vendredi 25 septembre 2009

World of the samurais

Dsl pour s'il y a des petites erreurs. Il y a des trucs dont je n'étais plus sûre.

Nous sommes arrivés sur une route de champagne. Callystus était en train de paniquer. Elle voulait que Raïko refasse un portail. Elle tenait absolument à retourner chercher son père. Raïko lui a dit qu’il ne pouvait pas refaire de portail. Moi je me demandais vers quoi nous pourrions bien retourner, car dieu sait dans quel état les chevaliers de l’apocalypse avaient laissé notre monde. Et tous les habitants…? Et surtout, Kira…? Je ne voulais ni ne pouvais pas le perdre maintenant alors que je venais à peine de retrouver l’espoir. Imaginer le restant de mes jours sans lui m’était totalement impossible.

Callystus n’était pas la seule à être dans tous ses états. Gale capotait aussi, ce qui était une réaction normale pour quelqu’un qui venait de voir sa mère se faire tuer devant ses yeux. Il était si énervé que la gravité s’est mise à être débalancée. Par endroits, la terre se soulevait et par d’autres, elle s’enfonçait. Comme Gale ne voulait pas entendre raison, il a fallu utiliser la manière forte. J’ai réussi à l’endormir, mais cela ne nous procurait que trois minutes de tranquillité. Sio possédait heureusement un pouvoir lui permettant de d’endormir Gale pour environ une heure.

Les choses s’étant calmées, Raïko et le type qui était Laurian, mais qui ne l’était pas en même temps parce qu’il ne lui ressemblait pas et qu’il n’avait pas la même voix et qu’il y avait une aura définitivement trop evil autour de lui, ont décidé de faire un autre portail pour retourner chez nous. Il fallait retourner chercher Tania et le père de Callystus et Raïko voulait s’assurer que sa reine était en sécurité. Raïko, Talis et le type qui était Laurian mais qui ne l’était pas repartiraient donc. Quant à nous, nous allions les attendre cachés sous le couvert des arbres. Raïko nous a bien avertis de rester cachés et de ne pas entrer en contact avec les habitants de ce monde. Le père Laurian (ça fait bizarre de l’appeler comme ça quand il ne se ressemble pas et qu’il a l’air evil) nous a proposé à toutes les filles de modifier nos robes pour en faire des habits de voyage plus pratique. J’allais accepter quand Callystus s’est mise à reculer le plus loin possible de lui. Elle avait l’air absolument terrifiée. J’ai finalement accepté que ma robe soit modifiée, mais Callystus n’a jamais voulu que le père Laurian s’approche d’elle. Ne t’inquiète pas Callystus. Je ne sais pas pourquoi tu as peur, mais je te promets que je serai toujours là pour te protéger. Alors ne t’inquiète pas, tout ira bien.

Les trois gars partis, nous sommes allés nous cacher dans les bois. Arzhvael m’a prêté son épée pour que j’aie une arme au cas où nous aurions à nous battre, ce qui n’a pas tardé. Grâce à Xaoyu, nous avons pu entendre de plus près des bruits de chevaux qui nous suivaient. Comme nous avions reçu comme strictes instructions de n’avoir aucun contact avec les habitants de ce monde, nous avons accéléré le pas. Mais malgré tous nos bons efforts, nos poursuivants ne nous ont pas perdus de vue. Il faut aussi dire que le fait que Sio portait Gravity dans son dos et que cette dernière laissait une trace très pas subtile du tout par terre n’a pas du aider…

Nous nous sommes finalement arrêtés, conscients que nous n’arriverions pas à les semer. Ces poursuivants étaient beaucoup trop rapides et silencieux pour nous. On aurait dit qu’ils se fondaient dans les ombres des arbres pour pouvoir nous encercler de tous les côtés. Comme de fait, des hommes vêtus de lourdes armures, armés d’épées et montant de gros chevaux de guerre ont surgi d’entre les arbres et nous ont entourés. Ils nous ont accusés d’être des démons venant des terres interdites. Ils nous (les femmes) regardaient comme s’ils n’avaient jamais vu des créatures telles que nous. J’admets que les couleurs de nos cheveux étaient assez flamboyantes, mais quand même… Et le pauvre Echo semblait terrorisé, surtout après que celui qui semblait être le chef l’ait menacé de son épée en le traitant démon. Callystus et moi étant les seules à les comprendre (j’aurais pu utiliser un de mes pouvoirs pour aider les autres à comprendre leur langue, mais j’ai jugé plus prudent de ne pas utiliser de magie directement devant eux), nous avons essayé de leur faire comprendre que nous venions d’un autre monde et que des créatures comme Echo y existaient sans pour autant être des démons, mais ils ne voulaient rien entendre. Xaoyu nous a suggéré de jouer selon leurs règles, donc de prétendre que nous venions effectivement des terres interdites. C’est ce que nous avons fait et ils nous ont ordonné de laisser tomber nos armes pour qu’ils puissent nous attacher. La situation était cependant un peu touchée en ce qui concernait Xaoyu et Gravity. J’étais prête à m’en porter garante, mais ils ont dit que si nous ne déposions pas nos armes par terre, ils couperaient nos doigts. Comme personne ne tenait à se retrouver avec des moignons, nous leur avons obéi.

Après avoir été attachés, ils nous ont fait marcher durant des heures jusqu’à ce que nous arrivions à une forteresse en haut des montagnes. On nous a fait embarquer dans un trou creusé dans le sol et dont l’ouverture était recouverte d’une grille faite de bambou. Il y avait un soldat qui montait constamment la garde.

Le soir était tombé et la température s’était considérablement refroidie. Callystus claquait des dents et grelottait. Elle a dit que le froid et elle ne faisaient pas bon ménage. Echo lui a alors sauté sur le dos, pour qu’il puisse agir en guise de manteau de fourrure. Je l’ai trouvé tellement mignon que j’ai eu envie de le hugger. Rappelez-moi de faire semblant d’avoir froid la prochaine fois pour qu’il fasse la même chose avec moi! Arzhvael a tenté de faire du feu discrètement, mais les gardes s’en sont aperçus. Au moins, quand ils se sont aperçus que Callystus était gelée, ils nous ont lancé de quoi faire un feu (qu’Arzhvael n’a pas eu de difficulté à maintenir toute la nuit).

Avant de nous coucher, nous avons eu la visite surprise de Laurian-qui-n’était-pas-Laurian-et-qui-avait-l’air-d’un-des-guerriers-de-la-place et de Raïko qui était déguisé en son serviteur. Espérons qu’ils trouveront un moyen de nous sortir d’ici… Au matin, nos geôliers ont eu la gentillesse de nous donner de la nourriture (lisez entre les lignes : nous lancer à travers la grille quelque chose qui était censé se manger). Ils nous ont ensuite demandé de sortir du trou. Nous allions être emmenés au grand shogun (leur roi je crois). Nous avons été attachés les uns aux autres et sous bonne escorte, nous sommes partis.

Nous voyagions depuis un moment quand il s’est produit quelque chose d’étrange. Les soldats se sont retrouvés soudainement dans les airs. Sio avait arrêté le temps et Gale avait joué avec la gravité. Nous avons pu nous détacher et fuir sur nos chevaux et le temps que les soldats se remettent de leur choc, nous aurions pris assez d’avance. Je n’ai jamais été aussi contente de revoir mon cheval ainsi que tous mes effets personnels. J’ai eu envie de leur faire des hugs. Je ne sais pas comment Raïko et le père Laurian s’y sont pris pour tout récupérer, mais nous leur en devons une. Tania était aussi revenue avec eux, mais elle nous rejoindrait plus tard.

Nous avons chevauché jusqu’à une rivière que nous avons pu traverser grâce à un pont que Laurian-qui-n’est-pas-Laurian a créé. Callystus était plus que réticente à le traverser, alors je me suis permise de donner une petite claque d’encouragement à son cheval. Je vais devoir demander à Callystus pourquoi elle a si peur de lui…

Nous avons continué jusqu’à ce que nous arrivions à une petite grotte dans les montagnes. Nous nous y sommes engouffrés et Raïko a refermé l’ouverture, laissant seulement un petit trou pour que l’air puisse circuler. J’ai ensuite eu la surprise de revoir les guardians sous forme minou. Le premier à se réveiller fut Kaïtos. J’ai été particulièrement heureuse de le revoir. Non seulement il était le seul à pouvoir me parler de ma mère, mais il m’avait aussi beaucoup aidée. J’aurais été très triste s’il était mort.

Laurian-qui-n’était-pas-Laurian lui a expliqué que ça avait été l’idée de Flare d’amener les guardians ici pour que nous puissions les protéger. Il y avait aussi une possibilité qu’étant donné que nous nous trouvions dans une autre dimension, les guardians soit maintenant mortels. Ça allait être un coup dur pour Kaïtos, lui qui était si fier. En tout cas, s’il s’avère qu’il a perdu ses pouvoirs et/ou qu’il est devenu mortel, je vais m’arranger pour rester près de lui pour le protéger. After everything that he did for me, it’s the least I can do.

Tous les guardians étant en piteux état, il leur fallait recevoir un boost de leur élément. Arzhvael a pris Kaïtos dans ses mains (ou plutôt Kaïtos a décidé qu’Arzhvael allait le prendre) et il a fait une boule de feu, Raïko a enterré Forest sous un petit tas de terre et ainsi de suite. J’espère qu’ils vont bien aller, surtout Kaïtos et Zaphira…


mercredi 23 septembre 2009

Hope regained

J’ai pris quelques instants pour retrouver mon calme. Prends de grandes inspirations Nariko… Tu peux y arriver… Ça va bien se passer… Vas-y… J’ai pris tout mon courage à deux mains et j’ai levé les yeux pour regarder directement Kaïtos. Ce dernier m’observait très intensément, mais ça je l’avais senti bien avant de le voir. Tout le long de la danse, il m’a fixée. Mais je n’avais pas peur, en tout cas plus maintenant. J’étais au contraire plutôt heureuse. Il y avait si longtemps que je n’avais pas dansé que j’avais oublié à quel point j’aimais ça.

Ces quelques minutes m’ont permis de retrouver une liberté que je croyais avoir perdu à jamais. Je me sentais redevenir celle que j’avais été il y a si longtemps. Kaïtos m’a libérée après la danse.
-So? m’a-t-il demandé.
-…C’était moins pire que ce que j’aurais pensé que ça serait.
-I told you.
-Merci. Personne n’avait jamais eu le courage de me tenir tête et de me donner le coup de pied dans le derrière dont j’avais besoin pour agir.
-They should have.
-I know.
Je me suis levée sur la pointe des pieds et je l’ai embrassé sur la joue, le remerciant encore une fois pour ce qu’il avait fait pour moi.
-On se reverra aux montagnes de feu.
-I’ll be waiting. Now if you’ll pleas excuse me…
Il m’a fait un salut, auquel j’ai répondu d’un signe de tête et il est parti.

Je me suis éloignée de la piste de danse, le cœur très léger, sentant pour la première fois depuis cinq ans la roue du destin tourner en ma faveur.
-Champagne?
C’était Forest, qui me tendait une coupe de champagne.
-…D’accord…
Je trouvais ça très gentil de sa part, mais pourquoi me regardait-il de cette façon? Malaise…
-Alors, comment tu as fait? m’a-t-il demandé.
-Comment j’ai fait quoi?
-…
-…J’ai dansé avec Kaïtos?
-C’est ça! Comment tu as fait?
-J’ai voulu me sauver et il ne m’a pas laissé faire.
-Vraiment…?
Mais qu’est-ce que c’est que ce ton? Forest semblait croire que la danse cachait une histoire plus personnelle. Il s’est mis à lancer pleins de sous-entendus sur Kaïtos et moi, du genre qu’il était heureux que quelqu’un avait enfin tapé dans l’œil à ce vieux célibataire endurci. For God’s sake no! It’s nothing like that!
-Je me suis juste sauvée! C’est tout!
-Et ça?
Forest a sorti un dessin de moi qui embrassait Kaïtos et avec l’angle, j’avais l’air de l’embrasser sur la bouche. Je suis devenue rouge tomate.
-Je vais aller distribuer ça! s’est exclamé Forest en s’éloignant.
-C’était sur la joue! Sur la joue, ok?!
Je voulais seulement m’expliquer, mais je devais avoir l’air de me défiler plus qu’autre chose. J’espère que Forest ne partira pas trop de rumeurs à propos de moi et de Kaïtos…

Après le départ de Forest, j’ai dansé avec Talis puis avec plusieurs autres hommes dont je ne me rappelle déjà plus le visage. Ça m’a stressée un peu (beaucoup) de danser avec des inconnus, mais les choses se sont somme toute bien passées. Je me suis couchée aux petites heures du matin. Pour la première fois depuis cinq ans, je n’ai pas laissé mon cerveau m’envoyer les signaux de peur qu’il m’envoyait habituellement à chaque fois que je me couchais. Je me suis mise en pyjama et je me suis laissée tomber sur le lit. J’ai mis beaucoup de temps à m’endormir. Mes yeux refusaient obstinément de se fermer et tant de pensées se bousculaient dans ma tête. Pour la première fois depuis cinq ans, je sentais mon espoir renaître. Pour la première fois depuis cinq ans, je n’avais pas peur d’envisager mes retrouvailles avec Kira. Je n’avais jamais cessé de l’aimer et je savais que ses sentiments pour moi étaient tout aussi forts que les miens, du moins à l’époque où nous étions ensemble. Je saurais lui faire comprendre…

Quand on a cogné à ma porte, j’étais encore si fatiguée que je croyais rêver. Mais quand j’ai entendu cogner une deuxième fois, je n’ai pas eu le choix de me lever pour mettre une robe en quatrième vitesse et d’aller ouvrir. Il y avait dans le couloir un mini-bataillon de serviteurs qui étaient là pour servir le déjeuner à son altesse royale. Il y avait également un message pour elle. Pendant que les serviteurs entraient et préparaient la table, je suis allée réveiller Callystus. Le message venait de son père. Il allait arriver à Wateryard d’ici peu. Nous avions donc très peu de temps pour nous préparer. Callystus s’est changée (elle était si jolie dans sa robe, une vraie princesse) et nous sommes retournées dans ma chambre. Les serviteurs me regardaient bizarrement, alors j’ai fini par comprendre que je devais servir ma princesse. Ils devaient se dire que je n’étais pas très douée pour une dame d’honneur. Je me foutais bien de ce qu’ils pouvaient penser, mais j’espère quand même que je n’ai pas fait honte à Callystus.

Après leur départ, j’ai fait sonner la cloche pour qu’un serviteur vienne et envoie un message à nos amis. Nous devions tous rencontrer à l’entrée du palais pour aller rencontrer le père de Callystus. Je n’avais pas beaucoup de temps devant moi alors j’ai simplement réajusté la robe que j’avais sur le dos et j’ai emprunté d’autres bijoux pour compléter l’ensemble. Le miroir me renvoyait l’image d’une noble dame. Je ne m’étais pas autant amusée à m’habiller depuis longtemps. Dommage que je n’aie pas de temps pour me coiffer. La prochaine fois, je crois que je demanderai à Callystus de me donner un coup de main et moi je pourrais faire la même chose avec elle. Callystus est si douce et si gentille. Quand je la regarde, je vois celle que j’étais il y a cinq ans et celle que je pourrais redevenir. Callystus pourrait m’y aider.

Après hier soir, je n’avais plus envie de prétendre que je ne l’adorais pas. Je me suis donc permis quelques révérences délibérément ratées et des «votre altesse» tout à fait sincères. Son altesse n’exigeait de moi que plus de sourires et un gros câlin, ce que j’ai promis de lui faire en échange de périodes de câlinage avec Gadget. J’adorais cette petite boule de poil, il était si mignon. J’en avais assez de prétendre que je ne l’aimais pas. Depuis cinq ans, je m’efforçais de repousser tout ce que je pouvais aimer. Je pensais que c’était ce qu’il y avait de mieux pour moi, que mes émotions me rendaient faible, mais aujourd’hui je me rends compte que je n’avais réussi qu’à me rendre seule. Et je suis fatiguée d’être seule…

Raïko nous a rejoints à ma chambre. Callystus l’a pris au dépourvu en lui faisant un câlin. Je ne sais pas s’il arrivera un jour à la considérer de nouveau comme simplement Callystus. Je sais que ça ferait énormément plaisir à cette dernière. Nous avons retrouvé tout le monde à l’entrée et nous sommes partis en direction du port. Le père de Callystus est arrivé sur un vieux airship qui ne faisait pas trop honneur à sa position. Callystus s’est jetée dans ses bras dès qu’elle l’a aperçu. Je l’envie… J’aurais aimé avoir une telle relation avec mon père. But that’s never going to happen…

Nous avons eu droit aux formules de politesse d’usage (so boring) et de retour à l’intérieur, le père de Callystus est allé dans une pièce séparée avec la reine. Ça a été si long et si ennuyant d’attendre. Quand le père de Callystus est ressorti, elle nous a tous présentés à lui. Il m’a remercié d’avoir protégé sa fille. Je suis contente. Je craignais qu’il ne m’en veuille de ne pas l’avoir surveillée plus étroitement. Quand ce fut au tour de Laurian d’être présenté (Qu’est-ce qu’il fait caché au fond de la salle?), le père de Callystus s’est mis dans une colère noire et il a voulu l’attaquer. Les six guardians se sont interposés. Forest a dit d’nu ton plutôt mal à l’aise qu’ils craignaient que quelque chose de ce genre arrive. Le père de Callystus les a traités de bestioles. Hé! Ce ne sont pas des bestioles! Forest est super sympathique (quoiqu’un peu étrange) et Kaïtos est très gentil (même s’il n’en a pas l’air).

Le père de Callystus s’est mis à dire en méréen que le père Laurian était un shapeshifter, un assassin envoyé par les démons probablement pour tuer Callystus. Le père Laurian, un assassin? Come on! Il a amplement eu l’occasion de tuer Callystus et il ne l’a pas fait, au contraire. Le père de Callystus a ajouté que cette race était connue pour être des menteurs chroniques. Personnellement, j’ai beaucoup de difficulté à avaler que le père Laurian soit quelqu’un de mauvais. Si lui est mauvais, moi je suis quoi? Il n’y a pas plus doux et gentil que lui, alors un assassin…? J’ai peine à le croire, surtout après qu’il ait dit qu’il ne tenait pas du tout à entrer en contact avec sa famille. D’où il vient les gens sont peut-être mauvais, mais ça ne veut pas dire que lui le soit. Prenez moi, par exemple…

Le père de Callystus a agrippé sa fille par le bras et il l’a emmenée hors du palais. La présence du père Laurian semblait l’avoir convaincu de ne pas laisser sa fille ici. Mais… Mais… Tu ne peux pas partir Callystus… Nous avons besoin de toi pour sauver le monde… Et moi je ne veux pas que tu partes… Je suis partie à leur suite en espérant que je pourrais faire entendre raison au père de Callystus.

Nous étions à peine rendus dans le couloir qu’il y a eu de la distorsion dans l’air, comme si la magie était affectée à grande échelle. Par les fenêtres, nous avons pu voir une déchirure dans le ciel et quatre colonnes de fumée en sortir et se diriger dans des directions différentes. J’ai aussi rapidement vu un oiseau de feu sortir du palais sortir en grande vitesse et s’éloigner à l’horizon. Il ne pouvait s’agir que de Kaïtos. I hope that he’s going to be okay…Nous sommes retournés à l’intérieur juste à temps pour voir un cavalier monté sur un énorme cheval et il avait empalé Laguna sur sa spear. Il lui a dit qu’elle devait se soumettre et après il l’a transformée en pierre et laissée tomber par terre pour qu’elle se brise en morceaux. Oh non… Pauvre Gale, il a tout vu…

Si cette créature (un des chevaliers de l’apocalypse je crois) pouvait tuer un guardian aussi facilement, nous ne pouvions pas rester ici pour voir ce qu’il avait en réserve pour nous. Raïko et le père Laurian (Mais ce n’était pas vraiment lui. On dirait que c’est vrai qu’il est un shapeshifter) se sont mis à dessiner en vitesse des signes par terre pour créer un portail. J’y suis entrée juste à temps pour voir le père de Callystus pousser sa fille derrière pour qu’elle puisse se sauver et que lui puisse rester et se battre. And everything went black…

mardi 22 septembre 2009

Pour celles qui fantasment à ce sujet...




jeudi 17 septembre 2009

Dark mirror

Mood du moment de Nariko. En attendant mon prochain post.


dimanche 13 septembre 2009

Les aventures de Nariko (suite)

Le château des ninjas rangers qui se téléportent à travers les plantes

Nous sommes réapparus à Galagande, dans ce qui semblait être un hangar près de la mer. J’espérais sincèrement que nous n’aurions pas à ensuite aller à Arcadia. Je l’ai fait savoir aux autres, mais je n’ai pas pu leur fournir de raison. Comment aurais-je pu leur dire que j’étais morte de trouille à l’idée d’y retourner? Comme nous ignorions la situation à l’extérieur, il valait mieux être prudent. Le prêtre est allé jeter un coup d’œil et quand il est revenu, nous avons appris que nous étions toujours recherchés et que trois semaines s’étaient écoulées depuis notre départ.

Comme il valait mieux éviter d’attirer l’attention sur nous, nous avons donné de l’argent au prêtre pour que lui et Tania aillent en ville pour nous acheter de nouveaux vêtements. À part changer la façon dont je coiffais mes cheveux, je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre pour changer mon apparence. Ça ne me posait pas de problème, mais ne plus me servir de mon épée pour un certain temps… Je vais devoir me contenter d’écrabouiller des têtes avec ma masse. Zut. Je me suis occupée de Gale durant l’absence du prêtre (je l’ai pris dans mes bras). Il m’a dit que je sentais le dragon. Merci… je crois… Sio s’est servi de cette occasion pour me montrer encore qu’il pouvait être un kid tout mignon. Il m’a regardée avec des sparkles pleins les yeux en me demandant si je pouvais me transformer en dragon ou cracher du feu par ma bouche. J’ai dû bien le décevoir en lui répondant que non. Mais qui sait… Si Sigma pouvait se transformer en dragon, peut-être que je peux (ou pourrai) le faire aussi. Quoiqu’il en soit, mon nom est passé officiellement de «femme avec épée» (il ne savait pas que je m’appelais Nariko) à «femme-dragon». C’est plutôt mignon, alors si ça peut lui faire plaisir… Il m’a aussi demandé si Raïko allait devoir me pourchasser, étant donné que les chevaliers pourchassent habituellement les dragons. Mmmm… Je ne sais pas du tout. Il va falloir le lui demander. I can’t wait to see his face…

Quand ils sont revenus avec les vêtements, le prêtre a dit qu’il pouvait faire de l’eau si nous voulions nous laver. Callystus a dit qu’elle avait un bain dans ses artefacts. Y a-t-il une chose qu’elle ne possède pas? Arzhvael lui en a fait la remarque et lui a demandé si elle n’avait pas une maison en modèle réduit. Elle en avait une en préparation à Merra. Quand Arzhvael lui a demandé si le mari venait avec, elle est devenue blanche comme un drap et elle a dit que son mari était mort. Plus personne n’a rien ajouté. Je savais qu’elle avait été mariée, mais pas qu’elle avait perdu son mari. Pauvre Callystus… Pate-pate.

Forest nous a aussi rendu visite, ou plutôt comme par hasard, ses pas l’ont mené à Galagande et comme par hasard encore, nous nous sommes trouvés au même endroit que lui au moment où il se parlait à haute voix. Nous lui avions demandé de venir pour qu’il nous aide à soigner Gale. Sio lui aurait fait quelque chose dans l’autre monde et maintenant Gale avait l’air d’un grand-père sénile en hypothermie. En plus, Sio pouvait maintenant contrôler Gravity. Forest a dit que Gale en avait pour un moment à se sentir mal, mais que les choses finiraient par se replacer. Certains auraient bien aimé qu’il contacte leurs familles pour leur donner des nouvelles, mais Forest a dit que nous devrions nous en charger nous-mêmes. Moi ça ne me posait aucun problème, car je n’avais aucune intention de contacter ma famille. Salut! Je vous fuis depuis cinq ans! Je suis ici! Non merci. Pour mon grand étonnement, le prêtre a dit qu’il n’avait pas non plus l’intention de communiquer avec sa famille. Ça m’a fait bizarre de me découvrir un point en commun avec lui, mais ça m’a surtout fait du bien, de me rendre compte que je n’étais pas la seule à être en froid avec ma famille.

Avant le départ de Forest, Ravenelle est allée à l’écart pour lui parler. Quand elle est revenue, elle a demandé un truc que je n’ai pas compris à Callystus, puis cette dernière s’est éloignée avec la plante pour discuter avec Forest. Je n’ai pas eu de difficulté à comprendre ce qu’elle disait comme elle s’exprimait en méréen. Forest avait dit à Ravenelle que Callystus était une princesse et ça ne plaisait pas trop à celle-ci. Callystus est une princesse? Ah bon. La raison que Forest a fournie fut que pour nous sortir de nos ennuis, une protection royale serait nécessaire. Et le seul moyen de rencontrer la reine de Wateryard serait «d’avoir en notre possession» une personne de sang royal. Et comme Callystus l’était… Ça n’avait pas l’air de lui plaire tant que ça de devoir se conduire en princesse, mais elle n’avait pas trop le choix. Elle a donc tenté (et réussi) de contacter son père pour lui expliquer la situation. Je n’ai pas tout compris ce qui s’est dit, mais il y a eu beaucoup de «je t’aime papa». La pilule n’a pas dû être facile à passer.

Notre destination étant décidé, le prêtre est retourné en ville pour nous trouver un airship qui pourrait nous y emmener. Y a-t-il quelque chose que cet homme ne soit pas capable de se procurer? Comme de fait, il a réussi à nous trouver un vaisseau et un capitaine, mais certains d’entre nous devraient aider si nous voulions arriver à le manœuvrer. Je me suis portée volontaire. Ça me tiendrait occupée et l’expérience ne pourrait pas me faire de tort. Nous devions nous rendre au port au coucher du soleil, alors j’ai investi mon temps en donnant quelques leçons d’auto-défense. Elle semblait y tenir et moi ça ne me dérangeait pas.

Quand nous sommes arrivés sur le airship, Callystus en a profité pour dire à tout le monde qu’elle était une princesse royale. Elle était plutôt réticente à le faire, alors j’ai tenté maladroitement de l’encourager. Je lui ai même proposé de le faire à sa place. Les réactions? Ton surnom était bien choisi. Ah bon? Hein? Raïko s’est conduit en chevalier digne de ce nom. Il s’est agenouillé devant Callystus et il s’est excusé de lui avoir manqué de respect. His reaction seemed a little extreme for our lovely princess. I think she didn’t want him treat her any other way than as Callystus. Personally, I couldn’t care less. Callystus was just... Callystus to me.

Ça n’aurait dû être qu’un voyage tranquille de quelques jours, mais quand j’ai vu le capitaine que nous avions, j’ai su que ça ne serait pas le cas. Il s’agissait du même capitaine avec le grand chapeau et la plume qui avait essayé pas subtilement du tout de nous emmener dans sa cabine Callystus et moi. Dès que nous avons aperçu le bout de la plume, nous avons couru nous enfermer dans notre cabine. Je n’ai cependant pas eu le choix d’en sortir, car mon aide était requise. J’ai donc passé le quart de mon temps à tenter de faire des nœuds et les trois quarts à tenter d’éviter le capitaine. Raïko a donné des leçons intensive d’étiquette au groupe comme il voulait être certain je crois que personne ne fasse honte. Il y a eu aussi des leçons de danse, mais je ne m’en suis pas mêlée. Je sais déjà danser et de toute façon, même si je suis obligée de participer au bal, pas question que je danse. Je n’ai pas beaucoup vu le prêtre durant le voyage, à croire qu’il ne se trouvait plus à bord.

Avant que nous n’arrivions à Wateryard, le airship s’est fait redonner une beauté et Callystus s’est mise en mode princesse. Elle était si jolie dans sa robe blanche… Elle a demandé à Raïko pour qu’il soit son premier chevalier. Mais… Et moi alors? Je sais bien que je ne suis pas chevalier, mais je te protège depuis le début, alors pourquoi pas moi? J’ai refusé catégoriquement d’être sa dame d’honneur et je crois que ça l’a attristée/déçue. Désolée Callystus, mais pas question que je mette une robe. Au bal je n’aurai pas le choix, mais jamais autrement.

À notre arrivée à Wateryard, nous avons été accueillis en grande pompe. Le général en chef des armées d’Aletask est venu souhaiter la bienvenue à Callystus. Talis avait l’air de bien le connaître et les deux hommes se sont mis à discuter. Talis Stonewall amazes me. He acts like a total goofball, but the number of important people that he knows... Je me suis contentée de la suivre en silence, écoutant d’une oreille distraite les formules de politesse qui étaient dites. C’est si ennuyant… Je suis tellement heureuse de ne pas être une princesse.

On nous a fourni à tous des chambres. Étant donné la réception de ce soir, on nous prêterait aussi des vêtements de circonstance. Comme je ne voulais pas laisser Callystus seule, j’ai dit que j’étais sa dame d’honneur. Ma chambre a donc été directement à côté de la sienne. Ce n’est qu’après que j’ai réalisé les implications de ma position. En tant que dame d’honneur de la princesse, je ne pourrais pas me défiler de la réception et encore moins du bal. Le bal… Je vais être obligée de danser? Non…

C’est dans un état de démotivation le plus total que je me suis préparée. La robe que j’ai choisie était magnifique, tout comme les bijoux qui m’ont été prêtés, mais j’étais beaucoup trop stressée pour en apprécier la beauté. La simple idée de danser me donnait envie de me jeter par la fenêtre. J’ai pu avoir accès à la liste des invités, alors je me suis empressée de regarder si deux arcadiens que je ne nommerai pas y étaient. Ils n’étaient pas et il ne semblait pas y avoir non plus qui que ce soit de Rayden. Tant mieux. Je ne risque pas d’être reconnue.

Dieu merci, la réception s’est déroulée assez rapidement et quand nous avons procédé vers la salle de bal et que j’ai aperçu les six guardians éparpillés tout autour de la pièce, je me suis servie de la présence de Zaphira comme excuse pour m’éloigner de Callystus. Seule, j’aurai beaucoup plus de facilité à me sauver dans les jardins.

Zaphira était accrochée à la jambe de Kaïtos. Tant mieux. Je voulais justement lui parler, alors je vais pouvoir faire d’une pierre deux coups. Zaphira était toujours aussi mignonne. Quant à Kaïtos, il faisait toujours aussi peur. Il m’a regardée bizarrement. Pour avoir vu Gale me regarder d’une manière semblable, je savais que Kaïtos sentait quelque chose d’étrange se dégager de moi. Je lui ai dit qui j’étais et ce que j’étais. Il m’a ordonné avec une grosse voix de ne jamais le dire à qui que ce soit. J’étais apparemment la seule des enfants de Sigma encore ne vie. Je n’avais pas l’intention de proclamer haut et fort ma véritable identité, surtout pas avec tous ceux qui nous couraient après. Je lui ai ensuite demandé s’il accepterait de me parler de ma mère. J’avais besoin de savoir pourquoi elle m’avait abandonné. Il m’a répondu qu’elle l’avait sans doute fait pour me protéger et de ne jamais parler en mal de ma mère (les flammes que je voyais passer dans ses yeux me donnaient froid dans le dos). Oui monsieur. Ce n’était cependant pas mon intention. Je voulais juste savoir pourquoi elle m’avait abandonnée là. J’ai senti que Kaïtos allait voir dans ma tête pour savoir à quoi je faisais référence. Ça ne me plaisait pas du tout, mais je ne pense pas que j’aurais réussi à l’en empêcher même si je lui avais demandé d’arrêter.

Il m’a dit que je devrais mettre mon passé derrière moi. Ce n’est pas si facile que ça. Si je ne le fais pas, je suis condamnée à souffrir, m’a-t-il répondu. Encore plus que maintenant? Génial. La petite Zaphira s’est montrée très protectrice envers moi. Elle voulait m’aider, mais Kaïtos ne voulait pas qu’elle s’en mêle. Elle a dit que c’était comme si j’étais sa fille. Ses paroles sont compréhensibles quand on sait que l’âme de ma mère s’est réincarnée en elle, mais c’est aussi perturbant parce que je suis plus vieille qu’elle. Kaïtos m’a demandé mon âge. Sigma était morte quand je n’avais que dix ans (muuu). C’est donc pour ça qu’elle n’avait pu me protéger. Mais si elle m’a laissée dans cet endroit pour me protéger, c’est donc qu’à ce moment-là, les choses n’étaient pas telles que moi je me les rappelle? Elle devait faire confiance à mon père dans ce cas. Qu’a-t-il donc pu se passer pour que mon père passe d’un homme à qui ma mère a fait confiance à un homme qui a tout fait pour briser sa fille? Kaïtos ne pouvait me répondre.

Je l’ai remercié d’avoir pris le temps de me parler et avant de partir, je lui ai demandé s’il y avait autre chose qu’il pourrait me dire à propos de ma mère qui pourrait m’aider. Il m’a demandé en quoi ça pourrait m’aider. Ça pourrait m’aider à comprendre qui elle était et donc qui je suis. Je l’ai silencieusement supplié de me répondre. Je vous en supplie… Tout ce que je veux, c’est savoir si au moins un de mes parents m’a aimée. Si je voulais avoir d’autres réponses, je devrais aller le trouver à son domaine, dans les montagnes de feu. Et elles sont où les montagnes de feu…? Kaïtos n’avait pas l’intention de me le dire. Je devrais les trouver par moi-même et lui prouver que j’étais digne des pouvoirs de ma mère. Ça risque d’être toute une aventure. Groupe, il faut qu’on aille faire un tour au pilier de Kaïtos! Je vois ça d’ici…

J’ai remercié une dernière fois Kaïtos, j’ai dit au revoir à Zaphira et je me suis ensuite éclipsée en direction des jardins le plus rapidement possible. J’ai dû paraître bien impolie aux yeux de tous les hommes qui m’ont abordée pour que j’aille danser avec eux. Je suis passée devant eux en coup de vent en prenant à peine le temps de leur dire «non merci». Quand je suis arrivée à l’extérieur, j’ai enfin pu prendre le temps de respirer, ayant le sentiment d’avoir échappé à une mort certaine.

Dès que j’ai repris mon souffle, je me suis sauvée dans le labyrinthe de haies. Avec mon légendaire sens de désorientation, je devrais passer le restant de la soirée à tourner en rond. Je me suis effectivement promenée durant un moment, évitant de justesse à chaque tournant des couples qui s’enlaçaient ou qui se bécotaient. J'aimerais tant que Kira soit là et que nous soyons un de ces couples…

Au détour d’une haie, je suis tombée sur Gale, qui se faisait engueuler par ses parents. Ce qu’ils se disaient ne me regardaient pas du tout, alors j’ai reculé discrètement et, me pliant pratiquement en deux pour éviter qu’ils ne m’aperçoivent je suis repartie dans le labyrinthe de haies. Je marchais tranquillement quand une voix grave m’a fait sursauter en me demandant ce que je faisais là. Sans regarder, j’ai su que c’était Kaïtos. J’ai tenté de le convaincre que j’étais sortie prendre l’air, mais comme ça n’a pas marché, j’ai dû lui avouer que je fuyais la salle de bal. Il m’a demandé pourquoi. Comme il ne me servait à rien de mentir, je lui ai répondu que les contacts physiques et une trop grande concentration de gens autour de moi ne donnaient pas de bons résultats. Il m’a dit que si j’avais peur de quelque chose, je devais y faire face. Autrement, je deviendrais encore plus apeurée et pathétique que maintenant. Ben là… Je ne suis pas si pire que ça… Et puis qu’est-ce que je suis censée faire? Me pitcher dans la salle de bal? Je ne saurais pas comment faire… Kaïtos m’a répondu d’un ton décidé qu’il me montrerait. Je n’ai pas eu le temps de lui demander de quoi il parlait, qu’il m’avait agrippée par le bras et me traînait en direction de la salle de bal. Euh… Au secours? Ça ne servait à rien de protester. D’une façon ou d’une autre, il était bien décidé à me traîner à l’intérieur. Si j’avais eu le malheur de résister, je crois qu’il n’aurait pas hésité à me transporter en sac de patate pour me ramener à l’intérieur. Et si j’étais tombée, il aurait sans aucun doute continué à me traîner.

Il m’a emmenée jusqu’au milieu de la salle de danse, où il m’a redit une seconde fois que je devais faire face à mes peurs. Son regard était très décidé et j’y voyais encore des flammes danser. Mieux vaut arrêter de penser à protester, ça ne sert plus à rien. Il a ensuite placé un bras autour de ma taille, son autre main dans la mienne et il a commencé à me faire danser. Je n’avais pas de difficulté à le suivre, mais j’étais si nerveuse que je n’osais pas le regarder et j’étais incapable de relaxer mes muscles. Je commençais sérieusement à me demander si j’allais survivre à cette première danse (je ne pense pas que Kaïtos s’en tiendra à une seule danse) quand j’ai senti une aura de calme m’envahir. Je savais qu’elle venait de Kaïtos, ce qui était plutôt étrange, car je ne me serais pas attendue à ça de la part d’un homme qui avait l’air de vouloir tuer tout le monde à chaque instant. Ainsi, j’ai tranquillement réussi à me calmer. Peut-être vais-je survivre après tout…?


It started out as a feeling
Which then grew into a hope
Which then turned into a quiet thought
Which then turned into a quiet word

And then that word grew louder and louder
'Til it was a battle cry

(Petit extra. Mood du moment de Nariko.)

vendredi 11 septembre 2009

Les aventures de Nariko

La tour blanche

J’ai bien faille y laisser ma peau. Avant que Tania ne revienne, le garde assommé s’est réveillé et a sonné l’alerte. Après la tentative ratée (et légèrement pathétique) de Ravenelle pour l’assommer, j’ai dû prendre la relève. Tout en nous débarrassant des gardes devant la porte, nous avons vu par la fenêtre quelqu’un tomber de l’étage de haut. Euh… You know, it might be a prison, but they still have doors…

Nous avons quant à nous emprunté une sortie plus classique, avec une stratégie des plus élémentaires : foncer dans le tas. C’est une tactique qui a du bon, mais cette fois-ci, elle n’a pas porté fruit. Il y avait trop de gardes pour que nous puissions espérer passer au travers. Nous avons donc rebroussé chemin pour tenter une sortie par le toit. Le soldat qui veillait sur la porte menant au deuxième étage n’a pas été trop difficile à mettre hors d’état de nuire. Il avait à peine touché le sol que la porte s’est ouverte. J’ai attaqué sans attendre, me disant que l’effet de surprise serait mon meilleur allié. J’ai bien failli tuer Talis, car c’était lui qui se trouvait de l’autre côté. Je me suis confondue en excuses, tout comme lui d’ailleurs. Il croyait avoir mal agi envers moi, ce qui justifierait que je l’aie stabbé. Je ne sais pas s’il le pensait vraiment ou s’il essayait simplement d’être chevaleresque à sa manière, mais j’ai trouvé plutôt gentil sa manière de me déculpabiliser.

Nous nous sommes rapidement occupées de sa blessure et nous avons poursuivi notre course. Au sommet, trois archers nous barraient la route. Nous nous en sommes occupés sans trop de problème et comme nous n’avions pas d’autre choix que de sauter dans le vide si nous voulions nous sauver, nous avons sorti nos ailes et Ravenelle a pris Talis dans ses bras. En nous éloignant, nous avons remarqué qu’une partie de la tour devenait de plus en plus rouge. Supposant que l’un de nos camarades en était la cause, je me suis portée volontaire pour aller y jeter un coup d’œil, pendant que Callystus et compagnie allaient chercher refuge à l’orée de la forêt. J’ai à peine eu le temps de faire demi-tour que je me suis retrouvée face à face avec un paladin sur son pégase. Mon cœur en a fait un tour puis il s’est arrêté. Ma main tenant l’épée s’est mise à trembler et j’ai senti des sueurs froides me couler le long du dos. This is it, I’m going to die. There’s no way that I can beat such a powerful paladin. Je me suis mise à penser, le plus sérieusement du monde, que si je voulais avoir une chance de m’en sortir, je devrais peut-être demander au paladin s’il accepterait de parlementer avec moi. J’ai trouvé le courage de le regarder dans les yeux, juste à temps pour le voir lancer vers moi sa lance qui dégageait le light à 300%. Quand elle m’a touché l’épaule, la douleur a été très grande et tandis que je sentais mon corps tomber vers le sol, la dernière pensée qui m’a traversé l’esprit avant que tout ne devienne noir fut que j’allais mourir alors que j’avais encore tant de choses à faire.

Je m’attendais à un tunnel avec une lumière au bout, pas à une main qui me flatterait les cheveux. J’ai demandé si j’étais morte, mais on m’a répondu que non. J’ai ouvert péniblement les yeux et j’ai constaté que ma tête était posée sur les genoux de Callystus. C’était elle qui me flattait les cheveux. Tout le monde était là, à l’exception des deux gamins et du prêtre. Ils se trouvaient au temple de la White Blade et comme il n’était pas question que nous partions sans eux, nous sommes retournés en ville. Arzhvael aurait bien voulu faire un arrêt dans une maison pour emprunter à long terme des vêtements un peu plus seyants que la cape que Raïko lui avait prêtée (Mais qu’est-ce qu’il a fait avec son sac de patates?), mais comme le temps pressait, nous sommes partis directement pour le temple. J’en ai été contente, car son idée me mettait un peu mal à l’aise. Je sais bien que des temps désespérés appellent des mesures désespérées, mais voler c’est mal… non?

Tania nous a rejoints entre deux toits. Pour notre plus grand bonheur, elle avait récupéré toutes nos affaires. J’ai eu envie de l’embrasser et de lui faire un gros câlin pour la remercier. Si seulement tu savais ce que ça signifiait pour moi. Arrivés au temple, nous nous sommes retrouvés face à Zéphyr et à son énorme toutou Styx. Il a refusé de nous laisser passer et quand il a vu Tania, il a exigé que nous la lui remettions. Il l’a appelée Soul Seeker. Je n’étais pas certaine de ce que ça signifiait, mais en aucune circonstance nous n’allions la lui remettre. Puis les choses se sont précipitées. Sio a pris Gravity et il est devenu berserk, tentant de tuer absolument tout le monde autour de lui. Les choses sont devenues tellement graves que nos adversaires ont décidé de partir. La situation était quand même loin d’être arrangée : le temple se soulevait de ses fondations et l’air était de plus en plus lourd, à un tel point qu’il était devenu difficile de respirer. Au bout du compte, nous avons eu la vie sauve grâce à un glyph qui est apparu de nulle part et qui a recouvert le sol au complet. Il s’est ensuite élevé, faisant disparaître notre corps au fur et à mesure qu’il montait dans les airs. Quand tout mon corps a disparu, tout est devenu noir.


La montagne des putes zombies

Quand nous nous sommes réveillés, nous nous trouvions dans un désert. Tania nous a expliqué qu’elle avait utilisé ses pouvoirs pour aller chercher dans la tête de Raïko une dimension qu’il avait visitée et où elle pourrait nous emmener. Malheureusement l’endroit où nous nous trouvions était anti-magie. Seuls les sorts ou pouvoirs élémentaux fonctionnaient. Quant à notre taxi, il était inconscient et blessé assez sérieusement. Comme nous pouvions apercevoir un oasis un peu plus loin, nous nous y sommes rendus pour nous mettre à l’abri des rayons du soleil et pour panser nos blessures. Il n’aurait pas été sage du tout de voyager étant donné l’état de Raïko alors nous avons passé la nuit sous les palmiers. Des bruits plutôt effrayants se sont faits entendre durant le nuit, comme si des créatures rôdaient non loin de l’oasis. J’ai fini par ne plus y porter attention et je me suis endormie.

Je me suis réveillée en entendant Gravity chialer, à croire que cette épée ne sait faire que ça. Après m’être levée, j’ai décidé d’aller voir Talis et Tania. Je me suis excusée une fois de plus au premier pour lui avoir troué l’épaule. Je ne voulais surtout pas qu’il pense que je l’avais blessé de façon volontaire. Il m’a rassurée en me disant qu’il lui était arrivé bien pire par le passé. J’ai dû faire un drôle de visage, car il a fini par arrêter de me raconter ses blessures de guerre. Ce n’est pas que j’étais choquée –dieu sait que j’en ai eu des blessures et des biens pires que celles qu’il m’a racontées- mais il en parlait avec une telle désinvolture que ça m’a beaucoup étonnée. I guess it means that he came to terms with it, or so to speak. I wish that I could do the same...

Quant à Tania, j’ai simplement pris de ses nouvelles et je lui ai dit qu’elle n’était pas seule, qu’il y avait au moins deux personnes (son père et moi) qui étaient prêts à mourir pour elle, alors qu’elle s’en souvienne quand les choses seraient difficiles. Elle m’a remerciée. Don’t thank me. I saw the look on your face when Zephyr said that he wanted us to give you up. You were terrified. Someone that scared should never have to be alone. I should know...

J’ai ensuite décidé d’aller réveiller Gale. Sio était déjà en train de le faire. Quoiqu’à mon avis, enterrer quelqu’un sous une montagne de sable ne me semble pas le meilleur moyen d’y parvenir. J’ai opté pour la manière douce, décidant de poker Gale. Je n’ai réussi qu’à faire frustrer Gravity encore plus. Elle s’est mise à nous lancer à Sio et à moi insultes par-dessus insultes, mais toujours les mêmes. Sio a dit qu’elle était mal-élevée. Moi j’ai émis l’hypothèse qu’elle ne devait pas être très intelligente pour utiliser toujours le même vocabulaire. J’ai eu droit à des menaces de mort très intenses. It was kind of funny.

J’ai ensuite dû me résoudre à crier dans l’oreille de Gale pour le réveiller et je n’ai réussi que grâce à l’aide de Callystus. Raïko était toujours dans le coma, mais nous ne pouvions pas attendre qu’il se réveille pour nous mettre en route. Nous devions nous mettre à la recherche des armes élémentales. Tania nous a expliqué qu’elles étaient les parties du Soul Seeker, l’arme du dieu de la balance. Il fallait les retrouver pour recréer la balance, mais les armes que nous trouverions ne seraient pas nécessairement utiles. Quand toutes les pièces seront réunies, le Soul Seeker se reformera et Tania mourra. Elle a dit que c’était son destin et que c’était un grand honneur. Pour moi, qui a toujours un peu de mal à accepter mon destin, c’est une chose difficile à comprendre. Accepter avec tant de sérénité ces événements incontrôlables, ce destin imposé… Ce n’est pas juste, alors comment peux-tu t’y résigner?

Nous nous sommes enfoncés dans le désert en nous servant des cactus comme points de repère. Le soleil tapait dur sur la tête et donnait extrêmement soif, mais il n’y avait aucun points d’eay visible à l’horizon. Les seules choses intéressantes parmi tout ce sable étaient des petits lézards qui se promenaient autour de nous. Ils étaient mignons, mais quand nous nous sommes rendus compte que c’était des lézards kamikazes qui se faisaient exploser comme s’ils étaient des bombes nucléaires, nous nous en sommes tenus le plus loin possible.

Nous avons fini par apercevoir de grosses traces de pas dans le sol, ou plutôt des traces de pattes. Y a-t-il des créatures aussi gigantesques dans notre monde? Ravenelle a émis l’hypothèse que l’animal qui les avait laissées était peut-être hostile. C’était une possibilité, mais on ne pouvait pas l’affirmer avec certitude avant de nous retrouver devant la «chose» qui les avait laissées. Sio se montre parfois insolent et impoli, mais il peut aussi être très mignon. Il a regardé les traces par terre et a dit «Petites traces, êtes-vous hostiles?». Je ne pense pas qu’il y ait une personne qui n’ait pas souri ou pouffé de rire. The innocence of a child… Is there anything cuter?

En suivant les traces, nous avons trouvé un collier avec une dent de métal au bout. Il était purement décoratif et appartenait sans doute, à la créature qui avait laissé les traces plus petites que nous avions commencé à apercevoir. Nous avons hâté le pas jusqu’à ce que nous arrivions en vue d’un canyon, dans lequel nous pouvions apercevoir un énorme monstre. Les autres ont dit que c’était un Tyrex. Je ne sais pas ce que c’est, à part que ça a l’air d’un gros lézard avec des griffes et dents énormes, du genre qu’elles peuvent vous déchirer en deux d’un seul coup.

Gale a eu la brillante idée de pousser Arzhvael en bas pour qu’il aille aider peu importe quoi ou qui était poursuivi par ce monstre. Malheureusement, Arzhvael tenait toujours Raïko dans ses bras. Il n’en fallu pas plus pour que Callystus et moi sautions après eux pour les rattraper avant qu’ils n’atteignent le sol. Arzhvael a semblé très bien s’en sortir, alors je me suis tournée vers le monstre. Ses pattes étaient un peu trop grosses pour que je puisse arriver à couper le tendon, alors je me suis mise à lui donner des coups d’épée dans la tête. Peut-être que je finirais par lui trouer le cerveau…?

J’ai frappé et frappé et tout à coup j’étais rendue par terre, et le Tyrex était mort, la tête complètement giclée. C’était Sio qui avait accompli tout ça. Je n’ai pas pris le temps de le féliciter, car Callystus se tordait de douleur par terre : une de ses ailes avait été déchirée par les dents du monstre. Je me suis occupée d’elle du mieux que je le pouvais, mais ça ne regardait pas bien. Elle ne pourrait pas voler avant un long moment.

Quant à celui qui était poursuivi par le monstre, il s’agissait d’un jeune adolescent prénommé Echo. Je ne sais pas de quelle race il était. Il ressemblait à un mini-beast. Et il était mignon comme tout! Il ne parlait pas le commun (ni aucune langue d’ailleurs), mais nous avons tout de même réussi à trouver une langue d’entente et grâce à mon talent inné pour les langages/écritures inconnus, j’ai réussi à comprendre ce qu’il griffonnait par terre. Echo était venu s’offrir en sacrifice aux dieux pour que l’eau, une denrée rare en ce monde, revienne.
Puis il y a eu cet homme du clan d’Echo qui est arrivé vers nous en courant, nous traitant de démons et de sorcières et nous accusant d’avoir tenté de faire du mal à Echo. Je n’avais aucune intention de me battre contre lui, mais vu son agressivité, je n’avais pas le choix d’au minimum me défendre. J’ai donc bloqué les coups de son gigantesque marteau avec mon épée. Nous semblions être à forces égales, mais j’ai fini par me retrouver dos au mur, son marteau poussant mon épée un peu trop près de ma gorge à mon goût.

Il n’avait pas l’air prêt d’arrêter avant que je ne sois morte et puis Echo s’est mis à jouer de la flûte et je me suis sentie envahie d’un très grand calme. Je n’avais plus du tout envie de me battre et mon adversaire non plus. En compagnie du père Laurian, nous nous sommes assis par terre pour discuter et sentir le doux parfum des fleurs. Les autres nous ont regardés comme si nous étions complètement cinglés. Quoi? Nous règlerions tellement plus de choses si nous discutions au lieu de nous battre. Et sentir des fleurs… Y a-t-il une activité plus agréable et relaxante? Ils nous regardent comme ça parce qu’ils ne comprennent pas. If only they would let go of their anger, their hearts would be free to receive a perfect bliss and all weights would be lifted off their shoulders. Make love and peace and not war dudes, love and peace...

J’aurais tant voulu qu’ils comprennent tous ce sentiment de bonheur qui m’habitait. Je me sentais si libre, si paisible et j’aurais voulu qu’ils connaissent tous ce sentiment. Je me sentais très bien, mais ce sentiment a fini par s’estomper et mes pensées sont revenues tranquillement à la normale. Oh mon dieu… Qu’est-ce que je viens de faire? Je me suis conduite comme quelqu’un qui était sur un trip de drogue trop intense. J’ai honte…

Après que Pacoran (le type avec le marteau) se soit excusé de nous avoir attaqués, il nous a emmenés jusqu’à leur village. Pour avoir tué le dieu des gorges et sauvé Echo, nous avons été traités en grands guerriers, en héros, en envoyés des dieux, ce qui a mis tout le monde mal à l’aise. Une réception a été donnée en notre honneur et ces gens qui ne possédaient pas beaucoup nous ont nourris avant de manger eux-mêmes. Leur générosité étant si grande, les shamans de la tribu se sont occupés de Raïko pendant que nous parlions au chef. Ce dernier nous a indiqué la direction à prendre dans nos recherches pour une arme magique : vers l’ouest, en direction des montagnes noires. Comme la source de la sécheresse qui les affligeait se trouvait aussi à l’ouest, nous avons accepté de d’enquêter là-dessus. Echo nous accompagnerait. Il ne pouvait communiquer qu’avec sa flute, mais au moins je pourrais traduire ce qu’il écrirait. Je suis contente qu’il vienne avec nous. Je le trouve tout simplement adorable. Je le regarde et j’ai juste envie de lui faire des hugs.

Une tente a été mise à notre disposition pour que nous y passions la nuit, mais elle était plutôt étroite pour nous tous. Nous avons dû nous coucher en ligne, les uns très près des autres. J’avais si peur de toucher et d’être touchée par les personnes qui se trouvaient d’un bord et l’autre de moi, que je me suis placée sur le côté et je n’ai plus osé bouger du restant de la nuit.

C’est Callystus qui m’a réveillée le lendemain matin. Comme je ne me suis pas montrée coopérative, elle a envoyé Gadget sur mon cas. Il s’est promené sur mes épaules et sur ma tête… Il est grimpé sur mon visage et a tapoté mes joues avec ses petites pattes. Même en gardant les yeux fermés, je me suis sentie une envie de le hugger et de lui faire pleins de câlins! Mieux vaut que je me lève avant que je ne sois plus capable de résister à cette envie.

Comme nous n’avions pas de nouvelles de Raïko, nous avons décidé d’aller le voir à la tente des shamans. Nous avons eu droit à un spectacle très étrange et surtout très perturbant. Arzhvael, Raïko et le père Laurian étaient tous super zen, comme s’ils étaient sur un méchant trip de drogue. Arzhvael faisait des tresses dans les cheveux de Raïko, tandis que ce dernier suçait une feuille de menthe que le père Laurian lui avait donnée. Le prêtre et Arzhvael ont ensuite mis des fleurs dans les cheveux de Raïko. Ils étaient tellement paix et amour que c’en était effrayant. Arzhvael et le prêtre ont même dessiné la scène afin de l’immortaliser. Ils se sont ensuite fait des hugs en se disant à quel point ils s’aimaient. Quand Callystus est arrivée, elle s’est jointe au group hug. Moi? J’étais tellement trop traumatisée que je les ai regardés faire les yeux et la bouche grands ouverts jusqu’à ce que les effets de peu importe ce qu’ils avaient reniflé se dissipent. À ce moment-là, les trois hommes ont pris bien soin de se tenir le plus éloigné les uns des autres.

Les villageois ont encore fait preuve de générosité en nous fournissant des provisions. Paco nous a conseillé de suivre le soleil couchant ainsi que d’éviter de voyager de nuit ou de faire du feu. Echo s’est joint à nous et nous sommes partis. Nous avons voyagé pendant trois jours avant d’arriver au pied des montagnes. Nous avons décidé de poursuivre la route en escaladant. Nous avons fini par arriver à un plateau, d’où nous pouvions apercevoir au loin ce qui ressemblait à des croix. Ravenelle et moi avons décidé de partir en éclaireurs pour y jeter un coup d’œil. J’ai emprunté les jumelles de Callystus pour savoir d’avance ce qui nous attendait.

Sur les croix se trouvaient des os, mais je ne n’étais pas en mesure de dire s’il s’agissait d’os d’animaux ou d’humanoïdes. Les croix formaient une rangée derrière laquelle la pente redescendait. C’est ainsi que j’ai aperçu au loin une forme blanche parmi les arbres. J’étais très intriguée, mais il n’aurait pas été prudent du tout de la suivre sans les autres.

Il ne semblait pas y avoir quoi que ce soit d’autre d’intéressant ici et quand je me suis apprêtée à dire à Ravenelle que nous devrions retourner auprès des autres, j’ai senti un souffle sur mon bras. Juste pour le principe de, j’ai demandé à Ravenelle si c’était elle qui m’avait soufflé dessus. Elle m’a regardée plutôt étrangement, alors je vais prendre ça pour un non. J’ai alors eu l’idée d’utiliser mes pouvoirs pour nous éclairer, mais surtout pour éclairer d’éventuels fantômes. J’ai été récompensée au-delà de mes espérances. Tout autour de nous, il y avait des esprits de guerriers qui avaient l’air d’avoir fait partie du clan d’Echo. Ils étaient beaucoup trop nombreux alors nous nous sommes mises à dévaler la pente en direction de nos compagnons.

Nous avons marché et marché avant de nous rendre compte que nous n’avancions pas. Quelque chose nous retenait sur place. Raïko nous avait bien dit de ne pas nous envoler, mais nous l’avons quand même fait, même si ça ne pouvait que temporairement régler notre problème. J’ai donc encore utilisé mes pouvoirs pour nous rendre invisibles aux yeux des fantômes. Nous étions en sécurité pour l’instant, mais restait toujours le problème d’aller rejoindre nos compagnons. Je ne savais pas du tout quoi faire et je ne voulais pas m’éloigner dans la forêt à la poursuite de la forme blanche. Peut-être que nous éloigner d’ici nous mettrait à l’abri des esprits, mais comment nos compagnons nous retrouveraient-ils? Non, il valait mieux rester ici et essayer de trouver une solution.

Je réfléchissais de toutes mes forces quand j’ai entendu la voix de Raïko venir vers nous. Il a fini par apparaître en compagnie d’Arzhvael, qui tenait un Echo totalement terrorisé dans ses bras. Raïko disait que le prêtre était devenu paranoïaque, qu’il hallucinait des choses. Comme je croyais avoir une très bonne idée de ce que le prêtre avait pu voir, j’ai fait apparaître la chandelle qui révélait la présence de fantômes. Le visage de Raïko a changé de couleur quand il s’est rendu compte que le prêtre avait raison. J’ai fait un sort sur Arzhvael pour que les morts le laissent tranquilles, mais Echo n’était pas immunisé lui. Merde… J’aurais dû penser que d’autres auraient plus besoin que moi de ce pouvoir. Moi j’aurais très bien pu m’en sortir en restant dans les airs, mais le pauvre Echo a très peur et ne peut rien faire pour se défendre. Je vais essayer de m’en rappeler lors du prochain combat.


Les autres ont fini par arriver et Gale nous a protégés grâce au pouvoir de Gravity, qu’il a réussi à étendre autour de nous tous. Nous pensions avoir la vie sauve, mais les fantômes ont commencé à pénétrer le dôme de protection de Gravity, puis une mélodie étrange s’est fait entendre. Elle faisait fuir les fantômes, mais en contrepartie, j’ai senti bruit très agressant commencer à envahir mon esprit. J’avais l’impression que mon cerveau était entrain d’exploser et j’ai fini par tomber dans l’inconscience.

Quand je me suis réveillée, nous nous trouvions tous devant un mur ayant une protection magique et qu’Echo a réussi à ouvrir avec sa musique. De l’autre côté du mur, nous avons trouvé Tania, qui était en train de chanter devant une très grande statue qui tenait un cristal entre ses mains. Echo a pointé la statue en nous faisant comprendre que c’était sa mère. Ça n’est pas possible, il ne peut s’agir que d’une ressemblance. Quand Tania s’est retournée vers nous, elle s’est mise à parler avec une voix qui n’était pas la sienne. Xaoyu, l’épée élémentale du son, l’avait possédée pour s’adresser à nous. Son ancien maître l’avait enfermée ici il y a très longtemps. Elle attendait depuis le retour de son maître et il s’est avéré que celui-ci se trouvait parmi nous. C’était le petit (et mignon comme tout) Echo. Xaoyu nous a révélé que ce monde était condamné à disparaître si la balance n’était pas restaurée. Echo a accepté de retourner dans notre monde avec nous pour nous aider dans notre quête. Il aurait voulu retourner d’abord à son village pour dire au revoir à son peuple, mais Xaoyu nous a dit que la magie présente en ce lieu (grâce à elle) risquait de disparaître si elle s’en allait. En gros, ça voulait dire que nous n’aurions plus aucun moyen pour retourner chez nous. Elle a donc envoyé un message au peuple d’Echo grâce aux sons. Raïko a ensuite fait un autre portail et direction chez nous!


La 3e partie ça sera pour plus tard. Là je suis trop fatiguée...