dimanche 15 mai 2011

Je suis terrifiée

C'est très court, mais j'étais inspirée.


Aucun mot ne peut exprimer à quel point j’ai été terrifiée.

Mais ce n’est pas de la mort dont j’ai eu peur. Même si c’est une possibilité que je n’aime pas envisager (j’ai beaucoup trop à perdre), je n’en ai pas nécessairement peur.

Ce dont j’ai eu peur, c’était lui.

J’aurais voulu pouvoir dire «espèce de salopard, je vais te péter la gueule», mais j’en ai été incapable.

Le pire, c’est que je n’ai même pas vu son visage. Je n’ai eu qu’à entendre sa voix pour devenir blanche comme un drap. Mes jambes tremblaient et je frissonnais de peur.

Le revoir m’a ramenée des années en arrière. J’ai beaucoup vécu depuis et je suis plus forte, mais devant lui, je suis redevenue la jeune fille effrayée que j’étais alors.

Au moins je n’ai pas vraiment eu à l’affronter. Je me suis plutôt battue contre mon cousin.

WTF, un cousin? Je n’étais même pas au courant que j’en avais un, mais vu notre ressemblance et la couleur de ses ailes, aucun doute qu’il disait la vérité.

Pendant un moment, j’ai eu peur qu’il ne me tue. J’ai même été tentée d’appeler Kaïtos à l’aide, mais je me suis retenue. Je dois passer au travers de mes épreuves toute seule. Je ne dois pas le déranger, même si j’en ai beaucoup envie.

Au moins, je n’aurais pas fait ce qu’ils voulaient, c’est-à-dire sortir Totem. Ça m’a valu des cris de protestation de sa part et une grosse épée en travers de la poitrine, mais au moins j’aurai réussi à accomplir quelque chose.

Mais mon pseudo-sentiment d’euphorie n’a pas duré longtemps. Quand je me suis décidée à l’attaquer lui, il n’a eu aucun mal à éviter mon coup et il m’a tirée vers lui pour m’embrasser à pleine bouche.

J’ai complètement figé, encore plus terrifiée que je ne l’étais tout à l’heure. Et ce qu’il m’a dit…

Tu nous a peut-être oubliés, mais pas nous… Je m’amuserai avec toi plus tard…

Après ça, il est parti. Quant à mon cousin, j’avais eu le plaisir de l’achever. Je me sens presque mal de ne pas lui avoir demandé son nom avant de mettre fin à sa misérable existence.

Je me demande combien d’autres il y aura comme ça avant qu’eux ne se décident à arriver…