dimanche 29 novembre 2009

Truth is good... but it hurts so much

Dsl pour les petites erreurs. Et j'y ai été dans le très résumé pour certains bouts, pcq j'en avais bcp à écrire. J'ai fait 5 pages presque pleines et je n'ai pas encore fini!


As I am sitting in my armchair, in this dark corner, I can do nothing but think about everything that happened...

Nous sommes allés sauver la princesse Fumiko. J’ai été tout à fait inutile. Laurian a repéré l’endroit où elle avait le plus de probabilité de se trouver dans la forteresse… Sio a arrêté le temps pour que nous puissions nous cacher… Moi? J’ai défoncé le plafond. Je crois que j’ai peut-être assommé un samouraï en tombant… Si nous avions pu utiliser de la magie, j’aurais servi à quelque chose. Je me serais tellement vue summoner des zombies ou des squelettes pour distraire les soldats… Alors que nous nous trouvions toujours au village, Laurian avait émis la suggestion que nous utilisions des morts-vivants pour distraire les gardes le temps que nous nous infiltrions. J’ai trouvé l’idée tellement géniale que je n’ai pas pu m’empêcher de le dire à haute voix. Je pensais justement la même chose! Mais moi je me disais que je pourrais tuer un samouraï et le ramener à la vie, puis utiliser mes pouvoirs pour le faire paraître comme vivant et ensuite l’envoyer contre ses camarades. J’ai eu envie de le dire aux autres, mais quand j’ai vu les regards qu’ils me lançaient, j’ai préféré m’abstenir.

Nous avons réussi à sortir la princesse sans être blessés. Nous étions pleins de bonnes intentions, mais elle était quand même très méfiante. J’ai laissé Laurian tenter de la rassurer le temps que je ramène Sio, qui s’était mis à courir vers le devant de la forteresse, là où nos camarades se battaient. J’ai dû m’envoler pour échapper aux gardes et quand je me suis posée devant la princesse, elle s’est agenouillée et s’est inclinée très bas devant moi en m’appelant «grande déesse». Laurian m’a fait comprendre qu’à cause de mes ailes, elle pensait que j’étais la déesse protectrice de son clan. Utilisant mon nouveau statut divin, j’ai réussi à la calmer.

Nos compagnons qui avaient attaqué de front étaient dans une fâcheuse posture, mais Callystus m’a dit par magie de partir au village, qu’ils allaient s’arranger. Laurian nous a téléportées la princesse et moi au village et il est reparti pour ramener tout le monde. J’ai retrouvé Callystus dans un sale état : elle était couverte de sang et elle pleurait. Je ne connaissais pas la raison de sa douleur (j’ai appris plus tard que Sio avait encore été possédé par Gravity et qu’il avait massacré pleins de gens). Tout ce que je savais c’était que mon amie avait besoin de moi. Je l’ai donc prise dans mes bras et je l’ai nettoyée de tout le sang, j’ai pansé ses plaies et je l’ai serrée contre moi jusqu’à ce qu’elle se calme. I’m here for you Cally… I’m here for you… Il y a longtemps que je ne me sens plus comme sa simple garde du corps. Au-delà du fait qu’elle me rappelle celle que j’étais il y a une éternité et que tranquillement je suis en train de redevenir, je me suis attachée à elle. Je ne la console pas par obligation, mais parce que j’en ai envie. Je me permets même de la taquiner et de m’amuser avec elle. L’autre jour, nous avons fait une bataille d’eau dans les bains, bataille qui fuit suivie d’un peignage de cheveux en règle. It was fun…

J’aime penser que ma présence a quelque peu soigné les plaies de son cœur, mais je ne pouvais rien faire pour ses blessures physiques. Même si on ne peut pas faire confiance au prêtre, au moins il est toujours là quand quelqu’un a besoin d’être healé. Callystus a failli m’arracher le bras quand il s’est exécuté. Don’t worry so much. As long as I’m around, if he even looks like feeling of doing something suspicious, I’m going to kick him.

Après le départ du prêtre, j’ai demandé à Callystus si elle voulait bien sortir toutes ses armoires, pour que je puisse jeter un coup d’œil dedans. J’ai essayé de garder un air le plus détaché possible, mais quand elle a suggéré que nous nous pomponnions… Wouhou! Elle m’a montré ses kits de maquillage, son bidule qui réparait les ongles automatiquement… I’m so jealous… Je vais devoir lui demander de me fabriquer un truc du genre pour ma fête. Flare nous a entendues parler de pomponnage alors elle est venue se joindre à nous.

Je me suis dit que Zaphira aimerait se joindre à nous, alors je me suis mise à sa recherche. Elle se trouvait dans le jardin. Elle s’était remise du choc de la bataille et était en train de jouer avec la queue de Kaïtos. Ce n’était pas le fait qu’il se laissait faire qui était traumatisant, mais le fait qu’il était en train de lécher sa patte. J’ai été tellement fascinée que j’ai été incapable de détacher mon regard. Kaïtos lèche sa patte… Kaïtos agit en chat… Je suis restée plantée à la fenêtre à le regarder jusqu’à ce qu’il se mette à marcher. C’est là que j’ai remarqué qu’il était blessé, car il boitait.

J’ai sorti une excuse bidon à Callystus pour qu’elle ne se pose pas trop de questions et je suis sortie dehors. Je suis allée voir Kaïtos et j’ai demandé à voir sa patte. Il n’a tout d’abord pas voulu, mais j’ai tant insisté qu’il a fini par le faire : il avait une grande slash sur la patte. J’ai suggéré d’aller chercher le prêtre, mais il a catégoriquement refusé. Je lui ai donc dit que je pourrais lui faire un bandage, mais il a aussi dit non. Quand il s’est éloigné, j’ai décidé de le suivre jusqu’à ce qu’il finisse par se rendre.

Quand il s’est assis sur sa roche habituelle, je me suis agenouillée à côté avec mes bandages tendus vers lui. Il m’a dit que j’étais aussi têtue que ma mère. Ce n’était pas nécessairement dit comme un compliment, mais ça m’a fait plaisir d’être comparée à elle. Comme je n’avais pas l’intention de lâcher le morceau, il a fini par se rendre. J’ai fait de mon mieux pour être la plus douce possible dans mes gestes. La dernière chose que je voulais, c’était de lui faire mal et qu’il se fâche contre moi. Quand j’ai eu fini, je lui ai dit qu’il n’hésite pas à venir me voir si jamais le bandage avait besoin d’être changé, parce que moi je n’hésiterais pas à le faire.

Je ne voulais pas trop pousser ma chance, alors je suis partie. J’avais fait demi-tour quand je me suis souvenue d’un petit détail. Kaïtos m’avait dit que je ressemblais à ma mère. Je lui ai demandé en quoi. Il m’a dit que j’avais son cœur et ses yeux. Cette révélation m’a causé un surplus d’émotion tel que je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander si je pouvais le hugger. Il m’a bien entendu encore répondu qu’il n’accepterait pas un autre manque de respect. J’ai donc encore dû lui expliquer que je ne voulais pas lui manquer de respect et que j’éprouvais simplement de l’affection pour lui. Lui ne voulait pas que je m’attache trop, car il n’était pas un remplacement pour ma mère. Je ne le savais que trop bien, mais ça ne voulait pas dire que je n’éprouvais pas d’affection pour lui. J’ai tant insisté qu’il a fini par accepter.
-…Pour vrai? Pour vrai?
-Of course not!
-Oh… Ok…

Muuu… Kaïtos ne veut pas que je le hugge… Toute piteuse, je suis retournée vers ma chambre. Forest m’a félicitée quand je l’ai croisé. Euh, quoi? Pourquoi «way to go»? Callystus m’a remonté le moral en me disant que Kaïtos avait changé d’avis parce qu’il s’était rendu compte que tout le monde regardait. Tout le monde regardait? Pourquoi? Forest et Callystus m’ont dit que c’était parce que c’était cute. Ça m’a un peu gênée. Je me suis seulement occupée de sa blessure. Qu’est-ce qu’il y avait de mignon là-dedans?

Callystus, Flare et moi nous nous sommes finalement fait notre soirée de filles. Ça m’a fait du bien de me rappeler durant quelques heures que j’étais une femme avant d’être une guerrière…

Le lendemain matin, je venais de me lever quand j’ai entendu Laurian dire à Kaïtos que seul le feu pouvait le guérir. Quoi?? À quoi mon bandage a servi alors? Je suis allée demander à Kaïtos pourquoi il ne me l’avait pas dit.
-Tu ne m’aurais jamais laissé tranquille.
-Si vous me l’aviez dit, oui. Vous savez, si je vous écœure vraiment trop, pas «trop», mais «vraiment trop», vous pouvez me le dire.
-Right now, you are!
-…Ok… Je m’en vais alors…
Muuu… Je voudrais juste que Kaïtos m’aime bien parce que je l’aime bien moi…

Nous n’avions plus rien à faire dans ce monde alors nous sommes retournés chez nous. Le portail que Raïko a fait nous a emmenés… dans le bureau de maître Chamberlain encore une fois. Inutile de préciser qu’il était très en colère, mais c’était le moindre de nos soucis. Nous étions revenus environ trois semaines avant notre départ, c’est-à-dire avant tous nos ennuis avec la White Blade et avant le bal à Wateryard. Ce petit détail n’était cependant que la pointe de l’iceberg. Les six guardians ont pu reprendre leur forme humaine, mais ils étaient maintenant coupés des dieux. Aucun ne sentait son arme et ni n’avait accès à son pilier. Ils étaient devenus de simples mortels, des élémentalistes. Compte tenu de leur vulnérabilité, il fallait les emmener dans un endroit sûr. Le seul endroit sûr pour l’instant était la demeure de Laguna, alors nous nous y sommes rendus. Ça a encore été l’occasion pour moi de consoler Callystus, mais je ne m’en plains pas. Je l’aime beaucoup trop pour être capable de résister à ses pleurs.

Comme cela semble être écrit dans notre destinée à tous, les ennuis nous ont suivis. Raïko et Laurian étaient partis porter un message aux hauts dirigeants de la White Blade. Nous avions tous besoin de réponses (entre autre, pourquoi Cassandra était-elle de leur côté et pas du nôtre) et comme Gale n’était pas disposé à nous les donner, une rencontre avec la White Blade était la next best thing.

Durant leur absence, le maître de Sio a décidé de se pointer le bout du nez à Uman’lil. Quand Callystus et moi l’avons appris, nous nous sommes mises à paniquer comme deux cinglées. Le mari de Laguna n’avait pas l’air de comprendre pourquoi nous nous énervions et il a encore sans doute moins compris quand notre agitation a monté d’un cran, après qu’il nous ait dit que Monochrome l’avait touché. Pourquoi tout le monde est-il si calme? Sommes-nous les seules à avoir entendu Laurian dire qu’il y avait deux Monochrome et que l’un d’entre eux était un doppleganger? Oui Laurian est un menteur-né, mais il faudrait quand même s’attarder à cette affirmation! Comme Callystus a dit : Mieux vaut être paranoïaque que mort!

Finalement, Kaïtos nous a demandé à Callystus et à moi de le suivre à l’extérieur. Je ne sais pas ce qu’il avait en tête, mais quand Kaïtos demande quelque chose, on ne pose pas de question. On dit «oui, monsieur» et on obéit. Monochrome n’était pas très loin de la mansion, avec Sio. Peu importe ce que Kaïtos voulait faire, je crois que ça n’a pas marché et en plus, quand Sio a commencé à trouver Monochrome louche (il disait avoir été dans la grotte, mais ne se souvenait ni de Callystus ni de moi), il a utilisé la gravité, mais elle n’a eu d’effet que sur nous. Il n’en fallait pas plus pour que le fier guardian du feu se mette en colère et prenne feu (littéralement).

Nous avons heureusement réussi à éviter de nous faire toucher par Monochrome, qui a fini par partir de son côté dans une auberge, pour laisser le temps à Sio de faire ses adieux. Nous avons quant à nous attendu ardemment le retour de Laurian et de Raïko. Je crois que ce dernier a été plutôt découragé de constater que nous parlions toujours du fait que Monochrome était un doppleganger. Laurian voulait se rapprocher de l’auberge, car son bidule à détecter les trucs comme lui n’était pas très fonctionnel. Ce n’est pas que j’éprouve une sympathie particulière pour lui, mais nous avons besoin de lui autant que tous les autres. Je l’ai traîné par le bras vers l’auberge. Je crois qu’il aurait préféré de beaucoup y aller seul et il a bien essayé de m’en convaincre. Ne t’inquiète pas prêtre. Ma priorité sera toujours Callystus, mais ça ne veut pas dire que je vais te laisser affronter seul un truc comme toi. Nous serions bien avancés si tu mourais.

Nous étions en train d’observer Monochrome quand j’ai senti une présence qui nous observait dans l’ombre. Je devais avoir l’air folle à regarder tout autour de moi comme ça, mais j’ai eu raison de le faire. Une silhouette encapuchonnée s’est avancée vers nous… une silhouette autour de laquelle flottait un sceptre. Même sans jamais l’avoir vu, je savais qu’il s’agissait de Chrono, le staff du temps. La silhouette devait donc être Monochrome. Mais duquel s’agissait-il? Nous avons eu la confirmation qu’il s’agissait du vrai quand il a réparé le bidule du prêtre et que ça s’est mis à sonner en direction de l’auberge. Le Monochrome que nous avions vu était donc le doppleganger. Thank god we didn’t touch him! Ce Monochrome-ci nous a dit qu’il laissait Sio avec nous pour l’instant et qu’il allait remettre les choses en ordre.

Ensuite, je ne sais pas trop ce qui s’est passé. Nous étions rendus le matin au lieu du soir. Monochrome avait remis le temps comme il devait l’être, c’est-à-dire trois semaines plus tard. Inutile de dire que ça a causé toute une commotion, qui a été d’autant plus grande que nous avions manqué le rendez-vous avec la White Blade. Comme nous ont résumé Raïko et Laurian, il y aurait une autre prophétie que celle que nous avions lue, ou plutôt une autre version. Un meeting en terrain neutre avait été fixé à trois jours plus tard. Au cours de cette rencontre, ceux qui désiraient rejoindre la White Blade seraient accueillis à bras ouverts. Malheureusement, à cause de l’avancée rapide du temps… Mais comme j’ai fait remarquer, ils ont des paladins qui peuvent détecter les mensonges, alors si nous leur disons ce qui s’est passé, nous n’aurons sans doute aucun problème à organiser un autre meeting.

Tout le monde nous nous sommes rendus à l’extérieur parce que Callystus voulait contacter son père, pour le rassurer sur son état et aussi pour lui demander de nous aider à protéger les guardians. Je ne connais pas le roi de Merra, mais il serait apparemment la personne la plus apte à protéger les guardians. Comme les relations du père de Callystus tant avec les guardians qu’avec Laurian (ou plutôt ce qu’il était) n’étaient pas ce qu’il y a de meilleur, il valait mieux être à l’écart lorsque nous l’appellerions.

Nous avons effectivement bien fait. Grâce aux coordonnées données à Callystus par son père, un portail a pu être créé pour le faire venir jusqu’à nous. Comme lorsque nous nous trouvions à Wateryard, il s’en est pris à Laurian, mais sa réaction m’a tout de même parue un peu moins excessive qu’à ce moment-là. Les choses ont fini par se calmer et les explications ainsi que les présentations ont pu être données. Quand il m’a reconnue, le père de Callystus m’a traitée de garde du corps incompétente (la plus incompétente qu’il avait jamais vue en fait) et il a dit que plus jamais il ne m’engagerait. Ben là… Vous êtes méchant… Je sais bien que j’aurais dû surveiller Callystus de plus près et je m’en suis beaucoup voulu, mais j’ai tout fait pour me reprendre par la suite : je suis restée le plus près d’elle possible, je me suis occupée d’elle quand elle était blessée ou qu’elle n’allait pas bien… Et aujourd’hui, je me trancherais les veines si je savais que ça pouvais lui sauver la vie et… Est-ce que je viens bien d’entendre Callystus dire que je suis sa meilleure amie? Je t’aime et je veux te faire un hug…

Le père de Callystus a dit qu’un de ses amis serait en mesure de nous aider, mais nous ne devrions jamais parler à qui que ce soit de ce qui se passerait là-bas. Ça ne me pose aucun problème. Cet ami se trouvait à Kotuu alors nous nous y sommes allés par magie. Ça m’a rendue un peu nostalgique d’être là-bas, car ça me rapprochait énormément d’Éomiss, qui était à bien des égards bien plus un «chez moi» qu’Arcadia ne l’avait jamais été. Je me demande qu’elle serait la réaction de Boss si je me pointais là-bas? Il serait probablement furieux que j’aie disparu durant plusieurs mois sans donner de nouvelle… J’espère qu’on aura à aller là-bas, car j’aimerais bien le revoir. Il a fait beaucoup pour moi, alors je lui dois bien de lui donner de mes nouvelles…

Kotuu est une ville d’halflings, mais l’ami du père de Callystus était un arcadien. Il s’appelait Kyle et était médecin. Il a eu un petit sourire en coin quand il a entendu mon nom, alors je me suis sentie dans l’obligation de dire que je n’étais pas du tout comme ma famille. Il m’a répondu que c’était une bonne chose. Oui, c’est un fait. Cet arcadien qui vivait dans une ville d’halflings n’était pas le fait le plus étrange. Devant sa maison, il y avait un gros loup qui montait la garde… et qui communiquait non pas en grognant, mais avec des pancartes. J’ai été beaucoup trop perturbée pour aller lui faire des câlins comme Callystus lui a faits.

J’ai été encore plus perturbée quand j’ai appris que la bibliothèque dans laquelle nous devions aller pour trouver des renseignements sur les prophéties et les armes élémentales était… le loup. Euh… Depuis quand une bibliothèque contient des livres sur tous les sujets possibles et depuis quand une bibliothèque peut être un animal? Mieux vaut ne pas poser de question.

Kyle nous a emmenés jusqu’à une grotte qui se trouvait un peu à l’écart de la ville. Il en a ouvert l’entrée et nous nous sommes retrouvés dans un long couloir dont les murs étaient recouverts d’étranges gravures représentant des êtres que je n’avais jamais vus auparavant. Il s’agissait d’alorians, une race qui était maintenant disparue. D’autres gravures plus loin montraient comment ils avaient été anéantis, par de grands animaux : un pégase, un oiseau, un lion, un dragon et un serpent. Kaïtos n’a rien dit, mais à voir la façon très intense dont il regardait la gravure de l’oiseau, je savais qu’il avait participé au massacre. Il avait l’air si triste qu’il ne m’est même pas venu à l’idée qu’il l’avait fait de son plein gré.

Quand les autres ont continué leur chemin, Kaïtos est resté dans le couloir à regarder les gravures. Je ne voulais pas le laisser seul, alors je suis restée aussi… à observer subtilement les gravures sur l’autre mur. Je me suis ainsi rapprochée de celle qui représentait un grand dragon. Pour m’être fait dire que j’étais à moitié dragon, je savais qu’il s’agissait de ma mère. Alors quand Kaïtos s’est approché de moi et m’en a fait la remarque, j’étais déjà au courant. Elle est magnifique. J’aurais tant aimé la connaître… Kaïtos m’a dit que pour un guardian qui devait protéger la vie, détruire était le pire des châtiments. Pauvre Kaïtos… J’ai senti beaucoup de tristesse dans sa voix et un sentiment de hug très intense m’a envahi. Mais je me suis retenue. Kaïtos n’avait pas l’air de raffoler des hugs, alors mieux valait ne pas trop pousser ma chance. Je me suis contentée d’un pate-pate sur l’épaule. Avant de retourner de son côté pour continuer d’observer les gravures, il m’a dit que je devrais être dans la bibliothèque avec les autres, que je pourrais y apprendre des choses importantes. Sans aucun doute, mais j’avais le sentiment que je devais rester là où j’étais. Peut-être que je faisais tout ça pour rien, mais il avait l’air si triste que je voulais rester près de lui, je voulais qu’il comprenne qu’il y avait quelqu’un qui était là pour lui. After all, that’s what you’re supposed to do, right? Help the people you care about in any way you can?

Quand Kaïtos a continué son chemin pour rejoindre les autres dans la grande salle, je l’ai suivi en silence. Je me suis assise à une distance respectable de lui. Je ne voudrais pas qu’il se mette à me trouver harcelante. Une partie du groupe (tout le monde sauf les guardians, Tania et Gale) était parti dans la bibliothèque. Ils se trouvaient tous en plein milieu de la pièce et ils étaient tous complètement figés.