lundi 29 mars 2010

Journée étrange

J’ai eu une journée très étrange, ou plutôt quelques échanges verbaux étranges, surtout avec Kaïtos.

Je pensais que je commençais à savoir comment dealer avec lui, mais je n’en suis plus sûre. Quoi que je dise et quoi que je fasse, il prend tout pour une insulte!

Je me suis ramassée toute seule dans une grotte de glace avec lui après qu’une avalanche nous ait tous séparés. J’aurais pu et surtout j’aurais dû m’envoler, mais mon seul réflexe, quand j’ai vu toute cette neige arriver vers nous à grande vitesse, a été de me dire «il faut que je protège Kaïtos». J’ai donc pris mon sac, je l’ai serré contre moi et je me suis tournée dos à la neige en espérant que je réussirais à protéger Kaïtos.

Je me suis réveillée dans une grotte. Kaïtos était en train de lancer des boules de feu sur une paroi de glace. Je lui ai demandé s’il avait vu quelqu’un d’autre du groupe. J’ai eu droit à un (très fâché) :

-Tu as vu quelqu’un d’autre dans la grotte?!

Non, mais je me disais que peut-être vous auriez senti la présence de quelqu’un et que vous auriez une idée d’où il/elle se trouverait par-rapport à nous. Après j’ai poursuivi avec :
-Vous avez trouvé une sortie?
-Si c’était le cas, tu crois que je serais encore ici?!
(Et moi qui me disais que vous seriez peut-être resté juste pour moi…)
-Alors, il faut faire une sortie!
-Qu’est-ce que tu crois que j’étais en train de faire?!
(Ben là… C’était juste une affirmation comme ça. Je ne mettais pas en doute vos actions…)
-Vous avez besoin d’aide?
-…
Il a eu l’air encore plus fâché et il est retourné lancer des boules de feu dans le mur. Muuu… J’essayais juste d’être gentille, pourquoi vous le prenez aussi mal?

Comme Kaïtos ne voulait pas de mon aide, j’ai décidé d’aller creuser mon tunnel toute seule comme une grande. C’est à ce moment-là que je me suis rendue compte que je n’avais plus mon épée. Muuu, mon épée… Je l’avais depuis tellement longtemps que j’avais l’impression d’avoir perdu une partie de moi. J’ai donc frappé dans la glace avec ma masse. J’ai réussi à faire un super gros trou de… trente centimètres de profondeur, avant d’être obligée de m’arrêter parce que j’avais froid. Je ne voulais pas aller déranger Kaïtos pour rien, alors j’ai essayé de m’arranger toute seule, mais sans grand succès. J’ai donc dû me résoudre à aller dire à Kaïtos que je mourais de froid. Je pensais qu’il serait fâché que je le dérange, mais il a plutôt été fâché que je ne sois pas venue le voir plus tôt et que je me sois laissée mourir de froid. J’ai eu envie de répondre que mon cœur battait toujours alors je n’étais pas morte de froid, mais j’ai préféré m’abstenir. Je ne crois pas que Kaïtos aurait apprécié l’humour.

Il est allé s’assoir contre une paroi. J’ai compris le message et je suis allée m’assoir à côté de lui. Quand il m’a fait signe d’aller m’assoir sur ses genoux, j’y suis allée sans protester. Il m’a serrée contre lui et ça m’a fait beaucoup de bien. Pas parce que mes vêtements ont séché, mais plutôt parce que la présence de Kaïtos à mes côtés était très rassurante : ses bras autour de moi, son cœur qui battait, sa chaleur et surtout l’odeur très agréable qui venait de lui. Je n’avais jamais remarqué à quel point il sentait bon, mais maintenant que je l’avais remarqué, je ne voyais plus que ça. Avant même que je ne m’en sois rendue compte, j’avais la tête dans son cou et j’étais en train de le renifler.
-What are you doing?
-Euh… J’étais plus confortable comme ça, c’est tout…
-…
(Ouf! Je crois qu’il a avalé mon excuse bidon. Je n’aime pas lui mentir, mais je n’étais quand même pas pour lui dire «j’étais en train de vous sentir». J’aurais eu l’air de quoi?)

J’ai fini par m’endormir et quand je me suis réveillée, j’étais recouverte d’un tas de plumes rouges. Kaïtos s’est plumé pour me garder au chaud? C’est vraiment gentil de sa part. Mais pourquoi il faut toujours qu’il soit gentil en étant fâché? Il ne pourrait pas être gentil en souriant, comme tout le monde? J’ai essayé de continuer à creuser mon super trou de… trente centimètres de profondeur, mais ça n’a servi à rien. J’ai fini concéder la victoire à la glace. Kaïtos, lui, était toujours en train de détruire la glace avec son feu, mais il s’épuisait, je le voyais bien. Il s’est tellement épuisé qu’il s’est transformé en chat. Encore plus fâché qu’avant, il est allé s’assoir dans le tas de plumes. Je me suis assise à une distance respectable de lui, distance qui m’a permis, tout à fait par hasard, d’étirer mon bras jusqu’à lui et de le pater. J’espère qu’il ne le prendra pas mal. C’est une marque d’affection Kaïtos, pas une insulte. À ma plus grande surprise, il est venu se coucher sur mes genoux. Il m’a dit de ne pas me méprendre, que c’était seulement pour me garder au chaud. Peu m’importe, j’étais contente. J’ai posé mes mains sur lui et comme tout à l’heure, c’est comme si je perdais le contrôle de mes gestes et je me suis mise à le flatter. Il n’a pas eu l’air super content, mais il s’est laissé faire. Ok… De quoi je dois être la plus surprise : que j’ose flatter Kaïtos ou qu’il se laisse faire? J’ai continué à le flatter et je me suis mise à sentir ma main, à chaque fois que je ne le flattais plus. Il sent vraiment bon.

Plus tard, Kaïtos a voulu retourner détruire le mur et j’ai voulu l’empêcher. Il n’a pas apprécié, mais pas du tout. J’ai essayé de lui faire comprendre que je ne dirais jamais à personne ce qui s’était passé ici. Alors s’il voulait se reposer, même s’il n’en avait pas besoin, juste pour me faire plaisir, il pouvait le faire. J’aurais voulu qu’il comprenne que j’essayais seulement d’être gentille, parce que j’avais de l’affection pour lui, mais il a encore pris ça pour une marque d’irrespect. J’ai fini par capituler et je l’ai laissé continuer de s’ép… de se défouler. Je me suis promis mentalement de ne pas intervenir, mais je me suis quand même assise assez proche, au cas où les choses tourneraient mal. Et j’ai jeté des coups d’œil de temps en temps, au cas où. Est-ce que c’est moi où est-ce que Kaïtos est vraiment beau aujourd’hui? Mais qu’est-ce que je suis en train de penser? Je dois être plus fatiguée que je ne le pensais et c’est pour ça que je me mets à penser des trucs bizarres.

Kaïtos a réussi à faire un trou sur l’extérieur, mais une partie du toit s’est écroulée sur lui. J’ai couru vers lui pour l’aider, mais il a réussi à s’en sortir sans moi. Tant mieux, sinon je me serais encore fait accuser de lui avoir manqué de respect. J’ai agrandi le trou et nous sommes sortis. Nous nous trouvions en bas d’une falaise, alors nous nous sommes envolés jusqu’au sommet. Il n’y avait malheureusement aucune trace de mes compagnons. Kaïtos a dit qu’il sentait une puissante magie plus loin. C’était risqué d’y aller seulement tous les deux, mais tant qu’à faire du surplace… Kaïtos m’a demandé une dague. Je ne comprenais pas trop ce qu’il voulait en faire, mais s’il y a une chose que la vie m’a apprise, c’est de ne pas argumenter avec Kaïtos… pas trop. Il s’est coupé l’avant-bras et du sang qui ressemblait beaucoup à de la lave a coulé de sa blessure. Le sang s’est transformé en un pendentif. Pretty… Kaïtos m’a dit de le porter et surtout de ne jamais le montrer à personne ni de le donner à qui que ce soit. Je l’ai donc passé autour de mon cou et je l’ai caché sous mes vêtements.

Après, Kaïtos s’est retransformé en chat. Avant qu’il ne s’enfonce trop dans la neige, je l’ai pris et déposé sur mon épaule. Comme il ne faisait pas si froid que ça, j’ai continué à voler jusqu’à ce que j’aie l’impression de traverser une barrière magique. J’ai pu reculer et ré-avancer sans problème, mais le paysage semblait se répéter sans cesse. Nous ne pouvions plus faire demi-tour. J’ai préféré me poser et continuer à pied, pour être moins visible. En chemin, un écureuil s’est approché de nous. Mignon! Mais Kaïtos lui a jeté un tel regard que l’écureuil a fait demi-tour et n’a plus osé s’approcher. Mais c’est quoi votre problème?! Vous détestez les animaux? Ce pauvre petit écureuil ne vous avait rien fait! Plus loin, j’ai aperçu ce qui semblait être des traces de cheval. J’ai pensé positif et je me suis dit que ça devait être les traces d’Astaroth. Quelques instants plus tard, j’entendais des hennissements et je trouvais Astaroth «caché» derrière une statue. Laurian, Arzhvael et Ecko étaient là. Laurian m’a rassurée sur l’état des autres, qui se trouvaient tous ensemble.

J’ai eu droit à un hug de la part d’Ecko, qui avait l’air tout heureux de me voir. Tu es vraiment trop mignon Ecko! Astaroth avait aussi l’air de vouloir me faire un câlin, mais quand il s’est approché, Kaïtos l’a griffé et Astaroth a reculé. Vous avez vraiment un gros problème! Pourquoi vous détestez autant les animaux? Arzhvael m’a fait la remarque que je sentais bon. Je lui ai fait discrètement signe que c’était Kaïtos qui sentait bon, mais qu’il valait mieux ne pas lui dire. Après Arzhvael m’a dit que j’étais vraiment en beauté, que le sang m’allait très bien. Euh… Alors au prochain combat, je m’assurerai de me faire asperger de sang? Arzhvael s’est très bien rattrapé en me disant que j’étais une beauté naturelle. Et bien… Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter un tel compliment, mais merci.

Arzhvael et moi étions partants pour utiliser la manière forte, mais le prêtre avait raison. Si nous avions à affronter la personne qui avait transformé ces gens en statues et qui prévoyait de nous faire subir le même sort, il valait mieux user de prudence. Nous allons donc tenter de dialoguer et si ça ne fonctionne pas, Arzhvael et moi allons utiliser la manière forte… je veux dire la diplomatie. En marchant, nous avons été rejoints par plusieurs écureuils, qui nous suivaient en sautant de branches en branches. Laurian s’en est un peu inquiété, mais pas moi. Ce ne sont que des écureuils, tous petits et tous mignons. En autant qu’ils ne s’approchent pas trop de Kaïtos, ils devraient survivre.

2 cookie:

Anima a dit…

lol trop drôle les mésaventures de Nariko et Kaïtos. Ce n'est que le début mais Nariko se débrouille déjà pas mal avec lui. Pas facile de dealer avec un gardien qui a une aussi grande fierté. ^^

Lyra a dit…

Non, ce n'est pas facile! À chaque fois qu'elle pense faire quelque chose de bien, il se fâche. Alors elle n'est plus trop sûre de ce qu,elle doit dire ou faire. Mais ça ne veut pas dire qu'elle abandonne, loin de là! lol