jeudi 20 août 2009

Nous sommes dans la merde et moi je...

Nous nous sommes fait réveiller par un oiseau vraiment trop zélé. C’était un de ces foutus moineaux en full plate qui semblaient prendre un malin plaisir à nous réveiller beaucoup trop tôt le matin en nous crevant les tympans. Même si je m’en cachais, j’adorais les animaux. Jamais je ne ferais du mal à aucun d’entre eux, mais ces moineaux en full plate étaient si agressants que j’avais presqu’envie d’assommer celui-là.

Pendant que tout le monde déjeunait, j’ai fait quelques étirements. La température humide et le réveil brutal n’avaient en rien aidé à ce que je me sente d’attaque à débuter cette journée. J’aurais bien dormi un peu plus longtemps, mais il nous fallait retourner à Rama dans les plus brefs délais. Nous y serions en sécurité pour discuter avec Tania. Je ne voulais le dire à personne, mais j’avais hâte de retourner à Rama pour une raison qui m’était propre. À la grandeur de la ville, il y avait certainement un temple du feu. Je pourrais donc tenter de communiquer avec Kaïtos et espérer obtenir les réponses à mes questions.

Quand tout le monde a été prêt à partir, Raïko a créé le portail qui nous ramènerait à Rama. Il a dessiné des symboles dans les airs et un cercle est apparu. Nous y sommes tous entrés et nous nous sommes retrouvés… encore une fois dans le bureau de maître Chamberlain. Au moins nous n’avions pas de chevaux cette fois-ci… Maître Chamberlain n’était pas content du tout. Il a exigé de Raïko qu’il lui fasse son rapport tout de suite. Il m’a semblé un peu trop sérieux. J’ai cru comprendre que Raïko avait la mauvaise habitude d’apparaître dans son bureau, mais quand même…

Nous sommes donc sortis du bureau et nous avons constaté une grande agitation dans le couloir. Il y avait beaucoup de gardes et de paladins autour de nous, plus que la dernière fois. Malaise… Reculons-nous subtilement derrière mes compagnons… Quelques gardes discutaient plus loin et leur conversation nous a surpris au plus haut point : Raïko serait accusé de haute trahison. Et qui plus est : une délégation de la White Blade Church s’en venait le chercher. J’ai été aussi étonnée que ces gardes par la nouvelle. Raïko, un traître? Il était beaucoup trop honorable pour trahir. Cette accusation était ridicule. C’était comme de dire que Callystus ou le prêtre étaient evil.

Nous avons regardé sans rien dire la délégation de la White Blade arriver et entrer dans le bureau de maître Chamberlain. Je ne pensais pas que nous allions être concernés par cette affaire alors j’ai été très étonnée quand nous avons été rappelés dans le bureau alors que les délégués y étaient toujours. À l’exception du prêtre, nous nous sommes tous fait accuser d’avoir brûlé un village. Il y aurait même des témoins. Comment pouvaient-ils connaître nos noms? Ça c’est tellement de la grosse bullshit! La trahison de Raïko, les accusations qui pesaient sur nous… C’est un coup monté par la White Blade pour nous mettre des bâtons dans les roues, c’est gros comme ça! Malheureusement pour nous, ils avaient bien préparé leur coup et maître Chamberlain ne pouvait rien faire pour nous aider. Man, talk about bad luck… Being at the wrong place, at the wrong time… Nous en sommes l’exemple parfait.

Nous avons été désarmés et nos bras ont été placés dans notre dos pour nous enchaînés. Les bracelets de métal maintenaient mes mains si près que je n’aurais même pas pu tenter de m’échapper si je l’avais voulu. Ce n’était même pas dans mes intentions de toute façon. Essayer de me sauver maintenant aurait été très stupide, avec tous ces soldats autour de nous. J’avais beau être plutôt révoltée, je ne pouvais que ronger mon frein et tenter de me calmer.

Quand nous sommes sortis dehors, mon moral a changé du tout au tout. Il y avait pleins de gens qui nous criaient des bêtises tout en nous accusant de ce qui s’était passé dans le village. Mais nous sommes innocents… Muuu. Et en plus (tout pour m’aider à être rassurée), tout autour des chariots dans lesquels on nous a fait embarquer, il y avait des paladins. Malaise… Je m’en vais vers une mort certaine… Malaise encore plus grand…

Gale et Sio sont embarqués dans un chariot différent du nôtre afin d’être emmenés dans un centre pour jeunes pour être éventuellement confiés au département de la protection de la jeunesse, ou un truc du genre. Au moins ils ne se ramassent pas en prison. Nous, c’est directement là que nous sommes envoyés, à la Tour Blanche pour être plus précise. Tout le long du chemin nous y emmenant, la foule a continué de nous crier des insultes, tout en nous lançant des légumes. Le seul que la situation ne dérangeait pas c’était Talis. Il attrapait les légumes et les mangeaient. Je suis contente pour lui qu’il soit aussi relax par rapport à tout ça (au moins ça en fait un), mais moi j’étais incapable de me calmer. Je me trouve dans un chariot entouré de paladins.... Je m’en vais dans une prison remplie de paladins… Au secours… Jamais je ne m’en sortirai vivante. Une fois que j’aurai passé les portes de la prison, je signerai mon arrêt de mort.

Dès notre arrivée, les hommes ont été emmenés dans des quartiers différents. On nous a donné des habits de prisonniers, qui ressemblaient à des sacs de patates, et on nous a ordonné de nous changer et d’enlever tous nos bijoux. Je me fichais de mes boucles d’oreilles, mais ça m’a fait mal d’enlever mon collier. Il était plutôt ordinaire et n’avait pas coûté cher, mais… c’était Kira qui possédait l’autre moitié et ça, ça faisait toute la différence. Ils m’ont permis de garder mes gants et mes bas, alors je me suis permis «d’oublier» que j’avais une bague et je me suis arrangée pour cacher ma boucle de nombril. Au moins, ils ont eu la décence de nous permettre d’aller dans une autre pièce pour nous changer, avec deux «paladines» pour nous surveiller.

Nous avons ensuite été emmenées dans des cellules, chacune dans une cellule différente. Je ne m’étais jamais retrouvée en prison et je comprenais maintenant pourquoi c’était une expérience qui ne m’avait jamais manquée. Une minuscule fenêtre donnait sur l’extérieur, un trou encore plus petit dans la porte permettait de communiquer avec les autres cellules, il y avait à peine de l’espace pour marcher et une odeur de je-ne-sais-quoi que je ne désirais absolument pas identifier flottait dans l’air. Charmant. Quant au bol de nourriture qu’on nous a apporté… Je remercie le ciel de ne pas avoir besoin de manger.

Est-ce que toutes les prisons sont comme ça? Si… charmantes et accueillantes qu’on s’y sent immédiatement chez soi et qu’on donnerait tout pour que notre séjour s’y prolonge le plus longtemps possible? C’est sans aucun doute le but de l’endroit. Peut-être qu’ils pourraient passer des annonces pour attirer les gens? Je vois ça d’ici : Charmant 1 pièce de 2 par 3 mètres, non-chauffé et non-éclairé, meublé, repas fourni, commodités disponibles, personnel accueillant, possibilités de rencontres avec des gens avec qui vous avez des intérêts en commun, loyer pas cher du tout. Peut-être même qu’ils pourraient offrir des forfaits? Genre : à votre deuxième séjour, recevez un chapeau assorti à votre sac de patates! Ou encore : à votre troisième séjour, recevez gratuitement la séance de torture de votre choix! Je suis certaine que ça pourrait marcher! Surtout s’il est précisé que des paladins gardent l’endroit!

Pourquoi des paladins?! Pourquoi des paladins ici pendant que moi je m’y trouve? J’ai dit que la situation me déplaisait? Est-ce que j’ai mentionné que j’allais sans doute mourir ici? Si on se fait interroger, et il est certain que ça va arriver, ça sera sans aucun doute par des paladins. Avec leur foutue manie de détecter les mensonges, je suis cuite. Ils vont tout de suite savoir que je mens à propos de mon identité et si je mens à propos de ça, qu’est-ce qui m’empêche de mentir à propos de tout le reste? Je vais me discréditer et discréditer mes compagnons avant même d’avoir ouvert la bouche.

Je me suis mise à marcher d’un bout à l’autre de ma cellule (deux pas et demi-tour, deux pas et demi-tour…) en essayant de trouver une solution à mon problème. Si je reste calme, tout devrait bien se passer. Oui… Rester calme, répondre à leurs questions de la façon la plus détournée possible (Prendre un détour ce n’est pas mentir!) et je devrais m’en sortir. God, who am I kidding? It would take a miracle to get me out of here in one piece… I just hope the others don’t notice how… nervous I am. Heureusement, elles semblaient toutes occupées à autre chose.

Tania a rompu le silence en nous disant qu’il fallait partir d’ici au plus vite. Je ne sais pas ce qui la faisait paniquer, mais nous n’avions aucune raison de ne pas l’écouter. Pendant que le garde se promenait d’un bout à l’autre du couloir, Callystus a déverrouillé sa cellule et s’est mise à faire la même chose pour nous toutes. Je ne sais pas comment elle a fait, mais je vais devoir lui demander qu’elle me le montre. Ça pourrait toujours m’être utile… si je réussis à sortir d’ici.

Nous étions maintenant toutes «libres», alors ne restait plus que le problème du garde à régler. La subtilité n’a jamais été mon fort, mais cette fois-ci, je vais faire un effort. Un… Deux… Trois…

Bang!

Au moment pile où le garde passait devant ma cellule, j’ai ouvert ma porte le plus fort que je le pouvais. K.O instantané. Ce problème réglé, j’ai transporté le garde dans ma cellule et je lui ai pris son épée. On ne sait jamais, si jamais notre évasion devait mal tourner (vu notre chance du moment, il est certain que ça va arriver), ça pourrait m’être très utile. Mais Tania ne désirant pas que des gens soient blessés, je vais tout faire pour ne pas m’en servir.

Le champ étant libre, nous nous sommes regroupées le plus silencieusement possible devant nos cellules. Nous avions du pain sur la planche, il fallait : -retrouver les gars
-récupérer nos affaires
-sortir d’ici en évitant de trop foutre le bordel
-aller chercher Raïko
-et tout ça, en évitant les paladins

Tania étant la seule qui pouvait se glisser entre les barreaux de la fenêtre et escalader le mur extérieur, elle s’est éclipsée le temps d’aller voir comment les hommes s’en tiraient. À son retour, elle a pu nous dire que tous allaient bien et elle est repartie pour tenter d’aller chercher nos affaires. En l’attendant, je me suis mise à réfléchir. La situation ne me semblait pas très favorable pour nous. Éviter les deux gardes devant la porte, sortir de la tour en un seul morceau et tout ça, en évitant les paladins. Comment vais-je m’en sortir? J’avais beau retourner la question dans ma tête, tous mes scénarios se terminaient de la même façon : baston!! Et si nous voulions survivre, il nous faudrait être un peu plus discrets que ça. Si seulement nous pouvions nous débarrasser d’un des deux gardes devant la porte… Peut-être… Peut-être que je pourrais tenter une diversion…?

dimanche 16 août 2009

Meeting Tania

Tout le monde nous a rejoints à table, mais les maîtres de maison nous ont quitté le repas à peine commencé. Nous avons alors eu tout le loisir de discuter des prochaines marches à suivre. Il nous fallait tout d’abord trouver Tania. Son père nous a dit que la dernière fois qu’il l’avait vue, c’était dans le village de Tyr, qui se trouvait à l’ouest d’ici. Il nous faudrait aussi retourner à Rama et probablement aller à Wateryard aussi. Pour ouvrir les portails qui nous feraient voyer d’une dimension à une autre, Raïko aurait besoin de beaucoup de préparation et de rassembler les ingrédients nécessaires. Un petit problème s’est présenté : la communication. Les habitants de ces autres dimensions ne parleraient pas nécessairement le même langage que nous. Quelques-uns avaient des sorts pour remédier au problème et Callystus possédait un traducteur universel. J’étais quant à moi très douée pour les langues. J’en ai fait la démonstration aux autres avec Callystus. Le problème des langues inconnues était donc réglé. Les maîtres de maison ne revenant pas, nous avons tous fini par quitter la table.

J’avais bien accepté de dormir dans la même chambre que Callystus, mais pas question que je me couche dans le lit. Je me suis cachée pour me mettre en pyjama et je me suis ensuite installée dans une chaise, enveloppée dans une couverture. J’aurais voulu m’endormir tout de suite, mais je n’ai pas pu. Callystus en avait gros sur le cœur et elle s’est mise à me parler de beaucoup de choses. Je n’étais pas méchante au point de la rembarrer alors je l’ai laissée se confier. Elle m’a parlé de la vie à Merra, de son peuple et surtout de la tragédie qui l’avait affligé. En effet, il y a 130 ans un sort interdit avait été lancé et presque toutes les femmes méréennes avaient été tuées. Il ne restait maintenant plus que quelques centaines de femmes pour plusieurs milliers d’hommes. Les démons en avaient profité, car les méréennes étaient les plus fortes. Elles étaient les seules à Merra qui pouvaient faire de la magie. Quant aux démons, il s’agissait de leurs pires ennemis et de la race qui peuplait le pays au sud de Merra, Edom. La petite fille avec le gros livre avait parlé en démonique, c’est pour ça que Callystus avait autant freaké. Je ne savais pas quoi lui répondre. Je suis désolée? Bien sûr que j’étais désolée. Aucun peuple ne mérite de subir ça. J’avais aussi envie de lui promettre que je tuerais tous les démons qui oseraient s’approcher d’elle. I don’t care how evil or strong they might be, I will not let any of them hurt you. Je me suis finalement endormie au soin de sa voix.

Quand je me suis réveillée, j’étais couchée dans le lit. Mais qu’est-ce que je fais là? Deux secondes plus tard et j’étais levée, le cœur battant la chamade. God I hate this… Going to sleep in a place and waking up in another, especially in a bed… Callystus est arrivée à ce moment-là. C’est elle qui m’avait déplacée, parce qu’elle trouvait que j’avais l’air inconfortable. Mon corps avait effectivement craqué de partout quand je m’étais levée alors je suppose que ça devait être vrai. Je sais que son geste partait d’une bonne intention, mais je lui ai quand même demandé de ne plus faire ça. Je préférais dormir dans une chaise plutôt que dans un lit.

Avant de rejoindre tout le monde en bas, je devais d’abord faire un brin de toilette. Callystus m’a proposé son aide pour mes cheveux. Le moment de surprise passé, j’ai refusé. Je suis très bien capable de m’en occuper toute seule et puis c’est le genre de chose qu’on fait entre amies. Moi je ne veux pas me rapprocher au point de devenir amie. Ça rendrait les choses trop difficiles…

Callystus est repartie et j’ai commencé à me redonner une apparence humaine. Comme j’étais seule dans la pièce, j’ai pris tout mon temps et je me suis même octroyée le plaisir de me pomponner un peu. Je me suis lavée, j’ai pris le temps de me mettre de la crème, je me suis peignée, j’ai fait mes ongles (qui étaient d’ailleurs en piteux état)… Il y avait longtemps que je ne m’étais pas occupée de moi. Je ne voulais pas éprouver du plaisir à quoi que ce soit. Je voulais m’endurcir le plus possible, mais il y avait des moments où j’étais incapable de ne pas me laisser aller. J’étais peut-être une guerrière, mais j’étais aussi une femme.

J’ai retrouvé tout le monde en bas. Raïko m’a proposé une pommade pour mes ecchymoses de la veille. Je n’ai pas eu de problème à décliner son offre, prétextant que j’allais assez bien pour m’en passer. Ce qui n’était pas faux, mais…

Tania ayant été vue pour la dernière fois à Tyr, nous avons décidé de partir vers l’ouest. Tyr avait été détruite (selon les dires de Talis, les villes avaient tendances à être brûlées lors de leurs passages), mais un autre village se trouvait à proximité. Avant de partir à des centaines de kilomètres d’ici, il valait mieux explorer cette piste. Nous avons convenu de nous retrouver à l’extérieur dans une demi-heure, pour laisser le temps à tout le monde de faire ce qu’ils avaient à faire. Messire Julius voulait parler à Gale avant notre départ, mais ce dernier s’est enfui dans les jardins et il a dû le suivre. Sio a voulu s’en mêler, mais le prêtre lui a fait comprendre que ça ne le regardait pas du tout, que c’était une affaire qui ne concernait que Gale et son père. Callystus et moi sommes allées en ville pour nous acheter un peu de provisions. Nous avons profité pour prendre quelques rations pour Raïko.

Quand tout le monde s’est regroupé, nous avons dit au revoir aux maîtres de maison et nous sommes partis. Nous avons marché un moment dans la forêt des elfes, entourés de bambis, de petits ziozios, de lapinous… qui semblaient apprécier Arzhvael plus que ce dernier ne semblait en avoir envie. I don’t get that. They’re just so cute. How could you not want to cuddle them? Euh... I mean they’re just animals, nothing special or cute about them... Quand la forêt a commencé à être moins belle et que les bambis, ziozios et lapinous ont arrêté de nous suivre, ce fut signe que nous quittions le territoire des elfes.

Quand nous sommes arrivés à Tyr, j’ai compris ce que Talis voulait dire quand les villes où lui et sa fille allaient se faisaient dévaster. Je me suis sentie très désolée pour eux, surtout pour Tania. Ce n’est pas le genre de vie que je souhaiterais pour une enfant.

La noirceur s’est mise à tomber, créant une ambiance un peu creepy autour de nous. Ouais! Désolée… I like creepy places and since there’s no cemetery nearby, this is as good as it gets. I know, it’s weird, but I can’t help it. Better not tell the others…

Nous avons continué à nous enfoncer dans la forêt et c’est là que les choses se sont gâtées. Gale a commencé à sentir une odeur de fumée. Quand nous nous sommes rapprochés, j’ai fini par sentir la fumée moi aussi. Puis j’ai vu une colonne de fumée. Il ne m’en a pas fallu plus pour que je parte comme une flèche en direction de ce qui était probablement une ville en train de brûler. Une petite voix dans ma tête m’a dit que j’aurais dû attendre et prendre le temps d’analyser la situation, car dieu sait ce que j’allais trouver là-bas, mais je n’ai pas pu. Je ne pensais qu’à ces pauvres gens qui étaient en danger.

Je suis arrivée et j’ai trouvé des paysans tentant tant bien que mal d’éteindre le feu qui ravageait une grange. Ils n’avaient que des petits sceaux et ne risquaient pas d’y arriver de sitôt. J’ai donc couru vers eux pour leur demander ce qui se passait et pour leur proposer mon aide (même si je ne voyais pas ce que je pourrais faire de plus). Au lieu de me faire accueillir par des demandes d’aide, je me suis fait accuser d’être la cause de ce qui se passait. Callystus m’avait suivie et elle a aussi été prise dans la tourmente. Nous nous sommes fait entourer de toutes parts par des paysans et ceux qui avaient les plus gros bras nous ont immobilisées. Ils se sont mis à nous malmener tout en clamant leur intention de nous faire subir le même sort que celui que subissait leur ville, aka nous transformer en feu de joie. J’ai eu beau leur dire et leur redire que je n’avais rien à voir dans tout ça, ils n’ont rien voulu entendre.

Je n’avais aucune intention de finir ma vie ici et maintenant, et surtout pas en petit tas de cendre, mais je ne pouvais frapper ces hommes pour me déprendre. Ils n’étaient que de pauvres paysans et ne feraient pas le poids face à moi. Si je les frappais, ils mourraient sans aucun doute. Nous étions entourées de plusieurs dizaines de paysans, alors comment nous en sortir? J’ai essayé de nous créer une porte de sortie en endormant des paysans, mais ceux qui sont restés debout se sont mis à crier que nous les avions tués et que nous étions des sorcières. It’s a good thing that I always keep my gloves on then…

Je commençais à me dire que je n’avais plus le choix d’utiliser la violence pour nous permettre de nous en sortir, quand quelque chose d’étrange s’est produit. Les paysans ont tous semblé sous le choc et ils nous ont lâchées. Je ne sais pas qui ou quoi était la cause de cet état, mais c’était le moment ou jamais d’agir. Je savais que j’allais regretter ce que je m’apprêtais à faire, mais c’était le seul moyen que je voyais pour nous en sortir toutes les deux. Je ne pouvais pas abandonner Callystus. C’était le seul moyen, mais je m’en mordrais les doigts. Callystus a fait un pas vers moi et je l’ai serrée dans mes bras. J’ai ensuite sorti mes ailes et je nous ai emmenées le plus loin possible dans les airs. Les paysans se sont mis à nous tirer dessus alors j’ai dû nous éloigner encore plus.

C’est en montant dans les airs que j’ai aperçu une silhouette vêtue d’une cape noire qui fuyait avec grande panique les paysans en furie. Je me suis dit qu’il/elle devait être dans la même situation que nous : il/elle s’était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Comme la silhouette semblait très apeurée, j’ai décidé de lui donner un coup de main. La seule chose que je pouvais faire c’était de la prendre dans mes bras et de m’envoler avec elle, alors je suis descendue. Quand je suis arrivée devant elle, elle a paniqué et elle s’est enfuie. Je n’ai même pas eu le temps de lui dire que j’étais de son côté qu’elle avait disparu de ma vue. Callystus a gardé un œil sur il/elle le temps que je remonte. Je suis ensuite repartie à sa poursuite, mais il s’est passé quelque chose de bien étrange la deuxième fois où j’ai sauté entre deux immeubles. J’ai sauté, mais quand je suis arrivée en bas, la silhouette avait mystérieusement disparu. Les paysans qui la poursuivaient ont été aussi surpris que moi et c’est sans doute ça qui m’a sauvé la vie. Ils ne m’ont pas porté attention un seul instant et ils ont fait demi-tour.

Quand je suis remontée en haut pour rejoindre Callystus, j’ai entendu la voix du prêtre dans ma tête. Il avait l’air fâché, ou en tout cas irrité. That’s weird. Je ne l’imagine pas du tout fâché. Il nous a demandé d’arrêté de poursuivre la silhouette. Si c’était quelqu’un d’evil, ce n’était pas une bonne idée. Et si c’était quelqu’un de good, nous ne réussirions qu’à lui faire peur. Je n’avais pas pensé à ça… Si cette personne est la cause des incendies, j’ai vraiment été idiote de la suivre et si elle est aussi innocente que nous, j’ai dû lui causer toute une frousse. Je n’arrive pas à croire que je me sois laissée emporter de cette façon. J’ai pourtant travaillé si dur pour finalement arriver à être calme et réfléchie, parce que dieu sait à quel point eux pétaient leur coche souvent.

Callystus et moi avons rapidement rejoint les autres, mais j’ai tout de même pris le temps d’atterrir et de rentrer mes ailes. Il ne me reste plus maintenant qu’à espérer que ceux qui m’ont vue voler ne m’en feront pas la remarque. La silhouette encapuchonnée s’est avérée être Tania Stonewall. Après que son père l’ait rassurée sur nos identités, elle s’est mise à nous toucher le visage, comme si c’était sa manière de faire connaissance. Ça ne m’a pas fait peur qu’elle me touche de cette façon, mais ça m’a rendue un peu mal à l’aise. J’ai aussi éprouvé une sensation très étrange en la rencontrant et encore plus en lui serrant la main lors des présentations. C’était comme si une partie de moi la connaissait. Tania a d’ailleurs dit qu’elle connaissait nos véritables noms (ceux qui étaient écrits sur la table de pierre dans ce «rêve» que nous avions tous fait).

Tania était prête à répondre à toutes nos questions, mais une bonne nuit de sommeil ne nous ferait pas de tort. Tania n’avait pas besoin de dormir, mais nous si. Comme nous étions maintenant assez loin du village, nous avons décidé d’établir notre campement sur place. Je me suis promenée un moment avant de finalement m’installer pour la nuit. J’ai sorti mes ailes… Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai sorti mes ailes… Moi qui voulais tellement passer pour une humaine ordinaire… J’ai réussi par moi-même à révéler mon secret. Bravo Nariko. Pourquoi pas leur révéler tout le reste un coup parti? Une partie de moi s’en voulait énormément d’avoir eu recours à cette solution aussi rapidement (j’aurais dû réfléchir un peu plus longtemps, j’aurais dû tenter autre chose), mais si je ne l’avais pas fait, Callystus et moi n’aurions pas pu nous en sortir. Et comme je ne tenais pas particulièrement à être tuée par des paysans déchaînés, je n’avais pas trop le choix. Callystus ne me semble pas être le genre de personne à ouvrir sa bouche à tort et à travers, mais je crois que je vais quand même prendre le temps de lui parler, pour être certaine qu’elle ne parle à personne de ce qui s’est passé…

lundi 10 août 2009

Baston!!!

Nous avons aperçu des explosions au loin. Je me suis mise à courir, épée à la main, craignant pour la sureté de Callystus. J’aurais dû rester avec elle… Ça commence à devenir un pattern : je la laisse un moment sans surveillance et les ennuis rappliquent au galop!

Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. L’explosion avait été causée par une flèche magique, tirée par l’elfe qui se trouvait en compagnie de Callystus et du prêtre. Il s’agissait du fameux Talis Stonewall que nous cherchions. Il nous a invités chez lui à prendre le thé. Pendant que le prêtre s’occupait de préparer le thé, nous avons expliqué la situation à Talis, à savoir que les guardians nous avaient demandé de le retrouver pour l’aider à protéger sa fille et que tout ça était lié au dieu de la balance. Nous avons même sorti la plante magique que nous avait donnée Forest pour que Talis puisse discuter avec lui et que la véracité de notre récit lui soit prouvée, même si Talis semblait avoir accepté d’emblée tout ce que nous lui avions dit. J’étais contente que ça se passe aussi bien, mais est-ce qu’il ne devrait pas être un plus méfiant? C’est après tout la vie de sa fille qui est en jeu…

La discussion Talis-plante était des plus divertissantes, mais quand j’ai vu Callystus sortir, j’ai décidé de la suivre. Elle ne semblait pas du tout dans son assiette depuis hier et je préférais ne pas la laisser toute seule. Et puis de toute façon, à chaque fois que je m’éloignais trop d’elle, elle finissait par avoir des ennuis. Je l’ai trouvée sur le côté de la maison en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Pauvre chouette… Pate-pate? Je ne savais pas trop quoi faire à part la pater maladroitement. L’idée de la prendre dans mes bras (un peu plus efficace que le patage) me mettait trop mal à l’aise pour que je la mette en pratique. Callystus a fini par se calmer, mais environ 5 secondes (et je n’exagère pas) après que les larmes aient arrêté de couler, elle s’est jetée dans mes bras et elle a recommencé. Euh… Je suis censée faire quoi là? Pate-pate? Une partie de moi avait envie de lui frotter le dos (ou de faire peu importe quoi d’autre que les gens font habituellement pour réconforter quelqu’un d’autre), mais je m’en suis empêchée. If I were to hold her in my arms, it would mean that I cared and I don’t want to care. I have to be as cold and as ruthless as I can be if I ever want to fight them (and hopefully win because losing would mean dying). I can’t let myself be weakened by emotions.

Ravenelle est sortie et m’a vue dans ma tentative maladroite (pour ne pas dire pathétique) de réconfortage et ma proposé silencieusement son aide, que j’ai refusée. Pas parce que je pensais qu’elle allait gaffer, mais je crois que je me suis dit qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose de plus. Et puis je ne suis pas certaine que Callystus aurait apprécié qu’une personne de plus s’en mêle. Dans ce genre de situation, on n’a pas nécessairement envie que trop de gens soient après nous pour nous consoler. Moi je n’avais besoin que d’une seule personne…

Quand finalement nous avons rejoint tout le monde à l’intérieur, nous avons eu droit aux regards embarrassés des hommes. Qu’est-ce qui se passe…? Ravenelle nous a avoué que plutôt que de dire que Callystus pleurait et que je la consolais, elle avait dit aux hommes que Callystus était «indisposée» et que je l’aidais. Je comprends maintenant la raison du malaise qui flottait dans l’air : les hommes ont dû être très gênés de se faire parler de «problèmes de filles». Le seul qui ne semblait pas avoir de problème avec ça, c’était Talis. Il a dit que, ayant une fille, il comprenait tout à fait la situation. Il s’est même empressé de monter à l’étage pour chercher des herbes pour soulager Callystus. Elle a bien essayé de l’en empêcher, mais il n’en a fait qu’à sa tête. Elle a voulu lui expliquer qu’elle avait simplement eu un coup de cafard, mais quand l’information s’est rendue jusqu’au cerveau de Talis, ça c’est transformé en «Callystus a mangé des cafards» et il est remonté pour chercher d’autres herbes. Est-ce qu’il fait exprès de ne pas comprendre ou c’est naturel? Est-ce que c’est moi ou il est un peu… beaucoup insouciant et… simple d’esprit? Je ne crois pas qu’il soit un idiot fini, mais son cerveau semble avoir une manière très particulière d’analyser l’information qu’il reçoit…

Callystus a semblé en avoir assez et elle est sortie, moi sur ses talons. Nous avons décidé de prendre un peu de distance par rapport à tout le monde et nous nous sommes tout de suite mises en route pour Uman’lil. Les autres nous ont rejoints peu après. À Uman’lil, nous avons retrouvé Laguna dans les jardins (qui me semblaient un peu plus dévastés qu’hier soir). Elle nous a dit que Gale allait un peu mieux, que son sang avait aidé à le guérir. J’en ai profité pour lui demander si le sang d’un autre guardian, ou plutôt d’un half-blood, genre un half-blood de dark, pourrait aider. Elle m’a répondu que ça ne pourrait pas faire de tort, au contraire du sang d’un half-blood de feu, qui tuerait Gale sur-le-champ. Ok… Alors la prochaine fois que quelque chose comme ça se produira, j’aurai juste à me trancher les poignets pour sauver Gale…?

Je n’avais pas trop envie de faire du surplace, mais plutôt de me défouler. J’ai demandé à Laguna où je pourrais le faire et elle m’a parlé de l’académie militaire, où il y avait une aire d’entraînement extérieure. Callystus est venue avec moi et tant mieux, car grâce à son scanner, nous avons pu rapidement trouver l’académie. Les dummies n’ont malheureusement pas été à la hauteur de mon épée. Callystus a dû utiliser sa magie pour les réparer à plusieurs reprises. Ça m’a permis de décompresser un peu, mais pas autant que je l’aurais voulu. Entre deux massacres, j’ai entendu des recrues parler d’une certaine Mizuko, qui était apparemment super forte et contre laquelle je ne ferais pas le poids. La perspective d’une baston qui en valait la peine a été trop forte pour que je puisse y résister. Callystus et moi sommes donc allées la voir.

La fameuse Mizuko, qui était par un heureux hasard la fille de messire Julius, était une jeune fille qui était effectivement très forte (elle finissait de défoncer un mur au moment où je l’ai trouvée)… et aussi très arrogante. Elle semblait se croire supérieure. Quand je lui ai dit que j’étais une guerrière, elle a eu le culot de me répondre «Oh, vous êtes une guerrière?». Comme si elle ne s’en était pas rendue compte! Non, mais… Qu’est-ce que tu crois que je suis?! Une barde avec une épée décorative dans le dos?! À quoi crois-tu que me sert mon épée? À me curer les ongles? J’ai été très insultée et encore plus quand elle m’a dit qu’elle ne se battait pas avec n’importe qui et que je devrais demander la permission à son proviseur.

Le proviseur en question était Jillian of the Soft Moon, un ami de messire Julius et une autre connaissance du père de Callystus… qui ne semblait pas très apprécié par messire Jillian. Ce dernier m’a refusé la permission de me battre contre Mizuko, car elle était une enfant (elle ne me semblait pas si jeune que ça) et qu’il n’y aurait aucun honneur pour moi de l’affronter. Il a aussi dit qu’elle risquait de me tuer. Euh… et pourquoi ça? À ce qu’il m’a dit, et Callystus a secondé, Mizuko était extrêmement forte (unnaturally strong). Comme si ça pouvait m’arrêter… J’aurais bien voulu botter les fesses de cette petite prétentieuse, mais j’ai dû me faire une raison. Messire Jillian m’a suggéré d’aller faire un tour du côté des diplômés. J’espérais qu’ils m’offrent plus de défi que les dummies, mais un simple coup d’œil m’a suffi pour comprendre que si j’avais le malheur de me mettre à leur taper dessus, ils partiraient aussitôt pour le paradis des elfes.

Je ne voyais plus qu’une personne susceptible de m’aider : Raïko. Il était aussi un guerrier et il m’offrirait sans doute un défi intéressant. En fait je devrais plutôt dire que vu la manière dont les autres combattants le regardaient au colisée, j’étais bonne pour un bon bottage de fesses. Si ça arrivait, et bien tant pis. Il aura juste été meilleur que moi. Callystus trouvait que marcher pour nous rendre jusqu’à Raïko prendrait trop de temps alors elle a pris l’initiative de me faire léviter et elle m’a traînée jusqu’à lui.

Raïko était en train de lire un gros livre au titre incompréhensible dans un parc. Quand il m’a aperçue, flottant dans les airs, il s’est posé beaucoup de questions. J’ai tout de suite précisé que c’était la faute de Callystus. Elle m’a aussitôt fait retomber par terre et j’ai atterri très gracieusement sur les fesses. En parfait gentilhomme qu’il est, Raïko m’a aidée à me remettre debout. J’en ai aussitôt profité pour donner une petite gifle à Callystus sur une de ses mains en lui demandant de ne plus recommencer. That was weird… Why did I even do that? I reacted on an impulse, but I don’t know why…

Raïko a accepté de se battre contre moi. Il n’avait pas testé sa hallebarde depuis qu’elle avait été réparée et il avait envie de la tester. Nous sommes donc retournés à l’académie et nous nous sommes installés dans un des enclos qui étaient prévus pour ce genre de combat. Raïko told me that he would go easy on me. What? Why do everyone insist on insulting me today? I’m not that weak! Je savais bien que je n’étais pas faible, peu importe ce qu’on me disait, mais dire que le combat ne s’est pas trop mal passé pour moi serait un euphémisme. Je me suis fait royalement botter les fesses par Raïko. Il était très rapide et malgré le fait que je l’ai touché à quelques reprises (At least I can have some credits for that), il ne semblait pas blessé du tout. Moi j’en ai été quitte pour plusieurs ecchymoses, car il n’a pas utilisé la partie tranchante de son épée pour me frapper. J’ai été touchée dans le dos, dans le ventre… Et j’ai fini ma lancée couchée par terre, la face dans le sol, complètement épuisée. Manger du sable n’avait jamais été une expérience que j’avais eu envie d’essayer et ça n’était pas particulièrement agréable, mais j’étais quand même sur un high très intense… même si j’avais perdu.

J’avais l’impression que tous mes muscles étaient étirés, lever mon petit doigt était pénible, mais j’étais prête à recommencer n’importe quand, tout de suite si possible! Yes, I know : I love fighting. Sometimes a little too much and it scares me. Because when I lose control, I feel like it brings me closer to become like them. And I don’t ever want to be like them

J’ai remercié Raïko pour le combat qu’il m’avait offert. Il a paru perplexe. Les gens contre qui il se battait ne le faisaient pas habituellement. Je peux comprendre ça. Se faire botter les fesses n’incite pas à remercier celui qui nous a mis à terre. En temps normal, je n’aurais peut-être pas réagi comme ça (dieu sait que je m’en suis voulu pour ma défaite au colisée), mais les circonstances de ce combat ne m’incitaient pas à être fâchée. Ça avait été un match amical et mon adversaire a simplement été plus fort que moi.

J’ai dû attendre quelques instants le temps que je me régénère et que je puisse ensuite me relever. Pendant que Callystus s’entraînait avec un dummy et que Raïko regardait le match, je me suis occupée des blessures qui risquaient d’attirer des questions une fois que quelqu’un s’apercevrait qu’elles avaient mystérieusement disparu.

Callystus voulait apprendre à se battre et à se défendre au cas où elle se retrouverait à nouveau dans une situation où elle ne pouvait pas utiliser sa magie. J’espère que ça ne se reproduira pas de sitôt parce que pour l’instant, c’est le dummy qui gagne. Raïko a même tenu un compte des résultats. Je crois que ça s’est terminé comme ceci : dummy 11, Callystus 1 et staff 2. J’ai dit à Callystus de ne pas se gêner pour continuer, car c’était très divertissant. Je voulais seulement la taquiner, mais elle n’a pas nécessairement apprécié. J’ai essayé de lui dire qu’elle ne devait pas s’en faire, que je ne m’étais pas tellement mieux débrouillée la première fois où je m’étais entraînée, mais ça n’a pas eu l’aire d’aider. Avant qu’elle ne s’estropie, j’ai décidé d’aller lui donner un coup de main. J’ai donc tenté de lui montrer comment donner des coups et comment se défendre. J’en ai été quitte pour un coup de staff dans le tibia et sur la tête, ce qui a bien fait rire Raïko. Hé! Ce n’est pas drôle…

J’aurais dû garder un œil plus attentif sur Callystus, car elle a fini par se faire royalement blesser par le dummy. Elle a voulu le frapper, mais elle n’a réussi qu’à se briser la clavicule. La pauvre s’est retenue de toutes ses forces pour ne pas pleurer. Avant que je ne m’occupe de lui faire ses bandages, Raïko lui a replacé l’os, en utilisant la bonne vieille technique de la distraction. C’était une excellente idée, quoique je crois que «Regarde Callystus, un vol de castors!» n’était pas très crédible. Tant qu’à y faire, pourquoi pas des éléphants roses en tutus?

Callystus remise temporairement en état, nous sommes retournés chez Messire Julius. Raïko a pris Callystus dans ses bras pour lui éviter d’avoir à marcher étant donner qu’elle souffrait toujours. De retour à la mansion, nous avons filé droit à la chambre de Callystus. J’ai ouvert la porte pour que Raïko puisse la déposer sur son lit, mais il ne se sentait pas à l’aise d’entrer dans la chambre d’une dame. J’ai donc pris Callystus dans mes bras pour aller la déposer sur son lit, pendant que Raïko allait chercher le prêtre.

Entretemps, j’ai réconforté Callystus et je lui ai promis de rester avec elle cette nuit. Je n’avais pas l’intention de faire aucune activité de bonding avec elle, mais si ma présence pouvait la rassurer… Et puis de toute façon, j’étais censée la protéger alors quel meilleur moyen de le faire qu’en restant près d’elle? Quand le prêtre est arrivé, je l’ai laissé entrer sans rien lui dire. Il a healé Callystus, qui l’a remercié en lui faisant un hug… ce qui a semblé l’embarrasser au plus au point.

Après le départ du prêtre, nous nous sommes préparées pour le souper. En descendant, Ravenelle a pris Callystus à part pour lui parler et je suis descendue seule à la salle à diner. Raïko et le prêtre se sont levés à mon arrivée. Je leur ai dit que ce n’était pas nécessaire, mais Raïko m’a répondu que c’était une marque de politesse envers une dame et que comme j’en étais une… Euh, si vous voulez… Ma remarque les a un peu perturbés. Je sais bien que je suis une femme et que vous ne faites qu’appliquer les règles de l’étiquette, mais ça me gène un peu d’être traitée comme si j’étais une noble dame. Technically, I stopped being a noble lady years ago. I’m just... me. I’m not worth all these attentions.

dimanche 9 août 2009

Nariko

jeudi 6 août 2009

Un petit truc que j'ai patenté. Bouhahaha...


samedi 1 août 2009

Questions that need to be answered



Tout le monde était traumatisé d’une façon ou d’une autre. Nous n’avions pas le choix de l’être. Il y avait bien quelques survivants, mais la plupart des gens étaient morts. A few survivors for a hundred dead isn’t exactly a winning score. Raïko était décrissé parce qu’il n’avait pas retrouvé sa sœur et Callystus semblait complètement déconnectée de la vie… Pauvre enfant… Je ne pouvais pas décemment la laisser souffrir dans son coin, alors je l’ai prise dans mes bras. Elle n’a eu aucune réaction. Elle était blanche comme un drap, son regard était absent et les larmes coulaient silencieusement sur ses joues. It’s going to be okay, I’m here for you. I’ll watch over you and protect you, I promise.

Quant à Gale, il a été retrouvé dans un sale état. Il était inconscient et couvert de sang de la tête aux pieds. Il fallait nous hâter si nous voulions le sauver. Nous sommes tous embarqués sur nos chevaux, mais le temps nécessaire pour retourner à Rama était beaucoup trop long. Raïko a donc créé pour nous un portail qui nous a amenés… directement dans le bureau de lord Chamberlain. Ce dernier n’a pas été très content de tous nous voir débarquer, montures comprises. En fait c’était plus après Raïko qu’il était fâché, car ce n’était apparemment pas la première fois que ce dernier lui faisait un coup dans ce genre-là.

Un prêtre nommé Salem nous a rejoints dans le bureau de messire Chamberlain. Il avait des rayures dans le visage, comme ce guardian un peu timbré, Forest. Il a emmené Gale à l’infirmerie pour tenter d’en apprendre plus sur les curses qu’il pouvait porter et nous sommes restés là où nous étions le temps de contacter Forest avec la fleur magique qu’il nous avait donnée. Ravenelle s’est montrée plus qu’insolente et impolie envers lui, exigeant de lui qu’il agisse au plus vite pour sauver Gale. Je déteste avoir à le dire, mais j’ai été d’accord avec ce que le prêtre a dit. Peu importe les circonstances, on n’agit pas de cette façon avec des êtres qui nous sont supérieurs à la fois en importance et en puissance. On n’aurait pas été plus avancés si Forest avait décidé de ne pas nous aider parce que Ravenelle l’avait pratiquement envoyé balader. Il faudrait vraiment qu’elle apprenne à réfléchir avant d’agir et surtout qu’elle apprenne que ses actions ont des conséquences, pas seulement pour elle, mais aussi pour les autres.

Forest était occupé pour l’instant, mais il serait avec nous dès que possible. Et quelques instants plus tard, un chat ailé (?) s’écrasait dans la fenêtre du bureau de maître Chamberlain. Il est tellement mignon… et pourquoi le head priest de la White Crescent s’incline devant lui? Quand le chat est entré dans le bureau, il a pris la forme de Forest. That was kind of cool. Can all guardians do that? Nous sommes ensuite tous partis à l’infirmerie retrouver Salem... qui est aussi le fils de Forest? J’aurais dû m’en douter à cause des rayures. Au moins il n’a pas l’air aussi… spécial que son père. Salem a dit que Gale était immunisé aux potions et que la magie de light avait l’effet contraire sur lui. Ça m’a fait tout un choc d’apprendre ça. Je ne pensais pas qu’un jour je rencontrerais quelqu’un qui… Forest a dit que nous devions emmener Gale à sa mère, elle seule pouvait l’aider.

Pour nous aider dans nos déplacements, il a summoné… un dragon bleu? Comme le prêtre a dit : Ces animaux-là ne sont-ils pas evil? Forest nous assurés que celui-ci ne l’était pas et il s’est mis à le câliner comme on le ferait avec un chien. J’ai dit «spécial» tout à l’heure? Je le retire. Ce type est complètement cinglé… but in a cool way I guess… Callystus toujours dans mes bras, je suis embarquée sur le dragon. Si quelque chose lui arrive durant le trajet, je jure que je vais battre ce guardian à mort. C’était ma première ballade sous terre à dos de dragon et j’espère que ce sera la dernière. Une demi-heure plus tard nous sommes arrivés à destination et le dragon s’est empressé de nous demander de descendre de son dos. Une fois tout le monde par terre, il est parti.

Nous nous trouvions dans une forêt et des lumières étaient visibles plus loin. En nous rapprochant, nous nous sommes rendus compte que c’était les lumières d’une ville, Uman’lil pour être plus précis. À l’exception d’Arzhvael, qui n’avait aucune envie d’aller dans une ville de petits bonhommes verts qui broutaient de l’herbe (Uman’lil est une ville d’elfes ou de lutins?), nous sommes tous entrés. Personne ne connaissant qui que ce soit ici, nous avons décidé d’aller voir Julius of the Rising Moon. Laguna, la guardian de l’eau, nous avait ordonné de ne pas aller le voir, mais c’était le seul nom que nous possédions.

Il habitait une grande (pour ne pas dire immense) maison aux abords de la ville. Nous avons cogné et une petite fille mignonne comme tout nous a ouvert. Une Callystus qui semblait toujours à moitié morte et que j’avais remise sur ses deux pieds même si je craignais qu’elle ne s’écroule à chaque instant, lui a demandé si ses parents étaient là. Elle nous a refermé la porte au nez. Euh… J’espère qu’elle a bien compris le message. Peu après, la porte s’est rouverte et nous avons eu la surprise de nous retrouver face à face avec Laguna. Elle a semblé à moitié surprise et à moitié fâchée de nous voir ici, mais quand elle a remarqué Gale, son attitude a changé du tout au tout. Elle nous a fait entrer et nous a emmenés dans sa chambre.

Nous étions censés emmener Gale jusqu’à sa mère, alors peut-être que Laguna pouvait nous aider? Je croyais que c’était la raison de sa présence ici, mais après avoir remarqué son attitude envers Gale et surtout ses paroles, il est devenu évident que c’était elle la mère de Gale. Elle nous a dit que son mari ignorait l’existence de Gale et vice-versa et que ça devait demeurer ainsi. Nous avons bien entendu tous promis de nous taire. Pour aider Gale, même si je n’ai pas trop compris en quoi ça aidait, Laguna a pris une dague et elle s’est fait une entaille dans le bras pour que son sang éclabousse Gale. Euh… Est-ce que c’est censé aider parce qu’elle est sa mère ou parce qu’elle est guardian? Si c’est le cas, est-ce que moi aussi je pourrais faire quelque chose… à cause de ce que je suis?

Quant au mari de Laguna, il s’est joint à nous en entrant dans la pièce par la fenêtre. C’était le fameux Julius of the Rising Moon, celui-là même auquel Laguna nous avait interdit de parler. Laguna n’est pas entrée dans les détails, lui disant simplement que nous avions un rapport avec ce qu’elle faisait, mais je sens qu’elle aura des explications à lui donner plus tard…

Messire Julius, qui ne voulait pas s’embarrasser de formalités, nous a gracieusement offert l’hospitalité… en précisant clairement que si nous voulions avoir accès à une chambre, nous allions d’abord devoir nous laver. Le manoir étant très spacieux, nous avions chacun une chambre à notre disposition. J’ai quand même demandé à Callystus si elle désirait rester seule. J’admets que je ne suis pas douée du tout pour ce qui est de réconforter les gens et qu’en fait je déteste faire ça, parce que ça me force à me rapprocher. Mais pour elle, je serais prête à surmonter mon dégoût du contact physique. She looks like she’s about to fall apart and I can’t leave her like this. If I had had someone to comfort me when I was feeling like that, things might have been different...

Callystus préférait cependant rester seule, ce qui était peut-être mieux, parce que mon réconfortage se serait résumé à de maladroits «pate-pate» et «ça va aller». Je suis restée dans mon bain assez longtemps pour que l’eau devienne froide. J’avais tant de choses en tête : les images du massacre qui revenaient sans cesse, mais aussi de nouvelles interrogations, qui devraient attendre à demain matin avant d’être éclaircies. J’espère que celui que j’ai en tête pourra répondre à mes questions.

Nous avons tous été invités à dîner alors même si le cœur n’y était pas, nous y sommes allés. Il s’agissait d’une invitation officielle de messire Julius et il aurait été extrêmement grossier de ne pas se présenter. Messire Julius voulait bien entendu savoir qui nous étions et obtenir des explications sur ce qui se passait, aka les raisons de notre présence ici. Il y a eu quelques instants d’un silence embarrassant. Qu’avions-nous le droit de dire? Raïko lui a rapidement résumé la situation des enlèvements et du massacre auquel nous avions assisté. Quant aux présentations, j’ai voulu me montrer polie en serrant la main à Messire Julius, mais il m’a regardée bizarrement. Désolée, je voulais seulement me montrer polie, pas vous manquer de respect. Ou alors il m’a regardée de cette façon parce que je ne lui ai pas donné mon nom de famille…? Il était hors de question que je le fasse, tout le monde aurait tout de suite su que je n’étais pas vraiment une humaine.

Tout le monde a fini par se retirer jusqu’à ce que je sois la dernière à rester, en compagnie de messire Julius. Je n’avais pas particulièrement quelque chose à lui dire, mais il était le maître de maison et il me semblait impoli de le laisser seul à table alors qu’il nous avait invités. J’avais tellement perdu l’habitude d’entretenir une conversation que je ne savais pas comment me comporter, ni quoi penser de mon hôte. Il avait beau être noble, je le trouvais très… accessible. Il m’a conseillé, après qu’on ait discuté de je ne sais plus quoi, de me trouver un homme (Euh, what?), comme ça je pourrais le frapper. Ça pouvait être le chef, même si ça n’était pas nécessaire, et je pourrais le blâmer pour ce qui arrivait. Techniquement, le chef c’est Raïko, mais je ne veux pas l’accuser à tort et à travers et me servir de n’importe quelle excuse pour le frapper, car je le trouve plutôt gentil et il ne m’a rien fait qui justifierait que je le frapper. But I could hit the priest… It would go well with how I’ve been treating him up until now, so it wouldn’t be a big change...

La petite fille de messire Julius m’a offert une agréable distraction. Une adorable fillette qui semblait avoir cinq ans et dont le sourire était éblouissant. Elle a dit que sa peluche, un dragon nommé Bleu, s’était perdue à cause qu’il y avait trop de gens dans la maison. Trop mignonne. La petite Corail m’a fait une révérence en bonne et due forme, à laquelle j’ai répondu par une autre révérence. S’il y a une chose que je ne regrettais pas que mes parents m’aient appris, c’était les bonnes manières. Elle a remarqué que mes yeux changeaient de couleur. Je lui ai simplement dit que j’étais née comme ça. Elle, elle m’a fièrement montré ses bras, qui étaient recouverts d’écailles scintillantes. Je n’aimais pas être en contact trop rapproché avec des enfants, mais elle, je la trouvais trop mignonne. Ça a dû paraître parce que messire Julius m’a demandé si j’avais des enfants. Je n’ai pas eu besoin d’un miroir pour savoir de quelle couleur mes yeux étaient rendus. Non, je n’ai pas d’enfants. J’aurais pu, mais non et étant donné les circonstances, je ne pense pas que j’en aurai jamais. Finalement, messire Julius s’est retiré avec sa fille dans les bras et j’ai pu aller me coucher. J’aimerais être dans sa situation et serrer mon enfant dans mes bras, mais je ne peux pas faire ça. Je ne pourrai jamais faire ça…

Messire Julius s’est finalement retiré, sa fille dans ses bras, et j’ai pu retourner dans ma chambre. Je savais que j’allais faire des cauchemars dès que je m’endormirais, alors j’ai tenté de retarder le moment d’aller me coucher le plus possible. Je me suis mise en pyjama et, enroulée dans une couverture, je suis sortie sur le balcon. Les jardins étaient magnifiques vus d’où j’étais : les fontaines, les arbres, les rosiers… en train de se faire manger par cet animal étrange… Euh, mais qu’est-ce que c’est que ça? Ma curiosité a été piquée et j’ai décidé d’aller voir. J’étais au troisième étage, mais comme il n’y avait personne en vue, j’ai sorti mes ailes, juste le temps d’effectuer un atterrissage en douceur. Je n’avais jamais vu de créature comme celle-là, encore moins une qui portait le même nom que le père de Callystus… There must be a reason behind this, but I’m not sure that I want to know.

J’ai voulu la caresser et la pater, mais je ne devais pas assez être digne d’intérêt, car la bestiole m’a à peine senti la main avant de continuer à manger les roses. Ben là… N’étant pas certaine que messire Julius apprécierait que ses roses se fassent manger, j’ai essayé d’attirer l’animal vers de simples buissons, mais il n’était pas du tout intéressé. Je l’ai donc ramené vers les écuries, où je n’ai eu aucune difficulté à trouver sa stalle, dont la porte était défoncée. J’ai mis de la nourriture et de l’eau dans un nouvel enclos et je l’ai enfermé là… en espérant que la porte tienne cette fois-ci.

Je suis ensuite retournée vers ma chambre et comme il n’y avait toujours personne en vue, j’ai sorti mes ailes le temps de rentrer. Comme je men doutais, ma nuit n’a pas été de tout repos, et le réveil n’a pas aidé à bien me faire débuter ma journée. J’adore les oiseaux, mais le chant de celui-là était vraiment trop agressant. Mon cerveau menaçait d’exploser alors je me suis levée avant de devenir complètement folle. J’ai retrouvé Raïko et Ravenelle à la salle à manger. Ce n’était pas Ravenelle qui avait la plante magique, mais le prêtre. Et moi qui pensais me sauver d’aller le voir…

Il était toujours en train de veiller sur Gale, qui n’avait pas vraiment l’air de s’être amélioré depuis hier. J’ai demandé la plante au prêtre et je suis retournée dans ma chambre le temps que tout le monde se rassemble dans les jardins. Il fallait en effet que nous partions pour chercher Talis Stonewall et sa fille Tania. J’admets que c’était un tantinet plus important que ce que je m’apprêtais à faire, mais j’avais besoin de réponses et le guardian cinglé, pardon excentrique, était sans doute le seul à pouvoir me les donner. J’ai failli avoir une crise cardiaque quand la plante m’a répondu, ses feuilles se tournant vers moi comme pour me regarder, et encore plus quand Forest m’a dit que ça ne le dérangeait pas du tout de se faire déranger par une jolie fille. Euh… Thanks, I guess, but don’t say that.

Forest avait connu Sigma pendant 1300 ans. Il l’aimait bien, à part quand elle faisait des trucs creepy. Ok… Alors note à moi-même : ne pas faire de trucs creepy quand Forest sera là. La nouvelle de mon existence l’avait beaucoup étonné. Il n’était pas au courant que ma mère avait un petit ami. Je lui ai demandé si les hommes fous et psychopathes étaient le genre de ma mère. Il m’a répondu que non. Sigma était psychique, pas psychopathe (au moins je sais de qui je tiens tout ça). Mais alors qu’est-ce qu’elle faisait avec mon père? C’était une histoire d’un soir? Même si Forest n’était pas au courant de mon existence, je lui ai quand même demandé s’il avait une idée de pourquoi ma mère m’avait abandonnée. Il m’a dit que ça avait sans doute été pour me protéger. Les half-blood n’étaient pas nombreux, mais on s’en prenait souvent à eux pour atteindre leurs parents guardians. Forest m’a demandé de ne pas penser en mal de ma mère, qu’elle ne m’aurait jamais souhaité du mal de cette façon. Je voulais le croire, tellement, mais comment avait-elle pu être avec un homme aussi evil que mon père et m’abandonner avec lui à ma naissance si elle tenait à moi? Forest ne pouvait malheureusement pas m’en dire plus, mais il m’a révélé que Kaïtos, le guardian du feu, pourrait peut-être m’aider, car il avait vécu aussi longtemps que Sigma. Je n’avais pas particulièrement envie de discuter avec un homme qui avait aussi mauvais caractère. Forest a tenté de me rassurer en me disant que Kaïtos était seulement un vieux grincheux. Ça ne m’aidait pas vraiment, mais je n’avais pas le choix d’aller le voir. Donc, quand je trouverais un temple du feu, je devrais essayer de communiquer avec… le vieux grincheux. J’ai remercié Forest pour son aide et il m’a dit au revoir en faisant sortir des sparkles de la fleur. Kind of cute, but also traumatizing.

J’ai retrouvé Raïko, Ravenelle, le prêtre et Callystus dehors. La pauvre chérie était dans un état lamentable, ses yeux étaient encore rouges et gonflés des pleurs qu’elle avait dû verser une bonne partie de la nuit. S’il n’y avait eu personne d’autre, je crois que je l’aurais huggée. Le village où la mère de Talis vivait et où nous risquions de trouver ce dernier était à environ une demi-journée de marche. Le trajet s’est très bien déroulé, les points forts étant les petits animaux qui semblaient suivre chacun de nos pas. And they were so damned cute! The birds, the rabbits, the little deers... This place would be a perfect paradise for me.

Le village des Stonewall semblait abandonné depuis des lustres, les arbres ayant poussé au travers des maisons. La seule maison qui semblait relativement en état était vide et tout était recouvert de poussière à l’intérieur. Pour accélérer les recherches, nous avons décidé de nous séparer. J’aurais préféré rester avec Callystus, mais je n’ai pas eu la patience d’attendre que tout le monde se décide. Alors pendant qu’ils argumentaient sur le sujet, je suis sortie pour retourner en ville effectuer une recherche plus approfondie des habitations. J’ai été suivie de peu par Raïko et Ravenelle. Nos recherches n’ont malheureusement rien donné et nous avons dû nous résigner à faire demi-tour pour aller retrouver les autres à la maison de la mère de Talis.

Petite animation...

C'est un petit truc en GIF que j'ai fait. Cliquer sur l'image pour voir. Si ça ne marche pas sur votre ordi, j'en ai une copie alors je vous montrerai ça dimanche.