dimanche 29 août 2010

Rencontre avec le général

Nous avons cherché un moyen de contacter le général Nakago. Nous nous sommes rapprochés du camp d’Aletask et j’ai fait sortir mon esprit de mon corps pour pouvoir explorer le camp sans être vue. J’ai vu en masse de soldats, de tentes d’officiers qui étaient toutes vides, mais aucun homme grand aux cheveux blonds un peu longs qui pouvait être un général. Je suis revenue à moi et j’ai tout expliqué aux autres.

Nous avons décidé d’aller parler aux officiers. Comme c’était le soir, tout le monde était autour de feux en train de manger. Manger? Ouais! Ça doit faire au moins… quelques heures que je n’ai pas mangé. Malgré mon sens de l’orientation légèrement déficient, j’ai réussi à trouver la cantine en un rien de temps. Je me demande si ce sont toutes les femmes enceintes qui ont un odorat surdéveloppé?

Le souper qui était servi avait l’air d’un genre de… ramassis de… pleins de trucs que je n’aurais pas pu identifier mélangés ensemble. Ça avait l’air assez dégueulasse, mais c’était de la bouffe alors je m’en suis contentée. Je n’ai pas réussi à m’en prendre une deuxième portion, mais Callystus l’a fait pour moi. Nous nous sommes séparés en quelques groupes pour nous installer autour de différents feux. La plupart des soldats semblaient défaits, comme si tout ce qu’ils avaient vu et vécu leur avait enlevé un peu de leur joie de vivre. Je suppose que c’est l’effet de la guerre : soit elle t’endurcit, soit elle t’anéantit. Je ne le sais pas. J’ai vécu beaucoup de batailles, mais jamais de guerre.

Autant certains soldats étaient silencieux autant d’autres n’avaient pas de problème à raconter leurs exploits. Ça allait de combien d’ennemis ils avaient tués à de quelles façons ils les avaient tués. Je n’ai pas été très impressionnée. Tu appelles ça une épée? Ce n’est pas une épée, c’est un cure-dent! Je trouvais la grosseur de son épée tellement ridicule que la remarque est sortie à haute voix sans que je m’en rende compte. Ce petit crétin de vantard a osé dire que je ne savais sans doute pas me servir de mon épée, parce que je n’étais qu’une femme. L’envie de me jeter sur lui pour lui péter la gueule a été très grande, pour ne pas dire immense, mais j’aurais sans doute (probablement) tout fait foirer.

Un peu plus tard, j’ai réussi à voir dans la tête d’un officier un dude blond en armure bleue qui était à cheval et qui s’en allait foncer dans le tas. L’officier ne savait pas qui c’était, mais ça valait la peine d’enquêter là-dessus. En me promenant, je me suis fait aborder par des officiers. Ils étaient très classes dans leurs propos, alors je suis allée m’assoir à côté d’eux. Ils pourraient peut-être me renseigner sur ce général Nakago…

Je leur ai demandé s’ils avaient vu des choses intéressantes, parce que du côté des mercenaires… Un des soldats m’a répondu qu’il était en train d’en regarder une. J’ai tout de suite compris qu’il parlait de moi. Je ne me suis pas regardée dans un miroir, mais je sais que j’ai dû rougir. J’espère que personne n’a remarqué. Ça a l’air de quoi une mercenaire qui rougit? Je ne devrais pas me laisser atteindre par si peu, mais je ne reçois tellement pas souvent de compliments, que quand j’en reçois, je suis toute gênée. Je vais devoir faire attention, sinon je vais passer pour une grosse timide en plus d’une cucutiste finie.

J’ai abordée subtilement (j’espère) le sujet du général en parlant d’un cavalier en armure bleue que j’avais vu partir au combat qui m’avait beaucoup impressionnée. Selon les soldats, il s’agissait du général Nakago. Ce général dirigeait les armées du nord et se trouvait soit dans la tente du roi, soit dans son campement qui était plus à l’est. Je ne demandais qu’à aller jeter un coup d’œil, mais n’étant pas officier, je n’avais aucune chance de l’approcher. Les soldats ont cru que j’avais un faible pour le général, qui était apparemment un très bel homme. Selon les dires d’une soldate, il était une légende vivante côté beauté et je ne serais pas la première à m’aventurer près de sa tente avec l’espoir de l’apercevoir.

Ces informations en main, je suis retournée voir mes compagnons. Nous nous sommes tous rendus au campement du général, qui est revenu peu après avec sa cavalerie. Wow… C’est vrai qu’il un très bel homme. Si j’avais un peu moins de sagesse, genre 7, j’essaierais de sneaker pour le regarder d’un peu plus près.

Nous devions nous dépêcher de contacter le général parce que dès l’aube, les combats recommenceraient. Une lettre contenant entre autre un bout de la prophétie a été écrite et Raïko a été désigné pour aller la porter. Gale a également planté Gravity par terre, pour que le général la reconnaisse.

Je pensais sincèrement que l’idée allait marcher. Le général lirait la lettre, il verrait Gravity, nous pourrions lui parler… Le général a lu la lettre, des soldats sont arrivés et nous ont accusés d’avoir voulu lui tendre un piège, nous avons été arrêtés et emmenés devant un inquisiteur. C’est quoi un inquisiteur? C’est un type vraiment louche qui vous pose toutes sortes de questions et quand vous répondez de façon un peu trop vague à son goût, il vous menace de vous torturer. Et il aime bien essayer d’aller voir dans votre tête.

Un autre type louche (mais un peu moins) nous a sortis de là. Je crois que c’était Monochrome. Dans un mot qu’il nous a remis avant de partir, il nous disait de nous rendre à tel endroit à telle heure et nous aurions une visite. Nous avons effectivement eu de la visite… de Cassandra qui est tombée du ciel dans une tempête d’éclairs. Je ne sais pas ce qu’elle faisait là et elle non plus apparemment. La vue de Yuan Thowra a achevé de convaincre le général, qui nous a amenés dans sa tente pour discuter.

J’espérais qu’il pourrait nous indiquer où se trouvaient d’autres armes élémentales, mais il n’en savait pas plus que nous à ce sujet. Et il ne pouvait pas non plus nous parler des autres sages de cette époque, si ce n’est pour nous faire clairement comprendre ce qui allait nous arriver si nous en parlions à qui que ce soit.

Et le pire a fini par arriver : nous nous sommes ramassés dans la tente de Lemnor. Demons, guardians and half-blood hater Lemnor? Yes, that one. Et pendant que le général Nakago était sorti dehors et que nous attendions dans l’entrée de la tente, nos voix ont attiré l’attention de Lemnor, qui est sorti de la partie arrière et est tombé face-à-face avec nous. Génial. Un démon, deux half-blood et un cinglé qui les déteste. Ça va bien se terminer…