mardi 25 janvier 2011

J'ai ugradé

Il y a probablement beaucoup d'erreurs (dodos durant la game obligent), mais j'ai essayé de résumer du mieux que je pouvais. Je vais essayer de faire mon autre post le plus vite possible, parce que j'ai vraiment hâte d'écrire le fail et l'humiliation. ^^


Chez Monochrome, nous avons discuté des différentes dimensions et fini par décider d’aller dans celle où il y avait mon arme. De là, nous pourrions passer directement à celle des trois soleils, où il y avait les guns de Callystus. Je mentirais en disant que je n’étais pas heureuse que nous commencions par ma dimension. J’avais retrouvé mon véritable élément, alors avoir mon arme entre les mains me rendrait complète.

Nous sommes partis dès que nous avons eu fini de nous préparer. Quand nous avons traversé le portail, j’ai eu un sentiment de déjà-vu, comme si je revenais à la maison. Je savais que je n’étais jamais venue ici, mais mon âme me disait tout le contraire. Léonard a dit qu’il sentait une arme, Totem, l’arme qui contrôlait les êtres vivants. Selon Gale, c’était impossible. Il y a très, très, longtemps, trois armes, dont Totem, avait challengé Void et avaient été détruites. Apparemment non, puisque j’éprouvais une sensation très forte dans la direction indiquée par Léonard. Je me demande pourquoi D m’a menti… En tout cas, Totem est beaucoup plus logique que Fortress.

J’appréciais beaucoup mon nouveau don, même s’il était parfois quelque peu perturbant. Entendre constamment «manger-manger-manger-manger» était seulement dérangeant, mais entendre «sexe-sexe-sexe-sexe-sexe» me gênait atrocement, moi qui suis toujours gênée d’entendre parler de ce genre de chose. D’un autre côté, c’était très drôle de comprendre les animaux dans certaines situations. Comme quand des papillons bleus se sont posés sur Sio parce qu’ils pensaient qu’elle était leur femelle. Et quand Gale est tombé dans un trou avec une grosse bibitte qui croyait qu’il était sa femelle? Pfft!

Après une nuit plutôt mouvementée (rendue à 123 jours), nous nous sommes remis en route. Rendus à une falaise, nous avons aperçu un arbre gigantesque. Il s’agissait sans aucun doute d’Yggdrasil, l’arbre que vénérait le peuple de cette dimension. La sensation que j’éprouvais était d’ailleurs dans cette direction.

Nous avons descendu de la falaise… pour nous retrouver face à des lézards géants et quand je dis géants je veux dire que nous avions l’air de fourmis à côtés d’eux. Certains ont continué leur chemin sans s’occuper de nous. Un autre pensait que nous voulions lui piquer ses femelles et menaçait de nous charger. Deux autres étaient trop occupés à se battre pour décider qui était le plus fort pour nous remarquer. La pauvre Tania était totalement terrorisée et s’accrochait à Laurian comme si sa vie dépendait de lui.

Nous avons longé la forêt tout en gardant un œil sur le lac. Nous sommes arrivés face-à-face avec deux branches croisées sur lesquelles il y avait une peau d’animal et un crâne de quelque chose. C’était probablement là pour indiquer le début du territoire de ce peuple hostile et primitif qui vivait ici et pour dissuader les inconscients de notre genre d’aller plus loin. Malgré le risque évident, nous avons continué, parce que mon feeling nous dirigeait par-là.

Quand la nuit est tombée, nous avons monté un camp. Pendant le souper, nous avons eu la visite de petits lézards. Les dieux savent à quel point je suis protectrice de ma nourriture et que je préférerais me battre plutôt que de la partager, mais ces lézards étaient si mignons que j’ai fait exception à la règle et je leur ai donné quelques morceaux. Je n’aurais pas dû, parce qu’au premier s’est rajouté un autre, puis un autre, puis un autre, jusqu’à ce que nous soyons entourés.

Ces lézards n’étaient pas seulement mignons, ils étaient aussi carnivores, alors nous avons dû nous battre pour sauver nos vies et surtout pour rester en un seul morceau. Mis à part la boule de feu qu’Arzhvael a lancée et qui nous a tous fait revoler, nous nous en sommes plutôt bien sortis. Je n’oublierai ce qui s’est passé ici. Le prochain truc mignon qui me quémandera de la bouffe pourra bien aller se faire voir.

Puis mes compagnons ont commencé à tomber les uns après les autres. Je sais bien que les petits lézards étaient chiants, mais quand même. J’ai moi aussi fini par être touchée, par un dard, puis par un autre et un autre, mais quel que soit la substance qu’ils contenaient, j’y étais immunisée et je me suis retrouvée seule debout entourée de sauvages. Je n’ai même pas eu le temps de m’opposer à ce qu’ils nous emmènent, même si ça aurait été juste pour la forme, que je me faisais attacher les mains dans le dos. Quant aux autres, comme ils ne pouvaient pas bouger, ils ont été attachés après des branches et ont été transportés comme ça.

Après plusieurs heures de marches (rendue à 124 jours), nous sommes arrivés à une montagne. Ensuite nous avons traversé une crevasse et nous sommes arrivés devant une palissade. Un des sauvages m’a poussée dans le dos en m’ordonnant d’avancer. Je n’ai pas du tout apprécié, mais comme il avait le nez aquilin, le ventre plat et les cheveux dans le vent, je pouvais bien lui pardonner. On nous a pris toutes nos affaires et on nous a jetés dans une cage faite en bambou. Nous aurions pu facilement (très) la défoncer, mais ça n’aurait pas été la meilleure façon de montrer notre bonne volonté. Et vu la vitesse à laquelle ils nous avaient attaqués, mieux valait ne rien faire de stupide.

Il y avait quatre hommes dans la cage avec nous. Trois d’entre eux se sont fait emmener à l’extérieur pour subir leur châtiment. L’un d’entre eux s’est fait sacrifier à Kevok. Je n’en sais pas plus, mais vu les cris que nous avons entendus, ça ne pouvait pas être bon. Je dois avouer que j’ai eu très peur, pas de me faire sacrifier, mais que quelqu’un du groupe décide de faire quelque chose de stupide pour tenter de sauver ces hommes d’une mort certaine. Nous ne savons même pas ce qu’ils ont fait, peut-être méritent-ils leur châtiment. Les sortir de là nous condamnerait nous, alors pitié, restez tranquilles…

Au cours de la nuit, j’ai fait un rêve très étrange. D’abord, j’étais toute nue. WTF? Quessé ça un rêve toute nue? Je ne sentais personne autour de moi, mais je me suis quand même cachée du mieux que je le pouvais avec mes mains et mes cheveux. Tout était noir autour de moi à part cette lumière là-bas, alors je me suis avancée. J’ai pu parler à mon arme pour la première fois. C’était bien Totem. Il avait l’air d’avoir un sacré caractère. Quand je lui ai demandé quelle sorte d’arme il était, il m’a répondu qu’il était une arme et qu’il n’avait pas d’yeux. Il m’a aussi demandé de me dépêcher, parce qu’il m’attendait depuis des millénaires. Je sens que je vais bien m’amuser avec lui…

Le lendemain matin (rendue à 125 jours), nous avons rencontré Telos, qui devait nous juger. Il ressemblait à la créature que j’avais aperçue cette nuit : familière, mais quand même très impressionnant. Grâce à Kekata, nous avions appris que leur princesse avait été enlevée par une tribu ennemie. Je m’apprêtais à dire à Telos qu’ils avaient besoin de notre aide, quand il m’a fait signe de m’avancer vers lui. C’est ce que j’ai fait et je n’ai pas eu le temps d’ouvrir la bouche qu’il acceptait. Il a dit que ça serait une épreuve pour moi. Nous avions la journée pour nous préparer. Passé ce délai, ils lanceraient le gardien de la forêt sur nous. Alors en plus du roi de la forêt qui court après Raïko, il y a aussi un gardien?

Nous nous sommes fait habiller en sauvages : les gars en pagnes (mais ils ont gardé leurs pantalons) et les filles avec des jupes et des tops faits de feuilles. J’ai gardé mes sous-vêtements, mais même sans, je me serais sentie toute nue. Ça ne couvrait pas grand-chose… Nos cheveux ont été couverts de boue et des signes ont été peints sur notre corps. Mon ventre de femme enceinte étant maintenant très visible, j’ai eu l’honneur d’avoir pleins de signes de protection peints dessus. Je vais avoir beaucoup d’histoires à te raconter Sigma…

Durant la journée, l’atmosphère a été à la fête. Les filles flirtaient avec les gars du groupe et les hommes essayaient d’impressionner Sio et Callystus. Mon ventre semblait me donner l’immunité, car personne ne m’a ennuyée. Nous avons tous passé la nuit dans la hutte de Kekata.

Nous avons eu droit à un réveil très bruyant (rendue à 126 jours). Ici, le moineau en armure était un genre de gros lézard avec des ailes. Je le jure, quand nous retournerons chez nous, je vais faire un câlin au premier moineau qui me réveillera.

Nous sommes partis tout de suite après le déjeuner. Les quelques végétariens du groupe ont semblé dégoûtés par les cuisses de gros lézards qui cuisaient dehors, mais moi je ne me suis pas gênée pour en prendre. Est-ce que les gros lézards sont bons pour les bébés? Tu sais Sigma, j’ai mangé du lézard quand j’étais enceinte de toi…

Sur le chemin, Kekata nous en a appris plus sur sa tribu, les Kéwak, et sur la tribu ennemie, les Vionne. Les Kéwak et les Vionne avaient été frères, mais les Vionne auraient commis un crime terrible et les Massawimmicks (les gardiens du gros arbre) les auraient bannis. Ils cherchent depuis toujours à regagner leurs faveurs.

Nous sommes arrivés à une rivière dont le pont était un gros arbre pourri. Kekata a traversé avant même que nous nous demandions comment nous allions faire. Moi j’ai traversé dans les airs avec Arzhvael. Laurian a traversé sur l’arbre, mais il est tombé dans l’eau… et Callystus a sauté après lui. La question qui m’a traversé l’esprit n’a pas été : Pourquoi tu as sauté? Mais : Pourquoi tu as sauté après lui? Ce n’était pas comme s’il était en danger de mort. Il pouvait très bien s’en sortir seul. Il n’a qu’à nager jusqu’au bord, sortir de l’eau et voilà.

Mais il y avait un gros poisson dans l’eau et tout le monde a décidé de taper dessus. Moi je ne me suis décidée à me joindre au combat que quand tout le monde s’est mis à courir sur la rive après le poisson. Tant qu’à rester toute seule ici et ne pas avoir d’XP… Nous avons tué le gros poisson. J’ai pu admirer Laurian qui sortait de l’eau, son pantalon mouillé moulant parfaitement ses cuisses fuselées et l’eau ruisselant sur ses cheveux de geai.

Avant de repartir, Kekata a fait venir des dinosaures qu’il a appelés les «coureurs», pour que nous puissions aller chercher la grosse fleur blanche (que nous avions aperçue au niveau de la falaise) qui nous permettrait d’avoir un antidote contre le poison qu’utilisaient les Vionne.

Quand les lézards m’ont aperçue, ils se sont tous rassemblés autour de moi pour m’observer et ils m’ont appelée leur reine. Oh mon dieu… Je suis la reine des dinosaures… J’ai fini par le dire aux autres, en les prévenant bien que j’allais les frapper s’ils osaient rire. Arzhvael et gale se sont retrouvés avec une grosse bosse sur la tête. J’ai vu que Laurian se retenait pour ne pas rire, alors je lui ai donné un coup de poing sur l’épaule, à moitié fâchée, et tous les lézards se sont approchés de Laurian en disant que la reine était fâchée. J’avais peur qu’ils s’en prennent à Laurian, alors je leur ai dit qu’il était l’ami de la reine.

Ma nouvelle promotion en main, j’ai embarqué sur mon lézard et nous sommes partis. Quelques heures plus tard, nous arrivions à la falaise. Nous n’avons pas eu de problème à trouver la fleur. Kekata avait une petite bourse pour mettre le nectar, mais nous nous avons dû nous en fabriquer avec des feuilles et nous sommes repartis pour le village des Vionne.

Nous sommes arrivés en vue d’une palissade de bois, qui était défoncée en un endroit. Il y avait aussi un gros trou par terre et de la fumée était visible du village. Nous avons décidé de nous séparer en trois groupes pour explorer le village : Sio et Gale, Callystus et Arzhvael, Laurian et moi. Il y avait bien des mourants par-ci par-là, mais la plupart étaient des cadavres. Je me suis dit que je pourrais communiquer avec une âme pour savoir exactement ce qui s’était passé, mais je n’ai senti aucune âme. Absolument aucune. J’ai aussitôt pensé à une certaine arme et si elle était dans les environs, ce n’était pas du tout un bon signe. Mais il n’y avait aucun signe de la présence de la White Blade. Puis Laurian a trouvé une trace de botte. Une seule. Mais est-ce qu’il s’agissait de la White Blade? Ils n’étaient pas du genre à effacer leurs traces. Ils arrivaient, ils prenaient et ils repartaient.

Nous avions exploré quelques maisons quand nous avons entendu des bruits de sabots. Quelques instants plus tard, nous avons vu Raïko et Astaroth. Mais ils n’étaient pas dans leur état normal. Je veux bien croire que se faire courir après par un lézard géant peut causer un choc, mais à ce point-là? Ils sont passés devant nous comme si nous n’étions pas là. Ils avaient l’air totalement absents. Ça ne me dit rien qui vaille…