dimanche 21 juin 2009

Mort aux paladins-1

J'ai laissé les discussions se terminer sans intervenir. Sauver le monde... Blah, blah, blah... I don't care about any of this, so could you just stop talking about it already? And then I'll be able to leave...

Le guardian de la terre, Forest je crois (c'est vous dire à quel point j'écoute, je n'ai même pas retenu leurs noms), a donné une fleur magique au prêtre pour qu'on (ou plutôt qu'ils, je ne me compte pas dans ce groupe de sauveurs du monde) puisse communiquer avec eux. Il a dit que la phrase d'activation était «Oh grand et sublime Forest...». Euh... C'était une plaisanterie de sa part. Dommage qu'il l'ait dit. J'aurais bien ri d'entendre le prêtre dire ça... Les guardians sont ensuite partis. Selon ce que Forest avait dit, c'était la dernière fois que nous les voyions. Tant mieux (même si je dois admettre que Zaphira et sa cuteness vont me manquer). Je n'avais aucune envie de me faire dire une seconde fois «Ton destin est de sauver le monde, alors accepte toute la merde qui t'est arrivée»! Pensiez-vous vraiment vous rattraper avec ce petit «les événements tragiques ne devaient pas arriver» de dernière minute?

Bullshit.

Ils ont aussi dit que nous aruions dû apprendre notre destin de façon plus naturelle... Apprendre de façon naturelle que ma vie devait être merdique? Je pense que je préfère la manière claire et directe. Ça fait plus mal, mais au moins c'est fini. Apprendre de façon plus naturelle? Vous voulez dire que voua auriez étalé le choc sur plusieurs années? Donc plus de souffrance? Bandes de malades! Et arrêtez de dire qu'on vous appartient! Moi je n'appartiens à personne et surtout pas à quelqu'un qui me dit que je dois accepter la souffrance et la tristesse comme étant parties intégrantes de ma vie.

Ne comptez pas sur moi pour vous aider à convaincre ce chevalier de Wateryard de vous aider à sauver le monde ni de vous aider à protéger la réincarnation du dieu de la balance. Like I'd want to do anything for a god who decided that I should suffer all my life so that, in the end, I'd be ready and willing to save the world. Not really... Not now and not ever...

J'ai passé le restant de la nuit à faire des cauchemars. Rien de bien surprenant. C'était les mêmes qu'à toutes les nuits. Quand je me suis réveillée dans la grange, je me suis sentie comme à tous les matins des derniers jours, comme si j'avais à peine et pas du tout dormi et la qualité de mon sommeil étant des plus discutables. J'ai souhaité de tout mon coeur que la rencontre avec les guardians n'ait été qu'un rêve, mais ce n'était pas le cas. La plante magique était bien là, signe irréfutable que je ne pouvais pas nier ce qui s'était passé.

Sans un regard pour les autres, je suis sortie de la grange. Direction: les champs en-dehors de la ville. Le premier était rempli de moutons qui me regardaient avec un peu trop d'insistance. le deuxième était rempli de vaches qui me foutaient la paix. Je me suis assise par terre, accotée contre un arbre, et je me suis prise la tête entre les mains. This is a nightmare... I feel like my whole life has been a nightmare and now it's getting worse. Pourquoi est-ce que Ravenelle peut oublier ce qu'elle veut oublier et moi pas? Tout ce que je voudrais c'est oublier, mais c'est tout le contraire qui se produit. Plus je veux oublier et plus je m'en souviens. Ça doit faire partie de mon destin de merde...

Callystus est venue me voir. Va-t'en! Je crois qu'elle a essayé de me réconforter. Voir réponse précédente: Va-t'en! Je sais que j'ai dû être bête, mais je ne voulais pas qu'elle reste. Si elle était restée, j'aurais fini par être obligée de la regarder et elle aurait alors vu dans mes yeux à quel point j'étais triste. Elle est partie, mais elle a laissé Gadget avec moi. Pour me tenir compagnie? Pour me surveiller? J'aurais préféré rester seule. Ce fluffbnall est trop cute pour mon propre bien. Dès que Callystus a été hors de vue, je n'ai pas tenue dix secondes et je me suis mise à flatter Gadget et à lui faire des câlins. Ça devait lui plaire parce qu'il s'est mis à tourner autour de moi et à se promener sur mes bras, en poussant des petits cris. . J'aimerais tellement en avoir un comme toi, mais ce n'est pas possible, je ne peux pas... Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de te serrer contre moi, ça me fait tant de bien. Ça me ramène au temps si lointain où je n'avais aucun souci en tête...

Je serais restée ici des heures, mais la voix du prêtre dans ma tête m'a interrompue. Il se passait quelque chose en ville, dans une maison abandonnée. Sio était apparemment en danger. Bon... Botter les fesses de brigands ne me fera pas de tort. En fait, vu l'empressement avec lequel mon corps se lève et se met à courir, je peux affirmer que ça me fera énormément de bien. Cependant, vu mon légendaire pas-de-sens de l'orientation, j'ai tourné en rond durant une éternité avant de trouver l'endroit en question (s'il n'y avait pas eu cette grosse explosion, je crois que je ne l'aurais jamais trouvé). N'ayant aucune envie de mettre Gadget en danger, j'ai ouvert mon sac pour qu'il s'y glisse. Je n'ai pas eu besoin de lui demander. Au premier signe de danger, il s'est tout de suite caché. Good boy.

Quand je suis arrivée, Ravenelle était sur le pas de la porte et s'en donnait à coeur joie. Je l,ai rejointe très brièvement avant de foncer dans la maison. Je fus aussitôt entourée de dix hommes. Mmmm... Comment réagir...? Taïo! Je me suis fait tirer dans la jambe gauche. Ow. Je me suis dépêchée d'arracher la flèche avant que ça ne devienne un problème. Arzhvael est arrivé et m'a aidée à me débarrasser des bad guys. Nous étions bien partis, mais nous avons commencé à recevoir des éclairs en pleine tronche. Ow... Arzhvael a conclu que la maison était magique et il m'a agrippée par la main pour me traîner à l'extérieur... où nous avons reçu d'autres éclairs. Re-ow et re-re-ow... Nous avons fini par nous rendre compte que les éclairs venaient de Sio. Le pauvre petit était terrorisé. Il n'arrêtait pas de dire «Il arrive. Il va tuer tout le monde». Moi j'avais envie de rester, car mon bottage de fesses était loin d'être terminé. Mais tout le monde voulait partir et comme je n'étais opas cinglée au point de rester ici toute seule, je les ai suivis. Comme l'épée de Gale était restée par terre, j'ai voulu la prendre pour la lui ramener. J'avais déjà réussi à lui toucher, alors pourquoi les choses auraient-elles été différentes cette fois-ci? J'ai eu tellement mal que ça a failli me tuer. Foutue épée de merde! Reste là alors!

J'ai rejoint tout le monde tant bien que mal dans la forêt qui bordait la ville. Je me suis dépêchée d'aller le plus loin possible à l'écart pour panser mes blessures. Je devais me hâter avant que quelqu'un ne vienne pour me proposer son aide. Je ne pouvais pas laisser qui que ce soit me regarder de trop près. Ils se rendraient tout de suite compte que j'étais... différente. J'ai mis des bandages partout où j'avais été blessée. À la fin, je ressemblais presqu'à une momie. Quand le prêtre est venu me chercher, il m'a proposé de me healer.Me healer? T'es malade?! J'ai décliné son offre avec le plus de froideur possible. Il m'a regardée bizarrement. Il a dû remarquer mon regard. Yeah, I know, I'm freaky. Get lost already.

Il m'a informée qu'un carosse avec des chevaux avait été trouvé. Nous pourrions nous en servir pour voyager. J'avais plutôt prévu de me pousser le plus vite possible à Eomiss, mais comme je ne pouvais pas retourner en ville pour chercher un moyen de transport, je n'avais pas trop le choix. Dès que je suis arrivée au carosse et que j'ai vu les chevaux, j'ai eu envie de m'en occuper. Mais Arzhvael était déjà sur leur cas et mes attentions sont passées dans le beurre. Bon, tant pis... Durant les quelques jours qu'à duré le trajet jusqu'à Rama, je me suis occupée de Gadget, car Callystus étaient atteinte de bavisme. Déjà que je le trouvais mignon, mais quand il s'est mis à quémander sa bouffe en me tournant autour et en grattant sur mes jambes, ça a été le comble de la cuteness. Tu vas être ma mort, tu le sais?

Dès que nous sommes arrivés à Rama, nous nous sommes mis en quête dd'une auberge. Nous nous sommes ramassés à l,auberge du P'tit cochon pas de queue. Elle était pratiquement pleine. Il y avait un genre de compétition en ville. J'aurais préféré avoir une chambre pour moi seule, mais comme ce n'était pas possible, j'en ai pris une avec Calllystus. J'ai payé, je l'i droppée dans la chambre et je suis allée prendre un bain. Ravenelle était déjà là, alors j'ai attendu qu'elle ait fini avant de me déshabiller et de me laver. Je n'avais aucune envie qu'elle, ou qui que ce soit d'ailleurs, me voit toute nue. Comme j'ai déjà dit, je suis... différente... et aussi très prude.

Après son départ (elle prend toujours son bain avec son faucon?), j'ai pris tout mon temps pour enlever mes bandages. Excellent, la cicatrisation suit très bien son cours. Ce fut ensuite le tour de mes vêtements, et de mes gants et de mes bas. Je donnerais n'importe quoi pour ne pas avoir ces marques. Dieu sait que j'ai essayé de m'en débarasser, mais rien n'a fonctionné... Même si je savais qu'il n'y avait personne d'autre dans le bain, j'ai gardé ma serviette autour de moi jusqu'à la dernière minute. Une fois dans l'au, je me suis laissée caler jusqu'au cou. This is bliss... Si seulement je pouvais rester ici éternellement... La dernière fois que je me suis relaxée ainsi, je ne m'en souviens même pas... Et là je n'ai pas le temps de me relaxer. Il faut que je me rende au port au plus vite, pour trouver un airship qui me ramènera à Eomiss. J'aimerais que Callystus vienne avec moi, il était après tout ma mission de la protéger. Mais si elle décidait de rester et de s'amuser à sauver le monde, just too bad pour elle. Moi je retournerai chez moi quand même. Je ne désire aucunement être mêlée à tout ça.

Je me suis séchée en vitesse, remis décente et je suis sortie. Pour ne pas chercher en vain pendant de sheures, j'ai demandé à un passant où se trouvait le port. Il m'a sorti des explications longues comme mon bras. Plus simple s'il vous plaît? À l'st? Yes, I can work with that. J'ai sorti ma boussole et je me suis dirigée vers l,est. Le port étant difficilement manquable, je l'ai rapidement trouvé. Tout était malheureusement fermé et ne rouvrirait que demain matin. Il ne servait à rien que je perde mon temps ici alors je suis retournée à l'auberge... en tout cas j'ai essayé. Ça n'aurait pas dû être compliqué. Je me disais: je suis partie vers l'est, alors en me dirigeant vers l,ouest, je ne devrais pas avoir de problème à trouver l'auberge, n'est-ce pas? Et puis j'avais ma boussole... J'ai quand même réussi à me perdre royalement et je ne suis finalement arrivée à destination qu'aux petites heures du matin. J'ai rassemblé le peu de forces qu'il me restait pour me traîner jusqu'à ma chambre et à peine la porte fermée, je m'écroulais par terre, profondément endormie.

Si Callystus ne m'avait pas réveillée, je crois que j'aurais passé le restant de la semaine là. J'ai d'abord paniqué. Je n'étais plus par terre, mais dans un lit.Je détestais être couchée, encore plus dans un lit... Je n'ai pas pris de détours pour parler à Callystus. Je voulais retourner à Eomiss et je partais en quête d'un airship qui me ramènerait là-bas. In or out? J'étais certaine qu'elle essairait de me convaincre de rester ou du moins qu'elle me dirait qu'elle voulait rester pour aider à sauver le monde, mais pour ma plus grande surprise, elle m'a répondu qu'elle me suivrait, en ajoutant que si je retournais à Eomiss toute seule, son père me tuerait. Yeah, right... Voir que je vais le laisser me tuer sans réagir. J'ai quand même été contente qu'elle se montre raisonnable. Retourner toute seule à Eomiss, ça aurait ét éadmettre l'échec de ma mission qui était de veiller sur elle et de la protéger. Je n'aurais plus osé me présenter devant Boss, à part pour lui dire que je quittais la guilde.

Grâce au scanner de Callystus, nous avons trouvé le port en moins de deux. Le seul vaisseau qui se dirigeait vers le sud s'arrêtait à Unibok et le capitaine demandait 200 po puor le voyage. J'ai essayé de marchander un peu: enlever la nourriture des coûts, les pierres précieuses de Callystus en échange, mais il n'a rien voulu savoir. Nous n'avions pas le choix de trouver un endroit où nous pourrions échanger certaines de nos possessions contre des pièces d'or. Le seul marchand qui offrait ce genre de services n'avait que 60 po. C'était quand même mieux que rien, alors nous les avons prises, en échange d'une des pierres précieuses que Callystus avait.

Comme les airships étaient hors de question pour l'instant, nous pouvions toujours nous essayer avec une caravane. La prochaine ne partait que dans deux semaines. Tout était apparemment chamboulé en ville à cause d'un congrès de religion. Un... congrès... de religion? Mais qui au nom du ciel a eu une idée aussi tordue?! Le type des caravanes m'a regardée comme si j'étais complètement folle. Non, je ne suis pas «pas bien» dans ma tête! Les paladins et les prêtres ne servent à rien à part emmerder les gens! Un monde sans prêtres ou paladins serait des plus agréables à vivre. Seigneur... Pourquoi a-t-il fallu qu'il y ait une ville avec une concentration de prêtres et de paladins 50 fois plus élevée que d'habitude et que je m'y trouve à ce moment-là? Je n'ai maintenant plus aucun doute: je suis vraiment maudite.

Callystus a suggéré que je participe au concours de force. Le gagant remportait un prix de 1000 po. Avec autant d'argent, nous n'aurions aucun problème à payer notre passage sur le airship. Mais je maintiens quand même que 200 po c'est trop cher payé. J'aurais préféré de beaucoup partir tout de suite, même si le trajet en cheval jusqu'à Eomiss serait très long (Oui Callystus, c'est bien dommage que je ne puisse pas voler, ça irait beaucoup plus vite. La, la, la. Dieu merci, avec le temps j'ai appris à bien mentir. Bien sûr que je sais voler. Je sais voler depuis bien avant que tu ne viennes au monde. Voler parmi les oiseaux, le sentiment de légèreté et de liberté... J'ai appris à m'en passer, mais ça me manque beaucoup). Callystus et moi sommes donc parties pour le colisée, là où avait lieu le concours. Une épreuve de force? Ça ne devrait pas être trop difficile...

Suite plus tard. Suis très fatiguée...