mardi 12 janvier 2010

Lou is going to kill me

Je n’ai rien contre les trucs dark et creepy, mais tout ça est un peu trop pour moi. Ça devait être une simple mission de sauvetage : Boss a disparu, nous allons le chercher et nous retournons à Éomiss. Je m’étais déjà rendue dans ces grottes et je savais qu’elles étaient sans danger. Peut-être qu’il y avait eu un éboulement et que Boss était pris…? Et comme tous mes compagnons avaient accepté de m’aider, ça ne devait être qu’une question de quelques heures. Mais comme dans toute bonne situation qui nous implique, les choses devaient se compliquer.

D’abord, nous nous sommes rendu compte que la carte que nous avions n’était d’aucune utilité, quand nous sommes arrivés à une intersection qui n’était pas indiquée. Puis nous avons rencontré un membre de la guilde qui était en pleine panique. Il s’est écroulé par terre avant que nous ne puissions lui poser des questions et une grosse larve est sortie de son ventre. Je l’ai vite achevée d’un coup d’épée et j’ai questionné l’esprit de ce pauvre type. Je n’ai pas appris grand-chose à part que ce qu’il avait rencontré était «la mort» et que nous devrions fuir immédiatement si nous ne voulions pas mourir aussi. Mais comme aucun d’entre nous n’est sain d’esprit, nous avons plutôt décidé d’aller de l’avant.

Et puis nous avons pris le mauvais tunnel et nous avons été séparés par un éboulement. Je me suis retrouvée toute seule et j’ai eu un pied écrasé, c’étaient les moindres de mes soucis. D’un côté il y avait un couloir et de l’autre, un tas de pierres qui bloquait le chemin. J’ai essayé de me frayer un chemin en enlevant les roches, mais quand je me suis rendue compte que ça ne donnait rien, j’ai fait demi-tour.

Je n’ai rencontré aucune créature, mais quand j’ai entendu «sploutch», j’ai commencé à me poser des questions. J’ai regardé par terre et j’ai vu une mare de sang. Le temps que je relève la tête et quelque chose a coulé sur mon visage : c’était du sang. J’ai regardé au plafond et j’ai vu des morceaux de cadavres suspendus : des bras, des têtes, des jambes… Un véritable casse-tête morbide éparpillé sur plusieurs mètres. Le spectacle me dégoûtait, mais je me suis forcée à regarder. J’étais venue ici pour chercher Boss, alors s’il se trouvait au plafond.

Heureusement pour moi, je n’ai pas vu mon patron. En continuant de marcher, je me suis étalée dans une mare de sang et de tripes. Splendid… Je suis arrivée à une grosse porte de métal. Comme elle semblait verrouillée, j’ai fouillé dans les cadavres (ou plutôt dans les morceaux de) par terre à la recherche d’une clé. Ew, mais tant qu’à être couverte de sang…

Devant mon insuccès, j’ai défoncé la poignée. J’ai pu apercevoir un couloir éclairé de torches par le trou, mais je n’ai pas réussi à ouvrir la porte. J’ai appelé des zombies à ma rescousse, mais à part un beau concert de «hunh», ils ne m’ont servi à rien. Je suis retournée à l’éboulement en espérant qu’une illumination m’éclairerait, mais comme je n’ai pas eu d’idées de plus, je suis retournée à la porte. Il y avait une petite ouverture qui n’était pas là tout à l’heure. J’ai vu des monstres dans le couloir alors je les ai appelés pour qu’ils viennent m’ouvrir la porte.

Avant que je ne puisse les combattre, j’ai eu le plaisir de retrouver les autres, qui se sont débarrassés des monstres. Je ne sais pas qui les a traumatisés le plus, que je sois couverte de sang ou que j’aie appelé des zombies à ma rescousse. À mes compagnons s’est rajouté un minuscule dragon mignon comme tout et avec une irrésistible attirance pour l’or. Le seul qui manquait à l’appel était Gale.

Nous avons fini par retourner là où Sio avait vu Gale pour la dernière fois (après une compétition épique entre Arzhvael et moi pour tuer des monstres endormis) et nous avons descendu de quelques étages grâce à un dispositif dans le plancher. Gale se trouvait quelques étages plus haut, mais nous n’avions pas le choix de continuer tout droit.

Nous nous sommes retrouvés dans un autre couloir avec des torches et un signe sur le mur qui faisait vraiment «culte evil». Nous sommes passés devant quelques portes et nous avons croisés ce qui semblait être deux adorateurs du culte démoniaque. Ils discutaient d’un sacrifice qui allait avoir lieu incessamment en l’honneur de leur divinité. Nous avons réussi à en endormir un, mais l’autre s’est échappé, sans aucun doute pour sonner l’alarme. Avant de repartir, il fallait que nous nous occupions de l’autre. Nous pourrions l’attacher, le bâillonner et l’enfermer dans une pièce…? Raïko a dit que comme il était evil, nous devrions juste le tuer. Je ne voulais pas que ça pèse sur la conscience de qui que ce soit, alors j’ai amené le type dans une pièce et je lui ai tranché la gorge. J’espère que je ne passerai pas pour quelqu’un qui aime tuer…

Nous avons finalement décidé de nous diriger vers l’ascenseur qui montait, nous rapprochant par la même occasion de la salle des sacrifices. Nous avons dû accélérer le pas quand des aboiements se sont fait entendre derrière nous. Je savais au son qu’il s’agissait de chiens de guerre; ma famille en possédait. L’insouciance de ma jeunesse m’avait poussée à essayer de faire «ami-ami» avec eux jusqu’à ce qu’une blessure plus grave que les autres m’en dissuade. La sagesse obtenue avec l’âge me disait de mettre le plus de distance possible avec ces machines à tuer.

Nous avons réussi à trouver refuge derrière une grille… pour nous rendre compte aussitôt que nous n’étions pas seuls : il y avait avec nous, retenu par des chaînes, un gros monstre avec des immenses pics sur son dos. Nous l’avons combattu avec succès, mais pas sans être assez amochés : nous étions plusieurs à avoir reçu des pics dans le corps. Je n’en avais reçu que deux, mais ce fut bien assez, surtout après que j’en aie arraché un… pour me faire dire tout de suite après par Laurian qu’il ne fallait pas les enlever. Yeah, thanks for the warning. Laurian a raccourci le plus possible les pics et il nous téléportés à la surface.

Comme plusieurs n’étaient plus en mesure de se battre (Arzhvael et Raïko ressemblaient à des pelotes d’épingles), nous avons décidé que la meilleure chose à faire était de retourner en ville. Mais au cas où Gale sortirait, quelqu’un devait rester. Tania s’est proposée, ainsi que Callystus et Sio. Il n’était pas question que je laisse Callystus ici, surtout si elle n’avait presque plus de sorts. Quand elle a dit que de toute façon, si elle disait qu’elle voulait rester ici ça serait considéré comme un caprice, j’ai eu envie de la brasser un peu pour qu’elle se ressaisisse. Vouloir rester ici n’est pas un caprice, mais ta remarque en est un. Je te croyais plus mature, mais là, tu agis exactement comme ce que ton père croit que tu es : une enfant. Je pensais que le seul enfant capricieux que nous avions était Sio. Je n’avais aucune envie de le laisser ici, comme il avait une fâcheuse tendance à partir de son côté et à faire ce qu’il voulait sans regard de ce que les autres lui demandaient, mais quand je l’ai agrippé par le collet pour le ramener près de tout le monde, il a arrêté le temps pour se déprendre. Fine, suit yourself. Je veux bien croire qu’il est un enfant, mais ça ne lui donne pas le droit de faire n’importe quoi et ça ne lui donne pas non plus un passe-droit pour l’excuser de toutes ses actions/réactions. Peut-être qu’il a de bonnes intentions, mais à force d’agir de façon aussi égoïste, personne ne lui fera jamais confiance. Pourquoi aie-je perdu mon temps à lui demander de me promettre de ne rien faire de stupide durant notre absence…? Si ça continue comme ça, quelqu’un va finir par lui donner une (ou plusieurs) bonnes taloches pour lui remettre les idées en place…

Nous nous sommes téléportés directement dans une de nos chambres d’auberge. Comme Astaroth était beaucoup trop lourd, le plancher a défoncé, l’emportant ainsi que Raïko directement dans la cave à vin. Pendant que Callystus descendait pour s’assurer que tout allait bien, Laurian est parti demander l’aide de Lou et des guardians et moi je suis sorti en ville pour chercher un médecin. Avec la guilde, nous faisions souvent affaire avec le même médecin alors j’ai décidé d’aller le voir. Il n’a pas été très content que je le réveille en plein milieu de la nuit. Il faut dire que je devais avoir l’air un peu cinglée : couverte de sang et décrivant une créature dont il n’avait jamais entendu parler. J’ai quand même réussi à le convaincre qu’il s’agissait d’une urgence. Je lui ai payé une avance et nous sommes partis. J’ai essayé de le convaincre que je pouvais très bien me déplacer à pied, mais il avait l’air de beaucoup tenir à ce que nous utilisions son chariot.

En chemin, nous avons été bousculés assez violemment par… Astaroth… qui courait en direction sud sans Raïko sur son dos. Étrange… En d’autres circonstances, je lui aurais probablement couru après, mais ma priorité du moment était mes compagnons blessés. Encore une fois, je me disais que les choses allaient bien se passer : le médecin nous soigne, nous retournons chercher nos compagnons et Boss et nous revenons ici. Mais encore une fois, mon mauvais karma m’a rattrapé. Nous sommes arrivés à l’auberge et il n’y avait plus personne. La porte de la cave à vin était défoncée et à l’intérieur, il n’y avait aucune trace de Callystus ou de Raïko. Je suis montée à l’étage et dans les chambres non plus, il n’y avait personne. J’ai dû me résoudre à dire au médecin que son seul patient serait moi et que je le dédommagerais pour son déplacement. Il n’a malheureusement rien pu faire pour moi, mes blessures dépassant ses compétences. Mais au moins il m’a donné une potion qui engourdirait mes bras blessés et me permettrait de les utiliser sans ressentir la douleur.

Après son départ, j’ai exprimé ma colère dans un message que je leur ai laissé bien en évidence sur la table : Où êtes-vous partis bordel?! Je suis revenue et il n’y avait plus personne!!! J’ai vu Astaroth courir vers le sud. Je repars après lui. Amarice. Non, mais c’est vrai! Ça les aurait tués de me laisser une note m’expliquant pourquoi ils étaient partis?! Je plains la première personne du groupe que je vais retrouver. Il/elle va tellement entendre ma façon de parler! À part si c’est Kaïtos, parce que lui je n’oserai pas lui crier dessus.

Je suis arrivée à la porte sud, qui était grande ouverte et qui n’était plus gardée. C’était tout à fait inhabituel, car la nuit, les portes étaient toujours fermées et il y avait toujours des gardes qui les surveillaient. J’ai tenté de refermer la porte en me servant d’un levier, mais quelque chose la bloquait. En désespoir de cause, j’ai pesé sur le gros bouton rouge et l’alarme s’est fait entendre dans toute la ville. Ça n’a pas pris de temps que les soldats ont rappliqué à la porte sud. Je leur ai expliqué la situation et ils ont réussi à débloquer la porte. Une dague noire qui puait la darkness était ce qui avait bloqué la porte. Et quand elle a été enlevée, elle s’est évaporée en fumée presqu’aussitôt. Je n’aime pas ça… Pourquoi j’ai l’impression que c’est lié au fait que tout le monde a disparu de l’auberge? Ça serait une trop grosse coïncidence que ça ne le soit pas. Le capitaine des gardes m’a dit que j’étais une héroïne et que je méritais une récompense, que j’ai aussitôt refusée. Éomiss est ma ville et je n’ai fait que mon devoir.

Je n’avais plus rien à faire là alors j’ai décidé de retourner à l’auberge. J’ai été contactée par Laurian avant d’y arriver. Il se trouvait sur un toit avec Arzhvael, Ecko, Laguna et Kaïtos. Je me suis envolée pour qu’ils me voient et Arzhvael m’a fait signe avec une boule de light. Quand je les ai rejoints, j’ai finalement appris la raison de tout ce bordel : Callystus et Raïko avaient été kidnappés. Quoi? Non mais, quoi?! Comment ça «kidnappés»? Ça ne peut pas être la White Blade, parce qu’ils ne se seraient pas contentés de seulement Callystus et Raïko. Mais qui alors? Qui pourraient leur vouloir du mal ici?

J’ai expliqué à tout le monde ce qui s’était passé et ce que j’avais découvert, mais nous sommes d’abord retournés à l’auberge. Forest était parti à l’ambassade pour chercher Lou et les autres guardians. Lou… Il va encore me traiter d’incompétente. Il va me blâmer à propos de tout et il va vouloir m’arracher la tête. Je ferais peut-être bien de faire mon testament tout de suite… Heureusement pour moi, mais malheureusement pour tous les autres, Forest ne les avait pas trouvés. À la porte sud, Laurian a réussi à trouver la trace de Callystus qui se dirigeait dans cette direction, mais il était trop dangereux de voyager de nuit dans le désert à pied. Moi j’avais envie d’y aller quand même (je pouvais me déplacer en volant), mais je me suis rangée du côté des autres : nous allions retourner aux grottes pour chercher nos autres compagnons et récupérer les lézards pour que nous puissions aller chercher Callystus et Raïko en toute sécurité (et botter très intensément les fesses de ceux qui avaient osé les kidnapper).

Quand nous sommes arrivés aux grottes, il n’y avait plus personne dehors. Laurian a réussi à les repérer à l’intérieur alors nous nous y sommes tout de suite rendus par magie… et nous nous sommes retrouvés en plein bordel. Il y avait des types à capuche rouge partout, un gros monstre à tentacules et nos compagnons qui se battaient contre eux. Bon... Je pense que nous n’avons pas le choix : taïaut.

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Karina a dit…

Ben voyon... Lou va bien prendre la nouvelle...do quoi tu parles!!! :P

Tout va bien aller tu vas voir ... depechez-vous de faire le menage dans la grotte, venez nous chercher avant qu'il ne ce rende compte de ma disparition et tout va rentrer dans l'ordre ;)

Eos / Michael a dit…

comme l'a si bien décrit Callystus, si on la récupère et qu'on fait accroire à Lou qu'on l'a ramené d'urgence à l'auberge où une belle note l'attends et qu'il est incapable de nous contacter parce que nous sommes dans une grotte où la magie se rends difficilement ou qu'il communique directement avec sa fille, c'est sûr que tout va bien se passer et qu'il ne prendra pas les nerfs avec personne d'entre nous, ben voyons, il ne te traitera pas d'incompétente, ce que tu es en rapport à Cally, mais uniquement à cause de toi, et il ne voudra pas tuer Laurian en croyant un piège de sa part pour tuer sa fille, tout va bien aller, ne t'en fais pas