhvael et Ecko. Le même manège a recommencé, mais Laguna ne voulait toujours pas me croire. Vous vous êtes trompée une fois, alors pourquoi pas une deuxième fois?

Le pauvre Ecko a cru que je ne voulais pas rester à cause de lui. J’ai essayé de lui faire comprendre qu’il était le plus mignon du monde et que je l’adorais, mais je n’ai pas pu terminer mes explications. Arzhvael a choisi ce moment-là pour se retourner. Mmmm… Arzhvael en sous-vêtements… Fesses d’Arzhvael à portée de mes mains… Ça a été plus fort que moi : il fallait que je le touche. Mais dès que j’ai mis mes mains sur ses fesses, il a pris en feu et en light. Ow. Ben là… Pourquoi tu réagis comme ça? Les deux fesses en même temps c’était trop pour toi? Je commencerai par une la prochaine fois.

Dans la chambre, c’était la panique. Ecko essayait d’éteindre Arzhvael, mais ne faisait qu’empirer les choses. Laguna s’est décidée à ouvrir la porte et elle a aussi voulu aider, mais on aurait dit que plus il y avait de l’eau et plus il y avait du feu. Moi j’étais dans le corridor. Laurian était là aussi. Laurian qui était vraiment sexy avec son kimono qui laissait voir une partie de son torse. Mmmm… Laurian m’a demandé si je voulais aller plus loin avec lui. J’ai fini par accepter. Pourquoi pas? Ça me semblait une bonne idée, mais une fois que nous avons été seuls dans la chambre et qu’il a commencé à me caresser la joue, j’ai repris mes esprits. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire?

Callystus a fini par entrer et elle m’a posé la question. Quoi? Ça ne te regarde pas! Et puis de toute façon, comment tu peux me poser cette question? Tu n’as pas vu à quel point Laurian était sexy avec une seule épaisseur de kimono? Euh… Peut-être que je ne devrais pas être ici finalement… J’aurais voulu m’éloigner, mais Laurian a décidé qu’il nous téléportait dans l’écurie. Astaroth a été très heureux de me voir, mais je ne me suis pas sauvée à cause de ça. Il fallait que je m’éloigne de Laurian, de tous les hommes en fait. Je me suis mise à courir le plus rapidement possible en direction de la forêt, mais Laurian ne me lâchait pas.

Dans la forêt, Kaïtos est apparu devant moi. Il m’a demandé ce que je faisais. Je me sauve de Laurian, qu’est-ce que vous croyez? Kaïtos a fait comprendre au prêtre que c’était dans son meilleur intérêt de me laisser tranquille. Laurian a compris et il est parti. Vous avez encore pris ma défense Kaïtos. Et je suis seule avec vous… Et vous êtes vraiment beau… Ça a été trop pour moi. J’ai passé mes bras autour de son cou et je l’ai embrassé. Mais il m’a repoussée. Ben là… Je vous ai seulement embrassé. Il n’y a pas de mal à ça.

Kaïtos a demandé à Callystus de me ramener à l’auberge. Callystus? Depuis quand elle était là? En fait je m’en foutais. Et je ne voulais pas retourner à l’auberge non plus, mais Kaïtos s’est transformé en chat et est reparti vers la ville. Ok! J’ai changé d’idée! On peut retourner à l’auberge! Callystus ne comprenait pas trop pourquoi j’agissais comme ça. Pourquoi? Ça ne te regarde pas! J’ai envie d’être là où Kaïtos est, c’est tout. Pourquoi je l’ai embrassé? Tu poses vraiment des questions idiotes! Parce que j’en avais envie, mais ça non plus ça ne te regarde pas. Qu’est-ce que tu fais ici de toute façon? Et qu’est-ce que Laguna et Raïko font ici?

Nous sommes finalement tous retournés à l’auberge. Laguna a jeté Gale et Sio en-dehors de leur chambre et nous nous y sommes installées. Elle était bien décidée à me surveiller, mais elle a fini par s’endormir. Il ne m’en fallait pas plus pour que je me décide à sortir. Je voulais être près de Kaïtos, c’était plus fort que moi. Je l’ai repéré à l’odeur : il était sur le toit. Je suis sortie et j’ai commencé à élaborer des plans pour pouvoir aller le rejoindre subtilement. Peut-être que je pourrais faire croire que je dormais et que je n’ai aucun souvenir de la façon dont je me suis retrouvée sur le toit? Ouais… Malheureusement pour moi, Kaïtos m’a sentie et il m’a demandé de retourner à l’intérieur, pour mon propre bien. Je l’ai écouté. Je savais bien qu’il disait vrai. Ça serait catastrophique si nous succombions. Je savais que c’était une mauvaise idée, mais je ne pouvais pas m’empêcher d’en avoir envie. Et plus le temps passait et plus j’en avais envie.

J’avais très, très, très, très envie de lui, mais je suis quand même retournée dans ma chambre. C’était la bonne décision à prendre. Mais quand j’ai senti que Kaïtos rentrait, je n’ai pas pu m’empêcher de sortir pour aller le voir. Je peux arriver à le regarder de loin. Juste le regarder. Il n’y a pas de mal à ça, n’est-ce pas? Kaïtos était assis devant le feu au rez-de-chaussée. Je me suis assise en haut des escaliers et je l’ai regardé. Il est tellement beau…