mercredi 22 juillet 2009

Decision

Raïko m’a devancée. Il a fait clairement à comprendre à Laurian qu’il n’était pas intéressé (peu importe à propos de quoi), mais ce dernier lui a répondu qu’il était plutôt là pour nous demander à Callystus et à moi de venir aider à sauver les femmes et les enfants. Comme ça n’avait rien à voir avec cette histoire de sauver le monde et que j’avais un besoin intense de me défouler, j’ai décidé d’accepter. Mais j’ai bien averti Laurian : si j’entendais une seule fois l’expression «sauver le monde», je m’en irais. Le départ étant dans vingt minutes, je me suis rendue tout de suite dans les jardins (en tout cas j’ai essayé de me rendre tout de suite dans les jardins). Étant quand même un peu en avance, j’ai pu me défouler sur les mannequins qui sevraient à l’entraînement des recrues. J’en ai réduit quelques-uns en poussière et j’aurais continué si Ravenelle ne m’avait pas interrompue. Elle m’a complimentée sur mes techniques de combat. And Gale too. He said that I was awesome. Ok… So I’m not a psychopath anymore? The priest said that I was impressive. Ok... Too much attention on myself...

Avant de partir, nous sommes allés dans les écuries pour nous choisir des montures. J’ai cru me retrouver au paradis et j’ai dû contenir les sparkles dans mes yeux de toutes mes forces. Il y avait des chevaux partout; ils étaient si beaux. And there were even little poneys. They were so cute… I just wanted to hug and pat them. Restrain yourself Nariko... Restrain yourself... J’ai jeté mon dévolu sur un magnifique étalon noir prénommé Night. J’aurais passé le restant de ma journée ici, mais nous devions partir pour les catacombes. Un petit détour par le bureau du dirigeant de l’église était cependant nécessaire pour qu’il nous donne une carte des lieux. Comme je ne l’avais pas encore rencontré, la bienséance voulait que j’aille au moins me présenter. Mon prénom. Une poignée de main. Aucun contact de plus.

De retour dans les jardins, j’ai eu la surprise de voir Raïko. Il allait venir avec nous. Mais ça ne semblait pas trop lui plaire… Ça lui a encore moins plu quand on s’est retrouvés face à face avec Arzhvael à l’entrée des catacombes que nous avons choisi d’emprunter. Il était en train d’essayer de défoncer la grille qui barrait l’entrée. Il s’est montré plutôt impertinent envers Raïko, qui n’avait pas très envie de l’emmener avec nous, même s’il faisait partie de notre groupe. Arzhvael a finalement accepté d’obéir à Raïko… et il l’a prouvé en se mettant à quatre pattes et en aboyant, comme Raïko le lui avait demandé. D’accord… Moi je n’aurais accepté de faire ça, je suis beaucoup trop fière.

Après quelques détours dans les sombres couloirs de l’endroit, les premiers ennemis que nous avons rencontrés, furent de gigantesques araignées. Elles ont été assez pathétiques; je ne pense pas m’être fait toucher une seule fois. Sio et Callystus ont par contre été blessés. Callystus semblait dans un sale état. Je m’en serais bien occupée, mais le prêtre l’a confiée à Raïko avant que je ne puisse la prendre dans mes bras. Il est ensuite parti loin de nos regards et il est revenu avec des potions anti-poison. Euh, il les sort d’où? Je suppose que ça importe peu, car Callystus a été sauvée. Tant mieux.


Avant de repartir, je me suis accordée le plaisir d’achever les araignées qui bougeaient encore. Mais pourquoi tout le monde me regarde étrangement…? Je fais juste me défouler…

Plus loin, le plancher de pierre s’est transformé en bois pourri… et Raïko a fini quelques étages plus bas. Callystus s’est élancée à sa suite avant que je ne puisse y aller moi-même. Mais qu’est-ce que tu fais? Je ne réussirais jamais à te protéger si tu passes ton temps à disparaître de ma vue! Une gigantesque main de pierre les a ramenés à notre niveau. It was Raïko’s doing. I think I’m going to have to tie Callystus’ arm to my own to prevent something like that from happening again.

Le couloir suivant était piégé. Une dalle dans le sol a été enfoncée et nous allions nous faire flamber et puis… je me suis retrouvée quelques mètre en arrière…? Euh… Comment je me suis retrouvée là? Et surtout qu’est-ce que le prêtre fait couché sur Callystus? Je me fiche que ce soit un malentendu!

Paf!

Ça t’apprendra! J’ai poussé Callystus derrière moi pour l’éloigner du prêtre. Ce genre de situation ne se reproduira plus jamais. Nous sommes ensuite descendus et avons parcouru à nouveau des dédales de couloirs. Ravenelle a activé pas brillamment du tout un piège et l’entrée d’où nous venions s’est refermée. Les deux passages qui s’ouvraient devant nous étaient bloqués par de gros lézards avec des yeux rouges et des pics partout sur eux. C’était des basilics. Moi ça ne me posait pas de problème étant donné que… j’avais quelque chose pour me protéger de la pétrification. Raïko, le prêtre et moi sommes allés de l’avant pour en disposer. Le prêtre a insisté à quelques reprises pour que je me couvre les yeux afin d’être protégée du regard des basilics. Mais fous-moi la paix avec ton bandeau! J’ai déjà dit que j’avais quelque chose contre la pétrification! Tu m’énerves le prêtre! Tu…

Il y avait six basilics, mais quand nous avons avancé dans le couloir, il en manquait deux. Ils nous ont attaqués par derrière. J’ai été plaquée au sol, face contre terre. J’ai entendu Raïko crier mon nom. Il avait l’air… inquiet… That was weird… Not the fact that someone I didn’t know seemed worried about me, but the simple fact that someone seemed worried about me. Why would anyone feel that way about me? It was weird... and nice.

J’ai réussi à me dégager du basilic, à temps pour voir un inconnu se battre à nos côtés. Je n’avais aucune idée d’où il sortait, mais il a été d’une grande aide. Il m’a même jeté une potion elfique dans les mains. Je n’ai pas eu le temps de lui dire que ça ne donnait rien et il était reparti se battre. Je ne me suis pas rendue compte de son départ, car dès que le combat s’est terminé, je suis allée voir Raïko pour lui donner la potion. À voir l’état de son pied (il s’était accroché dans l’arme de l’inconnu), il en avait beaucoup plus besoin que moi. Je me suis dépêchée de me faire des bandages partout où j’avais été blessée, avant que quelqu’un ne se pose de questions sur la rapidité à laquelle mes blessures se guérissaient.

Et nous avons continué, jusqu’à ce que nous arrivions à une immense porte retenue par une poutre de métal. Nous avons dû nous y reprendre à deux reprises avant de pouvoir l’ouvrir. De l’autre côté, une corniche surplombant une caverne où se trouvaient plusieurs chariots remplis de gens terrorisés. Il y avait un autel de pierre et une petite fille à ses pieds, avec un énorme livre dans les mains, dessinait le glyphe. Il y avait aussi la fille que nous avions déjà vue (celle qui avait dit que nous étions impurs) et qui avait les épées élémentales d’électricité. Gale a dit qu’il s’occuperait d’elle pendant que nous nous essaierions de détruire du glyphe. Raïko nous a en effet dit qu’il pouvait s’agir d’un portail pour une autre dimension et que pour arrêter le rituel, il suffisait de détruire le seal sur le sol. Raïko et Arzhvael sont descendus. Callystus les a immédiatement suivis. Mais pourquoi tu n’arrêtes pas de faire ça? Je suis descendue à leur suite en m’accrochant aux parois. Ravenelle nous a rejoints derrière les stalagmites. Nous étions en train de réfléchir/débattre sur la manière dont nous pourrions faire diversion quand un gros loup est arrivé out of nowhere derrière nous. Il voulait (…Il parle?) que nous nous rendions, mais comme nous ne voulions pas le faire, il nous a envoyés faire un vol plané jusque sur le glyph, aux pieds d’un homme qui ne s’est pas gêné pour nous dire que ce n’était pas brillant de notre part de tenter quoi que ce soit.


Il a ensuite exigé que nous lui disions combien d’entre nous étaient encore cachés. Personne n’a rien dit. J’ai été contente de voir que même si nous ne nous connaissions ni ne nous entendions pas, nous nous tenions. Par simple envie de provocation, j’ai demandé à tout le monde à voix haute de lever la main s’ils étaient d’accord pour écouter ce que l’homme disait. Personne n’a bougé. Tiens, in your face! Et aussi in my leg parce que ma bravade m’a valu une énorme flèche dans ma jambe. Malgré la douleur, je me suis dépêchée de l’enlever avant que la blessure ne se referme dessus. J’admets moi-même que j’ai été stupide de le provoquer, mais je ne pouvais pas, par fierté et à cause de ma conscience, le laisser me dicter ma conduite en un moment pareil. I was stupid, but it felt good. Well everything but the arrow anyway…

La petite fille a commencé à réciter des paroles en une langue qui m’était inconnue, mais que Callystus connaissait, car l’entendre l’a terrorisée au plus haut point. Elle est devenue blanche comme un drap et a commencé à reculer le plus loin possible. Je l’ai retenue près de moi et elle s’est accrochée à mon bras comme à une bouée de sauvetage. Le type a dit que nous allions aussi être sacrifiés, mais celui qui s’appelle Apollo (il était un des combattants au colisée) a dit que nous n’étions pas propres (Mais pourquoi vous dites tous ça?) et que nous ne pouvions être sacrifiés. Et hop, un autre vol plané!

Nous étions tous vidés de notre énergie et nous n’avons pas eu d’autre choix que de regarder les corps de ces pauvres gens se faire liquéfier et dérober leurs âmes pour faire apparaître le portail. Callystus était totalement traumatisée, pleurant toutes les larmes de son corps, et même si je ne le montrais pas, je l’étais aussi. Je voulais aussi pleurer, de tristesse, de douleur. J’avais aussi envie d’être malade, tellement j’étais dégoûtée. Pourquoi…? Comment…? Comment des gens peuvent-ils en faire souffrir d’autres, les massacrer? Comment peut-on être evil au point de tuer des innocents incapables de se défendre? These people shouldn’t have died. It’s not fair. I don’t understand any of this…

Bien avant que les bad guys n’aient disparus dans le portail, j’avais pris ma décision. Bien avant que je ne me sois remise debout (Après avoir kické le prêtre parce qu’il voulait me healer. Fous-moi la paix avec tes sorts!), j’avais choisi. Je n’aurais pas pu, en toute âme et conscience, continuer à dire que je me foutais du destin du monde, pas après ce que je venais de voir. J’avais vu la souffrance et la terreur de ces gens. Je les avais aussi ressenties, parce que je m’étais déjà sentie comme eux… et je me sentais parfois toujours comme eux. Je devais aider, pour éviter que quelque chose comme ça ne se reproduise. Je détestais toujours autant l’idée que toute la souffrance que j’avais endurée devait se produire pour me préparer à mon destin (rien que d’y penser me donnait envie de tout démolir), mais c’était devenu très secondaire. I had to think about the bigger picture now. I had to think about the greater good.



Le reste suivra dans le post de la prochaine game.