dimanche 29 novembre 2009

Truth is good... but it hurts so much

Dsl pour les petites erreurs. Et j'y ai été dans le très résumé pour certains bouts, pcq j'en avais bcp à écrire. J'ai fait 5 pages presque pleines et je n'ai pas encore fini!


As I am sitting in my armchair, in this dark corner, I can do nothing but think about everything that happened...

Nous sommes allés sauver la princesse Fumiko. J’ai été tout à fait inutile. Laurian a repéré l’endroit où elle avait le plus de probabilité de se trouver dans la forteresse… Sio a arrêté le temps pour que nous puissions nous cacher… Moi? J’ai défoncé le plafond. Je crois que j’ai peut-être assommé un samouraï en tombant… Si nous avions pu utiliser de la magie, j’aurais servi à quelque chose. Je me serais tellement vue summoner des zombies ou des squelettes pour distraire les soldats… Alors que nous nous trouvions toujours au village, Laurian avait émis la suggestion que nous utilisions des morts-vivants pour distraire les gardes le temps que nous nous infiltrions. J’ai trouvé l’idée tellement géniale que je n’ai pas pu m’empêcher de le dire à haute voix. Je pensais justement la même chose! Mais moi je me disais que je pourrais tuer un samouraï et le ramener à la vie, puis utiliser mes pouvoirs pour le faire paraître comme vivant et ensuite l’envoyer contre ses camarades. J’ai eu envie de le dire aux autres, mais quand j’ai vu les regards qu’ils me lançaient, j’ai préféré m’abstenir.

Nous avons réussi à sortir la princesse sans être blessés. Nous étions pleins de bonnes intentions, mais elle était quand même très méfiante. J’ai laissé Laurian tenter de la rassurer le temps que je ramène Sio, qui s’était mis à courir vers le devant de la forteresse, là où nos camarades se battaient. J’ai dû m’envoler pour échapper aux gardes et quand je me suis posée devant la princesse, elle s’est agenouillée et s’est inclinée très bas devant moi en m’appelant «grande déesse». Laurian m’a fait comprendre qu’à cause de mes ailes, elle pensait que j’étais la déesse protectrice de son clan. Utilisant mon nouveau statut divin, j’ai réussi à la calmer.

Nos compagnons qui avaient attaqué de front étaient dans une fâcheuse posture, mais Callystus m’a dit par magie de partir au village, qu’ils allaient s’arranger. Laurian nous a téléportées la princesse et moi au village et il est reparti pour ramener tout le monde. J’ai retrouvé Callystus dans un sale état : elle était couverte de sang et elle pleurait. Je ne connaissais pas la raison de sa douleur (j’ai appris plus tard que Sio avait encore été possédé par Gravity et qu’il avait massacré pleins de gens). Tout ce que je savais c’était que mon amie avait besoin de moi. Je l’ai donc prise dans mes bras et je l’ai nettoyée de tout le sang, j’ai pansé ses plaies et je l’ai serrée contre moi jusqu’à ce qu’elle se calme. I’m here for you Cally… I’m here for you… Il y a longtemps que je ne me sens plus comme sa simple garde du corps. Au-delà du fait qu’elle me rappelle celle que j’étais il y a une éternité et que tranquillement je suis en train de redevenir, je me suis attachée à elle. Je ne la console pas par obligation, mais parce que j’en ai envie. Je me permets même de la taquiner et de m’amuser avec elle. L’autre jour, nous avons fait une bataille d’eau dans les bains, bataille qui fuit suivie d’un peignage de cheveux en règle. It was fun…

J’aime penser que ma présence a quelque peu soigné les plaies de son cœur, mais je ne pouvais rien faire pour ses blessures physiques. Même si on ne peut pas faire confiance au prêtre, au moins il est toujours là quand quelqu’un a besoin d’être healé. Callystus a failli m’arracher le bras quand il s’est exécuté. Don’t worry so much. As long as I’m around, if he even looks like feeling of doing something suspicious, I’m going to kick him.

Après le départ du prêtre, j’ai demandé à Callystus si elle voulait bien sortir toutes ses armoires, pour que je puisse jeter un coup d’œil dedans. J’ai essayé de garder un air le plus détaché possible, mais quand elle a suggéré que nous nous pomponnions… Wouhou! Elle m’a montré ses kits de maquillage, son bidule qui réparait les ongles automatiquement… I’m so jealous… Je vais devoir lui demander de me fabriquer un truc du genre pour ma fête. Flare nous a entendues parler de pomponnage alors elle est venue se joindre à nous.

Je me suis dit que Zaphira aimerait se joindre à nous, alors je me suis mise à sa recherche. Elle se trouvait dans le jardin. Elle s’était remise du choc de la bataille et était en train de jouer avec la queue de Kaïtos. Ce n’était pas le fait qu’il se laissait faire qui était traumatisant, mais le fait qu’il était en train de lécher sa patte. J’ai été tellement fascinée que j’ai été incapable de détacher mon regard. Kaïtos lèche sa patte… Kaïtos agit en chat… Je suis restée plantée à la fenêtre à le regarder jusqu’à ce qu’il se mette à marcher. C’est là que j’ai remarqué qu’il était blessé, car il boitait.

J’ai sorti une excuse bidon à Callystus pour qu’elle ne se pose pas trop de questions et je suis sortie dehors. Je suis allée voir Kaïtos et j’ai demandé à voir sa patte. Il n’a tout d’abord pas voulu, mais j’ai tant insisté qu’il a fini par le faire : il avait une grande slash sur la patte. J’ai suggéré d’aller chercher le prêtre, mais il a catégoriquement refusé. Je lui ai donc dit que je pourrais lui faire un bandage, mais il a aussi dit non. Quand il s’est éloigné, j’ai décidé de le suivre jusqu’à ce qu’il finisse par se rendre.

Quand il s’est assis sur sa roche habituelle, je me suis agenouillée à côté avec mes bandages tendus vers lui. Il m’a dit que j’étais aussi têtue que ma mère. Ce n’était pas nécessairement dit comme un compliment, mais ça m’a fait plaisir d’être comparée à elle. Comme je n’avais pas l’intention de lâcher le morceau, il a fini par se rendre. J’ai fait de mon mieux pour être la plus douce possible dans mes gestes. La dernière chose que je voulais, c’était de lui faire mal et qu’il se fâche contre moi. Quand j’ai eu fini, je lui ai dit qu’il n’hésite pas à venir me voir si jamais le bandage avait besoin d’être changé, parce que moi je n’hésiterais pas à le faire.

Je ne voulais pas trop pousser ma chance, alors je suis partie. J’avais fait demi-tour quand je me suis souvenue d’un petit détail. Kaïtos m’avait dit que je ressemblais à ma mère. Je lui ai demandé en quoi. Il m’a dit que j’avais son cœur et ses yeux. Cette révélation m’a causé un surplus d’émotion tel que je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander si je pouvais le hugger. Il m’a bien entendu encore répondu qu’il n’accepterait pas un autre manque de respect. J’ai donc encore dû lui expliquer que je ne voulais pas lui manquer de respect et que j’éprouvais simplement de l’affection pour lui. Lui ne voulait pas que je m’attache trop, car il n’était pas un remplacement pour ma mère. Je ne le savais que trop bien, mais ça ne voulait pas dire que je n’éprouvais pas d’affection pour lui. J’ai tant insisté qu’il a fini par accepter.
-…Pour vrai? Pour vrai?
-Of course not!
-Oh… Ok…

Muuu… Kaïtos ne veut pas que je le hugge… Toute piteuse, je suis retournée vers ma chambre. Forest m’a félicitée quand je l’ai croisé. Euh, quoi? Pourquoi «way to go»? Callystus m’a remonté le moral en me disant que Kaïtos avait changé d’avis parce qu’il s’était rendu compte que tout le monde regardait. Tout le monde regardait? Pourquoi? Forest et Callystus m’ont dit que c’était parce que c’était cute. Ça m’a un peu gênée. Je me suis seulement occupée de sa blessure. Qu’est-ce qu’il y avait de mignon là-dedans?

Callystus, Flare et moi nous nous sommes finalement fait notre soirée de filles. Ça m’a fait du bien de me rappeler durant quelques heures que j’étais une femme avant d’être une guerrière…

Le lendemain matin, je venais de me lever quand j’ai entendu Laurian dire à Kaïtos que seul le feu pouvait le guérir. Quoi?? À quoi mon bandage a servi alors? Je suis allée demander à Kaïtos pourquoi il ne me l’avait pas dit.
-Tu ne m’aurais jamais laissé tranquille.
-Si vous me l’aviez dit, oui. Vous savez, si je vous écœure vraiment trop, pas «trop», mais «vraiment trop», vous pouvez me le dire.
-Right now, you are!
-…Ok… Je m’en vais alors…
Muuu… Je voudrais juste que Kaïtos m’aime bien parce que je l’aime bien moi…

Nous n’avions plus rien à faire dans ce monde alors nous sommes retournés chez nous. Le portail que Raïko a fait nous a emmenés… dans le bureau de maître Chamberlain encore une fois. Inutile de préciser qu’il était très en colère, mais c’était le moindre de nos soucis. Nous étions revenus environ trois semaines avant notre départ, c’est-à-dire avant tous nos ennuis avec la White Blade et avant le bal à Wateryard. Ce petit détail n’était cependant que la pointe de l’iceberg. Les six guardians ont pu reprendre leur forme humaine, mais ils étaient maintenant coupés des dieux. Aucun ne sentait son arme et ni n’avait accès à son pilier. Ils étaient devenus de simples mortels, des élémentalistes. Compte tenu de leur vulnérabilité, il fallait les emmener dans un endroit sûr. Le seul endroit sûr pour l’instant était la demeure de Laguna, alors nous nous y sommes rendus. Ça a encore été l’occasion pour moi de consoler Callystus, mais je ne m’en plains pas. Je l’aime beaucoup trop pour être capable de résister à ses pleurs.

Comme cela semble être écrit dans notre destinée à tous, les ennuis nous ont suivis. Raïko et Laurian étaient partis porter un message aux hauts dirigeants de la White Blade. Nous avions tous besoin de réponses (entre autre, pourquoi Cassandra était-elle de leur côté et pas du nôtre) et comme Gale n’était pas disposé à nous les donner, une rencontre avec la White Blade était la next best thing.

Durant leur absence, le maître de Sio a décidé de se pointer le bout du nez à Uman’lil. Quand Callystus et moi l’avons appris, nous nous sommes mises à paniquer comme deux cinglées. Le mari de Laguna n’avait pas l’air de comprendre pourquoi nous nous énervions et il a encore sans doute moins compris quand notre agitation a monté d’un cran, après qu’il nous ait dit que Monochrome l’avait touché. Pourquoi tout le monde est-il si calme? Sommes-nous les seules à avoir entendu Laurian dire qu’il y avait deux Monochrome et que l’un d’entre eux était un doppleganger? Oui Laurian est un menteur-né, mais il faudrait quand même s’attarder à cette affirmation! Comme Callystus a dit : Mieux vaut être paranoïaque que mort!

Finalement, Kaïtos nous a demandé à Callystus et à moi de le suivre à l’extérieur. Je ne sais pas ce qu’il avait en tête, mais quand Kaïtos demande quelque chose, on ne pose pas de question. On dit «oui, monsieur» et on obéit. Monochrome n’était pas très loin de la mansion, avec Sio. Peu importe ce que Kaïtos voulait faire, je crois que ça n’a pas marché et en plus, quand Sio a commencé à trouver Monochrome louche (il disait avoir été dans la grotte, mais ne se souvenait ni de Callystus ni de moi), il a utilisé la gravité, mais elle n’a eu d’effet que sur nous. Il n’en fallait pas plus pour que le fier guardian du feu se mette en colère et prenne feu (littéralement).

Nous avons heureusement réussi à éviter de nous faire toucher par Monochrome, qui a fini par partir de son côté dans une auberge, pour laisser le temps à Sio de faire ses adieux. Nous avons quant à nous attendu ardemment le retour de Laurian et de Raïko. Je crois que ce dernier a été plutôt découragé de constater que nous parlions toujours du fait que Monochrome était un doppleganger. Laurian voulait se rapprocher de l’auberge, car son bidule à détecter les trucs comme lui n’était pas très fonctionnel. Ce n’est pas que j’éprouve une sympathie particulière pour lui, mais nous avons besoin de lui autant que tous les autres. Je l’ai traîné par le bras vers l’auberge. Je crois qu’il aurait préféré de beaucoup y aller seul et il a bien essayé de m’en convaincre. Ne t’inquiète pas prêtre. Ma priorité sera toujours Callystus, mais ça ne veut pas dire que je vais te laisser affronter seul un truc comme toi. Nous serions bien avancés si tu mourais.

Nous étions en train d’observer Monochrome quand j’ai senti une présence qui nous observait dans l’ombre. Je devais avoir l’air folle à regarder tout autour de moi comme ça, mais j’ai eu raison de le faire. Une silhouette encapuchonnée s’est avancée vers nous… une silhouette autour de laquelle flottait un sceptre. Même sans jamais l’avoir vu, je savais qu’il s’agissait de Chrono, le staff du temps. La silhouette devait donc être Monochrome. Mais duquel s’agissait-il? Nous avons eu la confirmation qu’il s’agissait du vrai quand il a réparé le bidule du prêtre et que ça s’est mis à sonner en direction de l’auberge. Le Monochrome que nous avions vu était donc le doppleganger. Thank god we didn’t touch him! Ce Monochrome-ci nous a dit qu’il laissait Sio avec nous pour l’instant et qu’il allait remettre les choses en ordre.

Ensuite, je ne sais pas trop ce qui s’est passé. Nous étions rendus le matin au lieu du soir. Monochrome avait remis le temps comme il devait l’être, c’est-à-dire trois semaines plus tard. Inutile de dire que ça a causé toute une commotion, qui a été d’autant plus grande que nous avions manqué le rendez-vous avec la White Blade. Comme nous ont résumé Raïko et Laurian, il y aurait une autre prophétie que celle que nous avions lue, ou plutôt une autre version. Un meeting en terrain neutre avait été fixé à trois jours plus tard. Au cours de cette rencontre, ceux qui désiraient rejoindre la White Blade seraient accueillis à bras ouverts. Malheureusement, à cause de l’avancée rapide du temps… Mais comme j’ai fait remarquer, ils ont des paladins qui peuvent détecter les mensonges, alors si nous leur disons ce qui s’est passé, nous n’aurons sans doute aucun problème à organiser un autre meeting.

Tout le monde nous nous sommes rendus à l’extérieur parce que Callystus voulait contacter son père, pour le rassurer sur son état et aussi pour lui demander de nous aider à protéger les guardians. Je ne connais pas le roi de Merra, mais il serait apparemment la personne la plus apte à protéger les guardians. Comme les relations du père de Callystus tant avec les guardians qu’avec Laurian (ou plutôt ce qu’il était) n’étaient pas ce qu’il y a de meilleur, il valait mieux être à l’écart lorsque nous l’appellerions.

Nous avons effectivement bien fait. Grâce aux coordonnées données à Callystus par son père, un portail a pu être créé pour le faire venir jusqu’à nous. Comme lorsque nous nous trouvions à Wateryard, il s’en est pris à Laurian, mais sa réaction m’a tout de même parue un peu moins excessive qu’à ce moment-là. Les choses ont fini par se calmer et les explications ainsi que les présentations ont pu être données. Quand il m’a reconnue, le père de Callystus m’a traitée de garde du corps incompétente (la plus incompétente qu’il avait jamais vue en fait) et il a dit que plus jamais il ne m’engagerait. Ben là… Vous êtes méchant… Je sais bien que j’aurais dû surveiller Callystus de plus près et je m’en suis beaucoup voulu, mais j’ai tout fait pour me reprendre par la suite : je suis restée le plus près d’elle possible, je me suis occupée d’elle quand elle était blessée ou qu’elle n’allait pas bien… Et aujourd’hui, je me trancherais les veines si je savais que ça pouvais lui sauver la vie et… Est-ce que je viens bien d’entendre Callystus dire que je suis sa meilleure amie? Je t’aime et je veux te faire un hug…

Le père de Callystus a dit qu’un de ses amis serait en mesure de nous aider, mais nous ne devrions jamais parler à qui que ce soit de ce qui se passerait là-bas. Ça ne me pose aucun problème. Cet ami se trouvait à Kotuu alors nous nous y sommes allés par magie. Ça m’a rendue un peu nostalgique d’être là-bas, car ça me rapprochait énormément d’Éomiss, qui était à bien des égards bien plus un «chez moi» qu’Arcadia ne l’avait jamais été. Je me demande qu’elle serait la réaction de Boss si je me pointais là-bas? Il serait probablement furieux que j’aie disparu durant plusieurs mois sans donner de nouvelle… J’espère qu’on aura à aller là-bas, car j’aimerais bien le revoir. Il a fait beaucoup pour moi, alors je lui dois bien de lui donner de mes nouvelles…

Kotuu est une ville d’halflings, mais l’ami du père de Callystus était un arcadien. Il s’appelait Kyle et était médecin. Il a eu un petit sourire en coin quand il a entendu mon nom, alors je me suis sentie dans l’obligation de dire que je n’étais pas du tout comme ma famille. Il m’a répondu que c’était une bonne chose. Oui, c’est un fait. Cet arcadien qui vivait dans une ville d’halflings n’était pas le fait le plus étrange. Devant sa maison, il y avait un gros loup qui montait la garde… et qui communiquait non pas en grognant, mais avec des pancartes. J’ai été beaucoup trop perturbée pour aller lui faire des câlins comme Callystus lui a faits.

J’ai été encore plus perturbée quand j’ai appris que la bibliothèque dans laquelle nous devions aller pour trouver des renseignements sur les prophéties et les armes élémentales était… le loup. Euh… Depuis quand une bibliothèque contient des livres sur tous les sujets possibles et depuis quand une bibliothèque peut être un animal? Mieux vaut ne pas poser de question.

Kyle nous a emmenés jusqu’à une grotte qui se trouvait un peu à l’écart de la ville. Il en a ouvert l’entrée et nous nous sommes retrouvés dans un long couloir dont les murs étaient recouverts d’étranges gravures représentant des êtres que je n’avais jamais vus auparavant. Il s’agissait d’alorians, une race qui était maintenant disparue. D’autres gravures plus loin montraient comment ils avaient été anéantis, par de grands animaux : un pégase, un oiseau, un lion, un dragon et un serpent. Kaïtos n’a rien dit, mais à voir la façon très intense dont il regardait la gravure de l’oiseau, je savais qu’il avait participé au massacre. Il avait l’air si triste qu’il ne m’est même pas venu à l’idée qu’il l’avait fait de son plein gré.

Quand les autres ont continué leur chemin, Kaïtos est resté dans le couloir à regarder les gravures. Je ne voulais pas le laisser seul, alors je suis restée aussi… à observer subtilement les gravures sur l’autre mur. Je me suis ainsi rapprochée de celle qui représentait un grand dragon. Pour m’être fait dire que j’étais à moitié dragon, je savais qu’il s’agissait de ma mère. Alors quand Kaïtos s’est approché de moi et m’en a fait la remarque, j’étais déjà au courant. Elle est magnifique. J’aurais tant aimé la connaître… Kaïtos m’a dit que pour un guardian qui devait protéger la vie, détruire était le pire des châtiments. Pauvre Kaïtos… J’ai senti beaucoup de tristesse dans sa voix et un sentiment de hug très intense m’a envahi. Mais je me suis retenue. Kaïtos n’avait pas l’air de raffoler des hugs, alors mieux valait ne pas trop pousser ma chance. Je me suis contentée d’un pate-pate sur l’épaule. Avant de retourner de son côté pour continuer d’observer les gravures, il m’a dit que je devrais être dans la bibliothèque avec les autres, que je pourrais y apprendre des choses importantes. Sans aucun doute, mais j’avais le sentiment que je devais rester là où j’étais. Peut-être que je faisais tout ça pour rien, mais il avait l’air si triste que je voulais rester près de lui, je voulais qu’il comprenne qu’il y avait quelqu’un qui était là pour lui. After all, that’s what you’re supposed to do, right? Help the people you care about in any way you can?

Quand Kaïtos a continué son chemin pour rejoindre les autres dans la grande salle, je l’ai suivi en silence. Je me suis assise à une distance respectable de lui. Je ne voudrais pas qu’il se mette à me trouver harcelante. Une partie du groupe (tout le monde sauf les guardians, Tania et Gale) était parti dans la bibliothèque. Ils se trouvaient tous en plein milieu de la pièce et ils étaient tous complètement figés.

jeudi 19 novembre 2009

Kaïtos et Talis

Me voici prise avec un 2e petit amour! Talis a maintenant un petit frère: Kaïtos! Je sais, vous allez vous dire «Oh mon dieu...». Mais il fallait que je trouve un nom qui puisse avoir un diminutif digne de ce nom. Alors après «Ta-Ta», voici «Kaï-Kaï»! lol


mardi 3 novembre 2009

Kaïtos est mon ange gardien

Je me sentais tellement mal de ce que j’avais fait que j’ai préféré ne pas rentrer dans la maison avec les autres. Je n’étais vraiment pas d’humeur à me faire engueuler. Raïko l’a déjà très bien fait et une fois me suffit. Je désirais toujours recevoir une punition, mais je pouvais très bien m’en charger moi-même. C’est pourquoi je suis retournée là où j’avais laissé tomber le sermon de Raïko. Je me suis agenouillée devant et j’ai commencé à le lire. Tout en prononçant les mots, je tentais de les graver dans ma mémoire. Je voulais tout apprendre par cœur. Je voulais être capable de le réciter parfaitement rien qu’en visualisant le morceau de pierre dans mon esprit.

J’avais presque réussi quand j’ai entendu des pas venant de derrière et se dirigeant vers moi. J’ai aussitôt eu un mauvais pressentiment, qui n’a fait qu’augmenter au fur et à mesure que les pas se rapprochaient de moi. En effet, plus ils se faisaient proches et plus je me rendais compte qu’il s’agissait en fait de petits pas faits par des petites pattes et non pas par des pieds humains. Quand la présence s’est arrêtée à côté de moi, je n’ai pas eu besoin de regarder pour savoir de qui il s’agissait. Mais juste pour le principe, je l’ai quand même fait. Comme je le pensais, c’était Kaïtos.

Je m’attendais à une engueulade de la mort qui tue, mais rien du tout. J’ai donc continué ma lecture en lui jetant des regards du coin de l’œil de temps en temps. If I ignore him, maybe he’ll go away… That was just wishful thinking. Le sermon est bel et bien venu, mais il ne fut pas aussi dur que ce que je m’imaginais. Peut-être que je faisais vraiment pitié? Mmmm… Nah! Kaïtos n’est pas du genre à se laisser avoir par un air piteux. Il est plutôt du genre à dire de façon sèche, nette et précise quel est le problème et ce que je devrais faire pour le régler.

La façon de faire de Kaïtos est plutôt rough, mais elle a quand même un taux de réussite de 200%. Quand il m’a demandé pourquoi je restais là à m’apitoyer sur mon sort, je lui ai répondu que je restais là pour apprendre le texte par cœur. Il m’a dit que ça ne sevrait à rien de rester seule ici. What happened was an accident and I shouldn’t stay there and sulk in self-pity. Je le sais bien que c’était un accident! Jamais je n’aurais frappe si j’avais su que la silhouette noire était Tania! Ça n’empêche pas que je me sente très coupable. J’ai besoin de me sentir coupable…

Quand il m’a demandé pourquoi, j’étais certaine qu’il allait me dire que j’étais idiote ou un truc du genre après que je lui aie répondu. Si je restais ici à me morfondre, c’était parce que je savais que ce que j’avais fait était très mal. C’était en plein le genre de chose que ma famille ferait. Et comme je ne voulais pas du tout être comme eux, si je me punissais assez fort, peut-être que je m’assurerais de ne plus jamais agir de façon aussi stupide et imprudente…

Comme Kaïtos m’avait dit qu’il était venu pour me botter les fesses, je m’attendais à avoir très mal (émotionnellement parlant), mais ses paroles m’ont plutôt fait l’effet d’une petite claque. En lui parlant, je me sentais plutôt stupide d’avoir choisi le «sulking in self-pity» comme solution. Me punir ne règlerait rien. Je le jure, Kaïtos a beau être un peu trop direct à mon goût, il sait exactement quoi dire et faire pour me remonter le moral. Ça fait combien de fois qu’il me remet les pendules à l’heure? Quatre? S’il continue comme ça, je vais finir par croire qu’il est mon ange gardien. Et c’est ce que je lui ai dit. Il m’a répondu qu’il n’était pas un ange. Well you are one to me… Et quand il m’a dit que je ne leur ressemblais pas à eux, mais plutôt à ma mère, je me suis sentie comme si tous mes problèmes disparaissaient. Je me sentais si légère que j’aurais pu m’envoler (sans sortir mes ailes). Kaïtos avait-il la moindre idée de ce que ça signifiait pour moi de me faire dire ça? Savait-il à quel point ça me faisait plaisir? Je devais avoir des sparkles pleins les yeux et tout autour de ma tête. À ce moment précis, j’ai eu l’impression que Kaïtos et moi c’était rendu à la vie à la mort. Je crois qu’il aurait pu me demander de le suivre jusqu’au bout du monde et je l’aurais fait sans poser de question.

Vous n’avez pas idée à quel point j’ai dû me retenir pour le hugger à mort et lui dire que je l’aime (fraternellement parlant bien sûr). La seule chose qui m’a retenue c’est que j’avais peur de me faire encore accuser de lui manquer de respect. Je trouverai bien un moyen de le faire quand même D’ailleurs, je crois que j’ai déjà une idée… J’aurais bien eu envie de lui demander si je ressemblais vraiment à ma mère et en quoi précisément je lui ressemblais, mais nous avons été interrompus par le prêtre. Kaïtos l’a accusé de nous avoir espionnés. En temps normal, je l’aurais probablement aussi accusé, puis envoyé promener pour finalement le tabasser, mais je flottais trop sur mon nuage pour me mettre en colère. Je lui ai même expliqué que j’étais apitoyée sur mon sort, mais que Kaïtos m’avait bottée les fesses et que j’allais mieux maintenant.

Le prêtre m’a dit qu’il y avait eu une discussion et qu’il y en aurait une autre après qu’il soit allé parler à Chiyo. Il m’a proposé d’aller avec lui. Pourquoi pas? Il a à peine eu le temps de faire la même demande à Kaïtos que ce dernier grimpait sur mon épaule. Me voilà promue «transport de Kaïtos»! But I don’t mind…

Chiyo a été très heureuse d’apprendre que nous acceptions malgré tout d’aller sauver leur princesse. Les gens ici ne pourraient cependant nous aider, car il n’y avait plus beaucoup de soldats de disponibles. Je crois que nous saurons quand même nous débrouiller.

Nous lui avons posé quelques questions au sujet de Setsuna, espérant ainsi apprendre pourquoi nos ennemis l’avaient enlevé. Elle n’a pas pu vraiment nous éclairer sur qui Setsuna était ni d’où il venait. Elle a cependant pu nous dire qu’il était peut-être un descendant du clan des Fujimoto, car la couleur de ses cheveux était caractéristique de ce clan. C’était un très ancien clan de puissants guerriers qui avait été exterminé par le shogun il y a plusieurs générations de cela. Ce clan se trouvait au nord. Selon Chiyo, Setsuna ne possédait pas de pouvoirs magiques, car dans ce monde-ci, seules les femmes pouvaient faire de la magie. Aussi d’après elle, personne d’autre ici ne pourrait nous renseigner sur Setsuna ou sur le clan des Fujimoto. Nous l’avons saluée et nous sommes retournés à la maison.

Quand nous sommes arrivés, je suis allée directement voir Tania. Quand j’ai ouvert la porte de sa chambre, je ne l’ai d’abord pas vue. Ce n’est que quand je suis entrée que je l’ai trouvée : elle était cachée dans un coin de la pièce, à côté d’une table de chevet. Je me suis agenouillée à distance respectable d’elle (je ne voulais pas qu’elle ait une attaque en me voyant en se réveillant et que je me fasse accuser d’avoir voulu la tuer une deuxième fois) et j’ai attendu.

Comme elle n’était toujours pas réveillée quand Callystus est venue me chercher pour que nous allions prendre notre bain, j’ai décidé de m’absenter juste le temps de me laver. J’ai encore eu le plaisir de m’occuper de Zaphira… qui a effectué un mauvais plongeon dans le bain. J’ai quand même failli ne pas m’occuper d’elle, car nous étions à peine entrées que Ravenelle monopolisait pratiquement Flare et Laguna pour les laver et les bichonner. Pour une fille qui ne m’avait jamais donné l’impression d’être nécessairement très féminine, elle a drôlement beaucoup de parfums et de shampoings… Zaphira s’est retrouvée complètement emmêlée dans un paquet de rubans et ça m’a pris presque une demi-heure à tout défaire. Je pense que ça a déçu un peu Callystus de ne pas pouvoir s’occuper de Flare ou de Laguna. Je me suis sacrifiée pour la laisser brosser mes cheveux (j’espère que ça a compensé un peu) et quelle torture ce fut… Pour mon propre plaisir, elle a aussi sorti son immense garde-robe. Wow… That is just so cool… Did you know that I worshipped you?

J’ai aussi expliqué à Ravenelle que je préférais être appelée Amarice plutôt que Nariko. J’ai dû la reprendre deux fois pour qu’elle prononce mon nom correctement. C’est Ama-rice, pas Ama-risse. Amarice. J’aime assez mon nom que je ne veux pas qu’il soit scrappé. Je préfère encore Nariko autrement. Nous nous sommes un peu éternisées dans les bains, au point que Forest est venu nous demander si tout allait bien. Je crois qu’il serait même entré, mais Kaïtos l’en a empêché. De toute façon, personne dans le bain à part Callystus n’était d’accord pour qu’il entre. Je crois que je vais demander à Callystus comment ça marche à Merra. On dirait qu’ils n’ont pas trop de problème avec la nudité… quand nous sommes finalement sorties, j’ai demandé à Zaphira de me rendre un petit service : aller hugger Kaïtos pour moi. I would have preferred to do it myself, but this is the next best thing. Elle a tout de suite accepté et je l’ai vue partir comme une balle en direction de Kaïtos, qui se trouvait sur sa roche habituelle dans le jardin. Arrivée à proximité, elle a sauté dessus et tous les deux se sont retrouvés dans le petit étang qu’il y avait derrière la roche. If he ever finds out that I’m behind this, I’m so dead. I better hide for now and give him a little time to calm down before I apologize...