samedi 19 décembre 2009

Résumé de la situation: nous sommes baisés...

Dsl pour les petites incohérences ou erreurs: j'étais tellement fatiguée à la fin de cette game-là que je me souviens à peine des dernières heures. :(


Callystus et moi nous nous sommes fait amenées de l’autre côté du portail. J’avais brillamment essayé de m’enfuir et une de mes ailes s’était brisée. Ça ne m’a pas empêchée de me débattre, mais un des quinze gardes qui me traînaient (Oui, quinze. Est-ce que je dois me sentir flattée qu’autant de soldats se soient mis sur mon cas?), a tordu mon aile directement là où elle était brisée. J’ai dû me mordre les lèvres pour m’empêcher de hurler. Espèce de petit salopard… Si jamais je réussis à me libérer, je vais te…

De l’autre côté, les prêtres n’ont pas arrêté d’essayer de me soigner. Ça ne leur a pas suffit que je tente de m’éloigner et que je leur signifie verbalement de façon très claire que je ne voulais rien avoir à faire avec eux. J’ai dû les mordre pour qu’ils comprennent enfin qu’ils ne devaient pas m’approcher. Les prêtres sont vraiment trop obstinés, que ce soit d’un côté ou de l’autre… mais au moins, Laurian comprenait quand je lui disais de me laisser tranquille. Callystus et Laurian (Qui avait décidé de nous suivre?) n’étaient pas blessés.

Nous avons fait la connaissance de Demeter, qui occupait la troisième position du haut commandement de la White Blade. Elle a accepté de nous détacher en échange de notre promesse de ne pas nous débattre. J’ai dû encore répéter que je ne voulais pas me faire soigner, mais qu’une aide pour replacer mon aile serait très appréciée. C’est la prêtresse folle qui s’en est chargée. Elle a replacé mes os sans aucune douceur, m’arrachant quelques larmes, Même pas mal…

Nous sommes ensuite allés discuter avec Demeter dans son bureau, où nous avons pu expliquer les raisons de notre absence lors de la réunion il y avait maintenant trois semaines. Une autre rencontre allait donc être cédulée. Demeter nous a dit qu’ils se chargeraient de retrouver le restant de notre groupe, qu’ils ne pouvaient repérer pour l’instant. Je suis certaine que Callystus et Laurian ont su le pourquoi du comment, mais personne n’a heureusement rien dit.

Quand est venu le temps des présentations, les choses ont failli bien se dérouler. Laurian s’est présenté en tant que prêtre, Callystus en tant que simple méréenne, mais moi… Demeter m’a jeté un drôle de regard quand j’ai dit mon prénom et je savais pourquoi. Oh non, pas une autre… J’ai survécu quatre ans sans problème, mais à la minute où je révèle ma véritable identité, tout le monde est au courant! Quand elle m’a demandé si je faisais partie des Red Wings, je n’ai rien répondu. À quoi bon mentir dans un endroit où il y a des «detect lie» à chaque dix pieds? Elle a dit que ma présence pourrait compromettre les relations diplomatiques que la White Blade avait avec ma famille. Relations diplomatiques? Avec ma famille? Come on! Si je n’avais pas aussi mal, j’en rirais.

Nous n’étions pas prisonniers. Nous pouvions circuler où nous voulions, excepté dans l’aile ouest, mais je n’ai pas osé demander pourquoi. Notre seule autre restriction était de nous faire escorter si jamais nous voulions sortir à l’extérieur du temple. Demeter nous a accordé du temps pour que nous puissions décider qui irait voir notre groupe pour lui expliquer la situation. Un soldat super motivé et sympathique nous a ensuite conduit jusqu’à nos chambres. Callystus et moi ayant décidé de prendre un bain, nous avons convenu de retrouver Laurian d’ici une heure pour discuter de la situation.

J’aurais aimé prendre mon temps, mais j’ai dû écourter mon séjour dans l’eau à cause des autres femmes. Elles n’arrêtaient pas de chuchoter en me regardant. Je ne comprenais pas ce qu’elles disaient, mais je savais qu’elles parlaient de mes ailes. J’adore être arcadienne, mais quand on me regarde comme une paria, j’aimerais presque ne pas en être une. Je me suis lavée en quatrième vitesse et je suis sortie dans les jardins, où j’ai tenté de faire ami-ami avec les écureuils, les suisses et les zozios.

Quand Laurian, Callystus et moi nous sommes retrouvés à nos chambres, nous avons décidé que Callystus serait la mieux placée pour partir. Jamais je n’accepterais de la laisser seule avec Laurian et je ne voyais pas ce dernier tenter de raisonner Lou. C’est après ça que Laurian et Callystus sont partis sur un méchant trip de drogue. Ils ont dit tous les deux (il fallait bien que ce soit sur ce sujet là qu’ils soient d’accord) que j’étais la mieux placée pour être chef. D’accord. Je veux bien admettre que je tiens toujours mes engagements et que je suis assez intelligente pour reconnaître que Laurian émet de bonnes idées malgré le fait qu’il soit un démon, mais de là à dire que je ferais un bon chef… Je n’ai jamais fait ce genre de chose. Je ne suis pas une personne qui va diriger normalement, je suis une personne qui va taper. Vous avez tous les deux fumé du très bon stock. Ou alors vous vous êtes cognés la tête tellement fort que vous avez une commotion cérébrale et vous ne savez plus ce que vous dites ou faites. Moi, chef…?

J’ai voulu aller informer Demeter immédiatement de notre décision, alors j’ai dit aux deux illuminés que j’allais y aller seule. J’avais quelques questions à poser à Demeter et je ne voulais pas qu’ils entendent. J’ai dit à moitié en plaisantant à Callystus que si j’allais être chef, je voulais un écusson avec «chief» écrit dessus. Je n’aurais pas dû : je crois qu’elle m’a prise au sérieux… Demeter n’était cependant pas à son bureau. Je n’avais pas réalisé qu’il était si tard… Je suis retournée voir Callystus et nous avons regardé les informations qu’elle avait prise sur les armes sous-élémentales jusqu’à ce que Laurian viennent nous voir. J’ai eu une impression de déjà vu avec deux d’entre elles : Mortega et Banshee. Étrange… Est-ce que chaque personne n’est pas censée être rattachée à une seule arme? Nous avons regardé très attentivement les infos sur la deuxième prophétie quand Laurian nous a rejointes et nous sommes allés nous coucher.

Un hurlement de la mort qui tue m’a réveillée en plein milieu de la nuit. J’ai reconnu Callystus alors je me suis tout de suite précipitée dans sa chambre, suivie de près par Laurian. Je ne sais pas pour quoi ou pour qui elle nous a pris, mais elle nous a attaqués dès qu’elle nous a vus. Laurian m’a couvert et je n’ai pas été blessée. Peu importe ce à quoi elle a rêvé, ça l’a complètement paniquée : elle recroquevillée dans un coin de la chambre et elle tremblait. Je ne pouvais pas décemment la laisser seule alors je l’ai prise dans mes bras et je l’ai réinstallée sur son lit. Je me suis ensuite installée derrière elle et je l’ai gardée contre moi toute la nuit. Je n’ai pas osé lui demander ce qui l’avait autant troublée. Elle m’en parlera bien quand elle se sentira prête…

Le lendemain matin, nous avons été convoqués au bureau de Demeter, que nous avons pu informer de notre décision. Comme la condition du meeting était toujours que nos maîtres d’armes respectifs soient neutralisés, ils allaient devoir porter un collier qui les empêcherait d’utiliser leurs pouvoirs. Demeter nous a promis en signe de bonne foi que leur maître d’armes serait neutralisé en premier. Les devices avaient cependant besoin d’ajustement. Comme Callystus s’y connaissait en artefacts, elle pourrait aider. La rencontre était prévue pour dans une semaine, à la ville de Lotus, qui se trouvait dans Hopesor.

J’ai ensuite demandé aux deux autres de sortir. Pour ce que j’avais à demander à Demeter, je ne voulais avoir aucune oreille indiscrète. J’allais probablement en parler à Callystus plus tard, mais pour l’instant… J’ai demandé à Demeter si elle avait l’intention d’informer ma famille de ma présence ici. Elle m’a alors informée que ma tête était mise à prix pour une forte somme… par ma famille. Génial, en plein ce dont j’avais besoin. Je ne pouvais pas dire à Demeter pourquoi ma famille me recherchait alors je me suis contentée de lui jurer que je n’avais rien fait d’illégal. En retour, elle m’a assuré que ma présence ici ne serait jamais divulguée. Inutile de mentionner que je lui en ai été extrêmement reconnaissante. Je sais bien que je vais devoir dealer avec ma famille un jour prochain, mais je ne suis vraiment pas pressée de le faire. Je crois que je vais quand même devoir en informer les autres. Tout le monde a droit à ses secrets, mais quand ils risquent d’affecter tout le monde… Et dieu sait sur quelles personnes avides d’argent nous risquons de tomber si je suis reconnue…

Callystus a réussi plus tard à communiquer avec son père et elle nous a informés d’une grave nouvelle : un des guardians était très mal en point. Il s’agissait de Kaïtos. Oh non… Il ne peut pas mourir… Mais qu’est-ce que je peux faire pour l’aider? Une des formes de Laurian était un élémentaliste de feu alors il a décidé de partir pour aider Kaïtos. Callystus m’a suggéré de partir avec lui. Elle savait que j’étais beaucoup attachée à lui et que je serais très inquiète tant que je n’aurais pas de nouvelles de lui. J’avais plus qu’envie d’aller voir Kaïtos, mais j’étais d’abord et avant tout la garde du corps de Callystus. Ma priorité était de la protéger alors même si j’avais déjà son accord, j’ai préféré lui demander si elle était vraiment-vraiment- vraiment-vraiment- vraiment-vraiment- vraiment-vraiment- vraiment-vraiment certaine que je pouvais partir. Quand elle m’a répondu que oui, il ne m’en a pas fallu plus pour que je dise à Laurian que nous pouvions partir.

Kaïtos était effectivement mal en point. Même si je me doutais que ça ne servirait à rien, je me suis agenouillée devant lui et je lui ai demandé si je pouvais faire quelque chose pour l’aider. Fier comme toujours, il m’a répondu que je devrais plutôt m’occuper de mes priorités. C’est ce que je fais, vous ne l’aviez pas compris? Laurian-qui-n’est-pas-Laurian a ensuite utilisé du feu pour le soigner. Je pense qu’il va s’en tirer. Tant mieux… Il y a si peu de personnes à qui je tiens en ce monde, alors je n’ai pas envie d’en perdre une seule.

Avant que nous ne repartions, j’ai encore eu l’occasion de me faire traiter d’incompétente par le père de Callystus. Quand il s’est rendu compte que j’avais laissé sa fille chez la White Blade, il ne s’est pas gêné pour me critiquer. Je l’ai laissée là-bas parce que j’ai jugé qu’elle ne courait aucun danger. Je commence à en avoir vraiment ras-le-bol de cet homme. La prochaine fois qu’il osera me critiquer, je vais vraiment me fâcher.

Quand nous sommes retournés au temple de la White Blade, Raïko est venu avec nous, car il semblait être le seul qui avait envie que nos deux camps se rencontrent. J’ai eu le choc de ma vie en retournant là-bas : Callystus avait coupé ses cheveux. Ses si beaux cheveux, si longs, lui arrivaient à peine aux épaules maintenant. J’ai eu envie de pleurer. Pourquoi…? Moi je n’aurais jamais pu, en tout cas pas sans le risque de me taper une méchante déprime.

Nous sommes allés tous les quatre parler à Demeter pour l’informer du refus catégorique de Gale de porter un collier qui le neutraliserait. Nous espérions qu’un meeting serait tout de même possible, peut-être même sur place, étant donné que toutes les personnes intéressées étaient présentes. Mais Demeter a été catégorique : le haut dirigeant de la White Blade serait présent alors aucun compromis n’était possible. I guess this means there’s not going to be a meeting. C’est assez frustrant d’avancer dans le noir, mais je ne suis pas prête à mettre le collier de force à Gale pour avoir des réponses. There would be no going back after that. Les choses n’étaient cependant peut-être pas totalement perdues. Nous avions une semaine pour réfléchir (je mets une croix sur convaincre Gale). Ceux qui voulaient rejoindre la White Blade pourraient le faire d’ici là. Passé ce délai, il faudrait oublier les pourparlers. Demeter a été très honnête : ils ne se gêneraient pas pour utiliser la force pour nous récupérer.

J’étais plutôt déçue quand je suis partie, car j’aurais vraiment aimé savoir pourquoi exactement la White Blade nous poursuivait, que savaient-ils, quels étaient leurs buts, quel était leur opinion sur la prophétie… Moi j’étais plutôt incertaine face à ce dernier point. Il y a six élus et six non-élus qui vont se taper dessus pour décider qui fera partie de quel camp et les six élus seront possiblement sacrifier pour sauver le monde… Comme j’ai dit à Laurian, quel que soit le camp où chacun se retrouvera, nous sommes baisés? Alors tant qu’à possiblement mourir, je préfère encore rester auprès de ceux que j’aime. Je crois que Laurian s’imagine que je reste pour Callystus et/ou Kaïtos. Ma raison est toute autre, mais je crains de me faire regarder bizarrement si je la dévoile…

dimanche 6 décembre 2009

J'ai honte de moi

La journée avait pourtant si bien commencé...

J’étais allée prendre une marche avec Callystus pour pouvoir lui parler. En fait, je lui avais pas subtilement fait comprendre que c’était dans son intérêt de m’accompagner. Je n’ai pas eu à insister pour connaître les raisons de son malaise de la veille. Elle cherchait des renseignements sur ses vrais parents et elle avait été regarder dans la biographie de son père. Ce dernier l’avait surprise sur le fait.

Je lui ai dit de ne pas trop s’en faire. C’était préférable d’avoir un père qui vous aimait et de le décevoir que d’avoir un père qui essayait de vous tuer. Je lui ai raconté très rapidement ce que j’avais découvert dans la bibliothèque. Elle en a été scandalisée. Elle m’a dit que le monstre c’était mon père et pas moi. Sa réaction m’a beaucoup touchée. Si elle se mettait en colère, c’est qu’elle tenait à moi. Qu’est-ce que ce sera le jour où elle saura tout? Car au rythme où vont les choses, un jour je me sentirai peut-être assez à l’aise pour tout lui dire. Comment réagiras-tu Callystus, le jour où tu sauras tout ce que mon père a fait pour tenter de me briser…?

J’ai plus tard encore taquinée Callystus sur le fait qu’elle était une princesse. Elle m’a couru après dans presque tout le village. Nous avons fini par tomber sur son père. J’ai pris grand soin de rester à l’écart, assez loin pour ne rien entendre de leur conversation… ce qui n’a pas empêché le père de Callystus de m’accuser de les espionner. Ben là… Pourquoi vous n’arrêtez pas de me traiter d’incompétente?

Les choses ont commencé à se compliquer quand Callystus a décidé de se pousser toute seule de son côté. Laurian avait des révélations à faire, mais il a dit au père de Callystus que pour la sécurité de sa fille, il était préférable qu’elle n’entende pas. Callystus n’a pas semblé apprécier ces cachotteries, alors elle s’est sauvée. En bonne amie et garde du corps, je suis évidemment partie à sa poursuite. J’avais beau l’adorer, ce qu’elle venait de faire n’était pas brillant du tout et je devais lui dire.

Je comprends que se faire cacher des choses en plein visage n’est pas agréable, mais tu dois comprendre que toute information n’est pas bonne à savoir pour tout le monde. Ton père t’aime et ne veut que ton bien, alors s’il juge que tu ne dois pas entendre certaines choses, tu dois lui faire confiance. Enfin… C’est ce que j’aurais dit à Callystus si je l’avais rattrapée…

Elle volait beaucoup plus vite que moi et n’a eu aucun mal à me distancer. J’étais arrivée au début du désert et je ne la voyais toujours pas. Le désert… Quelque part devant moi, beaucoup plus loin, il y avait Éomiss, le seul endroit que je pouvais pseudo-considérer comme chez moi. J’aimerais tant y retourner. En tout cas, il faudrait que j’y retourne, ne serait-ce que pour dire à Boss que je suis toujours en vie. Il va tellement m’engueuler…

J’allais me remettre en route quand j’ai entendu la voix de Laurian-qui-n’est-pas-Laurian dans ma tête. Il me demandait d’aller chercher Callystus. Retrouver Callystus? Pas de problème… ♫La, la, la…♫ Je m’étais remise à voler quand j’ai encore entendu sa voix : il me disait qu’il avait retrouvé Callystus et que je devais m’en retourner vers Kotuu. Retourner à Kotuu par moi-même…? Pas de problème… ♫La, la, la…♫ Je devrais y arriver… d’ici un jour ou deux…

Mon incertitude a dû transparaître de façon très évidente dans ma voix, car Laurian-qui-n’est-pas-Laurian (il m’a dit qu’il s’appelait Narkmal) est venu me chercher et il nous a téléportés à Kotuu. Sitôt arrivée, je me suis sentie très mal. Il y avait au-dessus de la ville un dôme que je savais être fait de light. Oh non… Je la sens mal…

Nous sommes retournés à la maison de Kyle juste à temps pour voir Zee s’effondrer. En tant que guardian de darkness, le light devait l’affecter à un niveau que je ne pouvais même pas imaginer. Narkmal m’a suggéré de la prendre dans mes bras, ce que j’ai tout de suite fait. Nous partageons le même sang, alors peut-être qu’elle pourra absorber une partie de mon énergie…?

Et puis il a fallu que les choses dégénèrent encore plus. Kaïtos a décidé qu’il n’était pas question pour lui de rester avec une bande de froussards comme nous et il est sorti. Pensez-vous qu’il a écouté les guardians qui ont essayé de le retenir? Non, pas du tout. Vous êtes mortel maintenant, dois-je vous le rappeler? Comme l’état de Zaphira ne s’améliorait pas, j’ai annoncé aux autres d’une voix très joyeuse et super motivée que j’allais aller me suicider dehors. J’ai donné Zee à Laguna, j’ai pris une profonde inspiration et je suis partie à la poursuite de Kaïtos.

Le light qui recouvrait la ville m’a aussitôt donné un sentiment d’oppression assez intense. Je la sens tellement mal… Pourquoi suis-je sortie? Je mentirais si je disais que me faire traiter de froussarde n’a pas atteint mon orgueil, mais je suis surtout ici parce que j’aime beaucoup Kaïtos et que je ne veux pas qu’il meure. Et si quelqu’un peut essayer de le convaincre de faire demi-tour, c’est moi.

Nous sommes arrivés devant une femme-centaure et une prêtresse avec une croix super evil… je veux dire super holy. Elles ont dit que nous étions là pour nous rendre. Nous rendre? Personne ne m’a rien dit à ce propos. Kaïtos a fait apparaître deux épées de feu. Je pensais qu’on ne pouvait plus utiliser de magie… Moi j’ai tenté de dialoguer. Je préférais une approche pacifique à une approche violente, car les dieux savent que je n’étais pas en position de force. J’avais les meilleures intentions du monde, mais je sonnais quand même tellement «pissou». Tout ce que je voulais c’était de survivre, mais j’avais tellement peur que je sonnais vraiment comme une froussarde finie. Seigneur, je suis une vraie honte… J’ai eu beau demander des explications et dire que nous ne voulions pas nous battre, la prêtresse folle nous a quand même foncés dessus… avec sa croix holy. Si Kaïtos ne m’avait pas protégé, je serais morte.

D’autres membres du groupe sont arrivés. Cette fois-ci, c’est Narkmal qui m’a sauvé la vie, ainsi qu’à Callystus. L’épaule de Kaïtos pissait le sang, mais avant que j’aie pu lui faire des bandages, Arzhvael a fait un truc bizarre : il a pris la main de Kaïtos et ses blessures se sont refermées. Je me demande s’il peut faire ça avec d’autres éléments et surtout, s’il peut faire ça par personnes interposées? Quoique… Je suis quand même à moitié guardian, alors je vais d’abord essayer de me concentrer de toutes mes forces pour créer du dark. Si j’y arrive, je pourrai sauver Zee. De toute façon, Arzhvael me semble la personne la mieux placée pour dé-posséder Ecko de Xaoyu. Je la sens très bien…

samedi 5 décembre 2009

Truth is good... but it hurts so much (suite)

Il s’est passé quelques heures avant que l’un d’entre eux ne se remette à bouger. Sio m’a dit en passant devant moi que la bibliothèque était très intéressante. Tant qu’à continuer à perdre mon temps ici, j’ai décidé d’aller y faire un tour. Dès que je suis arrivée au niveau des autres, je me suis retrouvée dans une bibliothèque remplie de livres à perte de vue. Il y avait pleins de vieux halflings tous identiques partout. Kyle m’a dit qu’ils s’occupaient de la bibliothèque. Comme tout le monde avait l’air très occupé, j’ai décidé d’aller faire des petites recherches personnelles de mon côté. Si cette bibliothèque contenait vraiment des livres sur absolument tout, je n’aurais pas de difficulté à trouver ce que je voulais.

J’ai demandé à un des halflings de m’amener jusqu’à la biographie de mon père. Depuis que j’avais appris l’identité de ma mère, tout ce qu’on m’avait dit à propos d’elle c’était qu’elle était une femme vraiment bien. Alors depuis ce moment, je me demande ce qu’elle a bien pu faire avec un malade mental comme mon père. C’était une histoire d’un soir? Ou alors mon père n’a pas toujours été tel que je l’ai connu? J’avais besoin de savoir, alors tant qu’à être dans un endroit où je peux tout savoir sur tout…

Je ne m’attendais pas du tout à trouver ce que j’ai trouvé. Les renseignements que je lisais ne correspondaient pas du tout à ce que je savais de mon père. Comme si l’homme dont je lisais la biographie et celui que j’avais connu étaient deux personnes complètement différentes. Je me suis ensuite rendue à ma biographie, qui se trouvait dans la section des half-blood. J’ai eu envie de pleurer : il y avait plusieurs autres livres sur des half-blood de darkness, mais tous étaient très minces, signifiant qu’aucun n’avait vécu longtemps. Mon livre était le plus épais. Rien dedans ne m’a éclairée, alors j’ai décidé d’en avoir le cœur net en allant lire la biographie de ma mère.

Les livres remplissaient une rangée au complet. Comme je savais qu’elle était morte environ quand j’avais dix ans, j’ai pris le dernier livre. Ce que j’ai lu m’a donné envie de pleurer. Sigma savait qu’elle allait bientôt mourir. Aucun de ses enfants n’avait survécu et son souhait le plus cher était d’avoir un enfant qui survivrait avant qu’elle ne quitte ce monde. Muuu… Je t’aime maman et j’aurais tellement aimé pouvoir te le dire…

Elle était oracle à Wateryard et mon père était un jeune noble là-bas. Il était le mouton noir de la famille, car il n’aimait pas tuer. Euh, what? Il a plu à ma mère, alors elle a… J’ai préféré sauter les pages suivantes. Il y a certaines choses que les enfants ne devraient jamais savoir sur leurs parents. Comme je ne tenais pas particulièrement non plus à connaître ses derniers instants (je me serais mise à pleurer à coup certain), j’ai décidé de retourner à la biographie de mon père. Something wasn’t right. I never considered my father to be a «nice guy». Something made him change and I wanted, and needed, to know what.

Quand j’ai découvert de quoi il s’agissait, j’ai senti la peur que j’éprouvais pour cet homme disparaître et au-delà de la colère que je ressentais déjà, une grande haine m’a envahie. Il y a longtemps que j’avais arrêté d’espérer qu’il soit fier de moi et de pouvoir l’appeler «papa», mais aujourd’hui, j’étais passée à une autre étape. Je voulais le tuer et surtout, le faire souffrir très intensément… Ce salopard de fils de pute. Il a découvert ce que ma mère était. Il l’a vue se transformer quand elle est retournée à son pilier pour me donner naissance. Il s’est dès lors mis en tête qu’elle était un monstre et qu’elle s’était servie de lui. C’est d’ailleurs ce qu’il n’a pas arrêté de répéter à sa femme (qui était là depuis un bon bout de temps), tentant de se faire passer pour une pauvre victime.

Quand Sigma m’a confiée à lui, j’étais un bébé à peine sevré et encore… Elle pensait que je serais en sécurité avec lui. Et je l’ai été le temps qu’elle a été en vie, car il l’a craignait. Mais il ne m’a jamais aimée… Et quand Sigma est morte, c’est là que mon enfer a véritablement commencé. Il s’est dit : J’ai un monstre avec moi, alors pourquoi ne pas m’en servir?

J’ai préféré fermer le livre. Je connaissais la suite de toute façon. Il a tout fait pour me rendre complètement folle, pour me transformer en monstre. Et il a dû redoubler d’efforts, car mon tempérament était totalement opposé à ce qu’il avait en tête pour moi. Alors tu as juste décidé qu’elle t’avait trahie sans même prendre la peine de lui demander?! S’il y a quelqu’un qui a trahi c’est toi et pas elle!! Comment a-t-il pu…? Comment a-t-il osé nous trahir de la sorte ma mère et moi? J’étais si enragée que j’ai décidé de sortir. Je n’avais plus qu’une envie et c’était celle de taper sur quelque chose tout en m’imaginant qu’il s’agissait de mon père. Je suis sortie en coup de vent sans prendre la peine de demander aux autres s’ils avaient besoin de mon aide. Je suppose que j’aurais aussi pu me servir des livres pour savoir où se trouvaient en ce moment mon père, ma belle-mère et ces autres personnes qui m’avaient fait du mal, mais je n’ai pas fait demi-tour. Les retrouvailles viendront bien assez tôt. And all good things come to those who wait.

Je n’ai même pas salué ceux qui se trouvaient à l’extérieur de la bibliothèque. Je suis passée à côté d’eux, remarquant à peine leur présence. Je me suis rendue directement dehors. La pluie torrentielle ne m’a pas arrêtée. J’ai continué jusqu’à un arbre qui me semblait assez solide pour supporter mes coups et je me suis mise à taper dessus, m’imaginant que c’était mon père que je frappais.

Je te hais salaud!! Je vais t’écrabouiller la figure!! Je vais te faire souffrir!! Quand j’en aurai fini avec toi, tu me supplieras de t’achever!!

Je te hais!! Je te hais!! Je te hais!! Je ne te pardonnerai jamais de nous avoir trahies!! Jamais!! Jamais!! JAMAIS!!!

Aux gouttes de pluie se sont mêlées mes larmes. J’avais la vue embrouillée, mais je continuais quand même de frapper. Mes mains me faisaient très mal, mais je ne voulais pas m’arrêter. Je me suis mise à hurler ma tristesse et ma rage. Je ne me suis arrêtée que lorsque je n’ai plus eu assez d’énergie pour continuer. Je me suis laissée glisser par terre et j’ai continué à pleurer. I hate you… I hate you…

Je ne sais pas combien de temps je suis restée agenouillée par terre. Mes larmes ne semblaient pas vouloir s’arrêter de couler. J’étais épuisée et j’avais froid. J’allais certainement tomber malade à rester sous la pluie. J’aurais dû rentrer à l’intérieur, mais j’étais trop fatiguée pour bouger. Je suis donc restée contre l’arbre à pleurer.

Quand la pluie a cessé de couler au-dessus de ma tête, j’ai arrêté de pleurer. Il pleuvait encore autour de moi, alors qui…? Je ne savais pas à qui m’attendre, mais quand je me suis retournée et que je l’ai vu, je n’ai pas été étonnée. De qui d’autre que Kaïtos aurait-il pu s’agir? Dès que j’avais besoin d’aide, il arrivait près de moi. Comment voulez-vous que je ne pense pas que vous êtes mon ange gardien quand vous êtes toujours là pour me dire et pour faire exactement ce qu’il faut pour que je me sente mieux…?

Kaïtos ne disait rien. Il restait debout à côté de moi, totalement indifférent à la pluie. Un de ses bras s’était transformé en aile et c’est ce qui avait arrêté la pluie au-dessus de ma tête.

Je l’ai regardé et j’ai senti les larmes revenir.

Countdown to hug… Three… Two… one…

Je me suis jetée dans ses bras et je me suis remise à pleurer. Ça ne me dérangeait pas qu’il ne réponde pas à mon étreinte. J’avais seulement besoin d’une présence rassurante. Please don’t push me away… Please don’t push me away… Je suis restée longtemps contre lui, accrochée comme si ma vie en dépendait, ma tête enfouie contre son torse. Je ne me suis éloignée que lorsque j’ai arrêté de pleurer. Kaïtos n’avait pas protesté, mais j’ai quand même ressenti le besoin de m’excuser. Je sais qu’il n’aime pas trop ça quand je le hugge.

Je n’ai pas eu besoin de lui dire pourquoi j’étais dans cet état. Il savait que j’avais finalement découvert la vérité. Je suis contente de savoir, mais ça fait si mal. But he’s right: it’s better to know than to stay in the dark. Even if it hurts like hell... Quand il m’a dit que les mortels étaient stupides de se laisser dicter leur conduite par leurs émotions, j’ai cru qu’il parlait de moi (je venais de dire que j’espérais avoir mon arme sous-élémentale quand je retrouverais mon père, pour pouvoir expérimenter sur lui) alors je me suis excusée. Mais c’est de mon père qu’il parlait, pas de moi. Merci Kaïtos. Hé, peut-être que je serai chanceuse et que mon arme sera super evil et comme ça je pourrai faire souffrir mon père encore plus…? Kaïtos m’a répondu qu’une arme evil n’était pas pour moi, parce que je n’étais pas comme eux. Thank you, thank you so much. If I hadn’t been scared to be pushed away, I would have told him that for everything that he did for me, I loved him very much and if he ever needed help, for anything, he could count on me.

Quand nous sommes retournés dans la grotte, je l’ai remercié. Il ne m’a pas répondu. I didn’t need him to. Never again would I believe that he didn’t care or that he wasn’t a nice man. Kaïtos was definitely my guardian angel...

Je me suis assise dans mon coin en attendant que les autres sortent de la bibliothèque. Quand ils nous ont finalement rejoints, j’ai remarqué que Callystus n’avait pas l’air d’aller bien. Au risque de passer pour une mauvaise amie, je ne suis pas allée la voir. I was too wrapped up on my own emotions. I wouldn’t have been able to help her very much. I think I need a little time alone. Tomorrow, I’ll go talk to her.

Nous sommes retournés au village. Kyle nous a gentiment offert l’hospitalité. Je suis allée me recroqueviller sur un fauteuil, dans le coin le plus sombre possible. J’ai mis beaucoup de temps à m’endormir, mes pensées étant occupées par tout ce que j’avais lu. How could you…? How could you…?